Découvertes Adulte

Livres brulés et critique sociale : Fahrenheit 451 – Ray Bradebery

Des livres et des lecteurs criminels

Dans la société futuriste où vit Guy Montag, les livres sont interdits. Symboles de culture, de connaissance, ils sont brulés par les pompiers, recyclés après l’ignifugation des maisons. Guy est pompier, un métier qu’il aime pour son importance sociale. Sa rencontre avec Clarisse va tout bouleverser…

Un vétéran de ma wish list

Ce titre traine dans ma Wish list depuis plus de 5 ans. Après avoir suivi un mooc sur la littérature fantasy sur la plateforme fun, j’ai eu envie de me replonger dans des univers SFFF. Après Les anales du disque monde de Terry Pratchet, j’ai donc décidé de m’attaquer à ce monument.

Fahrenheit 451 est un classique de la littérature de science-fiction. Le titre met tout de suite dans l’ambiance : Fahrenheit 451 c’est la température à laquelle brule un livre. C’est un texte politique, engagé, qui dénonce les déviances de notre siècle. S’il a été écrit en 1953 aux États-Unis, il est encore d’une criante actualité.

Une plume poétique et puissante

La plume de Ray Bradebery est sublime. Les descriptions sont d’une grande précision, très poétiques avec toujours de belles images originales. Il explore les longues phrases, assez lyriques, ce qui nous plonge dans une immense rêverie, celle du personnage principal.

Une critique sociale

Ce texte est un message puissant, une critique acerbe de la société, qui remet en perspective notre consommation et notamment celle des écrans. Tout au long de ce roman, nous découvrons une société hypnotisée par les écrans. Ce n’est plus seulement la télévision, les écrans sont partout. Ils ont remplacés les murs du salon. Chaque individu vit dans une immense illusion, dans laquelle il retrouve des publicités, des programmes flash de fiction ou encore des images de sa famille.

Totalement contrôlés par la société de consommation, les citoyens possèdent une oreillette, qui toute la journée, crache des publicités. Constamment noyés, les individus ont perdus le sens de la rêverie. Rêver c’est être inutile, être un ennemie de la société. Il fallait donc également bannir toute réflexion. Ainsi, la société a décidée de bruler les livres, symboles de savoir mais aussi de découvertes de nouvelles expériences et de prise de recul face au quotidien.

Seul l’aspect « divertissement » du livre a été conservé, à travers d’autres médias. Il faut maintenant consommer de plus en plus de divertissements via des programmes extrêmement courts et condensés qui n’ont plus aucuns sens. Les individus sont contrôlés par leur pulsion, qui leur dicte des actes criminels, immoraux et allant à l’encontre de leur besoin profond.

Le récit s’ouvre par des scènes de violence, une violence complètement banalisée dans cette société qui règle le mal-être des gens, en l’aspirant hors de leur corps.

Un personnage en marge, complexe et torturé

Nous suivons Gus, un pompier, qui nous présente son métier. Grâce à un robot capable de retenir les odeurs de chaque individu, il part à la recherche des criminels, ceux qui possèdent des livres et des bibliothèques. Il les traque et brule leur maison pour faire disparaitre toutes traces.

Gus est un personnage torturé, complexe et fascinant. Il est en marge de la société. Progressivement, il va se mettre à questionner son monde, en cherchant des réponses au mal-être de sa femme. Dans un monde où chaque individu n’a le droit qu’à être heureux, il va constater son propre malheur. Il se détache de plus en plus des valeurs qui l’entourent, prisonnier de cette société qui ne lui convient pas. Nous suivons sont cheminement interne, ses rencontres, qui font grandir son intuition interne, et sa passion naissante pour les livres, jusqu’au point de rupture.

Le roman en bref

Dans un monde futuriste où l’autodafé est la justice et les livres des criminels, Ray Bradebery dénonce les maux qui rongent notre société : consommation à outrance, absence de réflexion et de prise de recul, divertissement avant tout, surinformation et sur-publicité… Un texte amené par une plume magnifique, précise et très poétique, d’utilité publique !

Fahrenheit 451
Ray Bradebery
Denoël, 1955

Ma note : ★★★★★

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Pause jeunesse

Quand la fiction devient réalité : La maison des reflets – Camille Brissot

Si on pouvait revoir nos morts…

C’est en 2022 qu’apparaissent les première maisons des reflets. Daniel vit dans l’une d’elle, le manoir Edelweiss. Cette maison a été créée par son grand père et comme tous les maisons des reflets, elle propose aux vivants de pouvoir passer du temps avec leur morts en leur redonnant corps à l’aide d’une intelligence artificielle. Chacun peu donc à sa guise venir visiter une personne décédée. Pour Daniel c’est la normalité. Il ne sort jamais de cette maison et ses seuls amis son des reflets. Pourtant, un jour, il décide de sortir. Sa rencontre avec la fascinante Violette va changer sa vie…

Entre fiction et réalité

J’ai découvert ce roman quand j’ai décidé de faire ma PAL pour le pumking automn challenge 2019. C’est son résumé bien mystérieux qui m’a poussé vers ce titre. Ce roman, bien au delà d’être une simple romance adolescente, nous fait réfléchir sur notre rapport à la mort et au deuil.. Si Daniel est imprégné dès sa plus tendre enfance par les reflets; qu’il n’a jamais remis en question, il va progressivement être confronté à des récits plus nuancés. Il va apprendre, en même temps que le lecteur, les points positifs comme négatifs de ce lieu, qui pour lui était juste une énorme illusion dans laquelle il se sent de plus en plus piégé. C’est en devenant lucide sur son monde qu’il va grandir, s’affirmer et trouver sa véritable place au manoir comme dans la société.

L’invention présentée dans ce roman est incroyable et en même temps assez glaçante puisqu’elle parait complètement réalisable. C’est en terminant ce roman que j’ai appris qu’au Japon, des chercheurs avaient permis à une mère de revoir son enfant décédé avec un casque de réalité virtuelle. La réalité rejoint donc la fiction…

Un personnage solitaire et touchant

Daniel est un personnage touchant. En vivant à travers les illusion, il s’est construit un monde qui le protège de la réalité. Son père, a aussi beaucoup œuvré dans la création de ce cocon. Malgré tout Daniel n’a jamais eu une vie normale. Son père, est très peu présent et il a été élevé par sa gouvernante Elia, avec qui il entretient un rapport houleux. Le reflet de sa mère est aussi présent, illusion tendre et aimante. Daniel souffre d’une profonde solitude, ce qui va le pousser à sortir. Lorsqu’il rencontre Violette, il va tomber amoureux et va développer une relation épistolaire avec elle. Un profond lien, qui va devenir vital.

Violette est la seule réalité tangible qui l’entoure, puisque ces seuls amis sont des reflets, qui progressivement, devront disparaître. Pour lui, même la vie ou la mort n’ont pas de sens. Sa vie et sa destinée sont toute tracée : il prendra la suite de la maison des reflets.

Le roman en bref

La maison des reflets nous interroge sur notre rapport à la mort et au deuil. Un roman plein d’émotions qui prend le temps d’esquisser les relations entre les personnages et de nous présenter le cocon que Daniel va progressivement déchirer.

La maison des reflets
Camille Brissot
Syros, 2017

Ma note : ★★★☆☆

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Pause jeunesse

Une roman vraiment trop gnian-gnian : Sombres étoiles – Malorie Blackman

Couverture de "Sombre étoile de Malorie Blackman

En 2164, Vee et son frère cherchent à retrouver la terre. Ils sont les seuls survivants d’un virus qui a décimé leur vaisseau trois ans auparavant. Pourtant, lorsqu’ils reçoivent un message de détresse de la planète Barros 5, ils n’hésitent pas à changer de cap pour essayer de sauver la population locale. Débarque alors dans leur vaisseau de nombreux occupants dont le beau Nathan, pour le meilleur comme pour le pire…

Des paillettes… uniquement sur la couverture…

Il est vrai que comme de nombreux lecteurs, c’est en premier lieu la couverture de ce roman qui m’a attiré, parce qu’il faut le dire, elle est juste magnifique ! J’avais donc décidé de l’inclure dans ma PAL pour le Pumking automne challenge. Malheureusement je ne suis clairement pas la cible de ce type de roman, que j’ai par ailleurs failli abandonner avant la fin. Je pense qu’il peut trouver son public auprès de jeune fille consommant de la romance guimauve.

Des thématiques intéressante peu exploitées

En plus de sont côté guimauve que j’exècre, l’histoire d’amour présente dans ce roman est peu crédible à mes yeux. Si le côté coup de foudre de la rencontre entre Vee et Nathan se tient au début, tout s’enchaine bien trop vite entre ces deux êtres qui se se connaissent pas. A l’adolescence nous sommes certes très vite emballés par nos sentiments mais cela ne nous pousse pas à nous marier sans nous connaitre et après une semaine de relation ! Plus le récit avance, plus cette relation tourne en rond et devient ennuyante, à mon grand désarroi.

En fait, sans cette histoire d’amour j’aurais un avis beaucoup plus positif sur cette lecture qui comprend un intrigue plutôt intéressante. Le fait que l’histoire se passe en huit clôt dans un vaisseau fait monter le suspense autour de l’intrigue principale du roman, à savoir les inquiétants meurtres au sein du vaisseau. Pourtant, ces derniers passent au second plan, puisque toute la lumière est placée sur la relation de Vee et Nathan. Le récit nous parle aussi d’exploitation humaine, de recherche de liberté et de technologies et j’aurais aimé que ces problématiques soient un peu plus interrogées.

Des personnages à développer

Une autre point noir de ce roman repose sur ses personnages. J’ai été dérangé par la binarité des situations générales dans ce roman, un personnage est soit bon soit mauvais. Globalement tous manquent de profondeur ce qui ne nous amène pas à lier un véritable lien avec eux. Pourtant, ce roman avait pleins de sujets à exploiter, comme le fait que Vee et son frère ont du grandir trop vite… Mais je referme le livre avec un sentiment de manque, de potentiel inexploité.

Le roman en bref

Malgré un cadre spatiaux-temporel et des problématiques soulevées intéressantes, ce roman un peu trop guimauve à mon gout m’a laissé sur ma faim. Un roman plein de bonne intentions mais qui manque d’épaisseur à mon gout.

Sombres étoiles
Malorie Blackman
Milan, 2017

Ma note : ★★☆☆☆

Vous recherchez une jolie histoire d’amour ? Vous aimerez également Eleanor and Park de Rainbow Rowell.
D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Actu'litté

Mon bilan du Pumking Automne Challenge 2019 !

Couverture des romans lus dans le challenge

L’automne étant maintenant terminé, j’ai décidé de vous écrire un petit bilan de mon premier Pumking Automn Challenge !

Malheureusement, il est tombé en plein pendant mes révision, donc mon programme a un peu été avorté, mais j’ai quand même réussit à lire pratiquement l’intégralité de ma PAL. J’ai lu 11 des treize titres que j’avais sélectionnés. J’ai également remplacer ma lecture féministe du Challenge en découvrant la très intéressante pièce de théâtre Les monologue du vagin du Eve Ensler.

Je suis globalement très satisfaite car ce challenge m’a permis de me replonger dans la littérature de l’imaginaire, que j’avais un peu délaissée ces derniers temps. Globalement, je suis d’ailleurs tombé sur de chouettes lectures, des lectures perturbantes ou dérangeante, bref des textes qui ne m’ont pas laissé indifférente. Les critiques des romans arriveront petit à petit sur le blog, c’est promis !

Du coup, on peut dire que j’ai validé ce Pumking automne challenge avec les deux options :

  1. En validant deux sous-catégories par menus choisis ;
  2. En débloquant un titre, un palier : J’ai débloqué le palier « Un appétit de Goule puisque j’ai validé au moins trois sous-catégories par menu.

Et vous, quel est votre résultat à ce challenge ?

Vous voulez revoir en détails les règles ? Trouver des idées de lecture ? Rendez-vous sur mon article Ma PAL pour le Pumking Automne Challenge 2019 !

Pause jeunesse

Quand une maladie décime les hommes… Automne – Jan Henrik Nielsen

Un évènement déclencheur…

Après qu’une maladie ai presque décimée l’humanité, le monde a énormément changé. Les arbres sont mort, les animaux aussi et plus aucunes plantes ne poussent désormais. Nana et Fride vivent avec leur père dans un bunker depuis la catastrophe. Cela fait six ans qu’elle ne sont pas sorti. Mais leur père va tomber malade et cela va les obliger à partir…

Un post-apocalyptique pour le Pumking Automn Challenge !

Quoi de mieux pour le Pumking Automn Challenge qu’un roman qui s’appelle justement Automne et qui a en plus une très belle couverture aux tons automnaux et aux feuilles mortes ? Ce roman est juste la découverte parfaite que j’ai faite sur le chariot des retours de ma bibliothèque et que je me suis empressé d’ajouter à ma PAL, miraculeusement, à ce moment là, en cour de création.

Au delà de sa jolie couverture, que cache donc ce roman ? Pour moi une jolie dystopie qui, si elle ne révolutionne pas le genre, nous fait tout de même passer un joli moment de lecture. Vous l’avez surement compris en lisant mon blog, la dystopie est mon genre préféré de la littérature de l’imaginaire en ce moment. Je pense que j’ai lu beaucoup trop de fantastique étant jeune et j’en ai fait un peu une overdose. Je trouve que globalement c’est le même type de schéma qui se répète inlassablement et j’ai tendance à très vite décroché lorsque l’histoire devient trop prévisible. Si ce roman est plein de lieu communs, je ne me suis pas ennuyé car le récit sait garder un rythme agréable.

Un roman autour du partage et de la fraternité

Si le monde semblait pour tous nos personnages hostile au début du roman, elles se sont bien vite rendue compte que tout n’était pas si polarisé. Il y a d’ailleurs beaucoup d’espoir dans ce roman. Globalement, l’humanité y est montrée comme ayant appris de ces erreurs. Les survivants font preuve de solidarité et n’hésite à partager leurs ressources avec nos héroïnes. Cela rend ce récit bien différent des autres post-apocalyptiques, qui ont tendances à dépeindre plutôt un individualisme croissant et une violence sans pareil.

Des personnages attachants

Les personnages principaux de ce récit sont tous des enfants, plus jeunes même, je dirais, que les lecteurs à qui s’adresse ce roman. Leur complicité et leur amour sans pareil est très émouvant et rend ces deux personnages attachantes. Nana, la plus grande est très responsable même si elle agit parfois, comme tous les enfants de son âge, sur des coups de tête. Elle est très protectrice envers sa petite sœur.

Fride a six ans. Elle est en même temps consciente que le danger est partout et empreinte d’une naïveté très enfantine. Personnellement, sans connaitre son âge, je l’imaginerai plus jeune. C’est le personnage qui n’a pas sa langue dans sa poche, qui ne va pas par quatre chemin et qui apporte un vent de fraicheur et de légèreté dans ce récit. Si ses actions sont souvent synonymes de tension pour le lecteur, ses paroles, elles, amènent toujours un côté comique au récit.

Le roman en bref

Quotidien de deux jeunes sœurs qui tentent de survivre, ce roman, sans révolutionner le genre nous fait passer un joli moment de lecture. Tout en légèreté malgré son sujet difficile, il nous parle de survie, de partage et de solidarité.

Automne
Jan Henrik Nielsen
Albin Michel, 2014

Ma note : ★★★★☆

Vous chercher un roman post-apocalyptique autour des conditions climatiques ? Vous aimerez également The rain de Virginia Bergins.
D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Actu'litté

Ma PAL pour le Pumking Automn Challenge 2019 !

J’avais tellement hâte !!! Le Pumking Automn Challenge est de retour ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce challenge littéraire, il a lieu tous les ans, du 1er septembre au 30 novembre et le but est de lire un maximum de titres selon des thématiques proposées dans les menus par @GuimauseTerrier.

C’est la première année que je vais participer sérieusement à ce défis livresque et je suis à fond ! Je me suis concocté un petit menu très sympathique, uniquement composée de littérature de l’imaginaire, vous m’en direz des nouvelles. C’est génial car ça me permet de commencer des romans qui me font de l’œil depuis super longtemps mais que je n’ai jamais eu le courage de sortir de ma wish list.

En plus j’ai été plus que raisonnable, vu qu’il y a pleins de sous-menu, j’ai sélectionné seulement un livre par catégorie, puis on verra par la suite si j’en rajoute. Ça nous fait tout de même un total de treize romans pour ce challenge, ce qui n’est pas négligeable. Voici donc, sans plus tarder, ma PAL tant attendue :

Automne frissonant

Tu n’en reviendras pas : angoisse, horreur, épouvante, thriller, policier, vampire

 "Le silence des agneaux" couverture

Le silence des agneaux
Thomas Harris
Albin Michel, 1990

Clarice Starling, jeune agent du FBI est envoyée enquêter sur une étrange série de meurtres. Elle y rencontrera le fameux cannibale Hannibal ainsi que Buffalo Bill. Une chasse aux monstres, terrifiante dans les enfers de la folie criminelle.

Les os/eaux de Davy Jones : piraterie, mers et océans, bayou, fantôme

"La maison des reflets" couverture

La maison des reflets 
Camille Brissot
Syros, 2017

Daniel a grandi au manoir d’Edelweiss, un des plus célèbres établissements qui ressuscitent les morts grâce à des reflets en quatre dimensions. Ces lieux sont appelés maisons de départ et ont connus un succès fulgurant depuis leur création. Pour Daniel, ces reflets sont ses meilleurs amis, les seuls. Jusqu’à Violette…

Les freaks, c’est chic ! Monstre, différence, altérité, cirque, étrangeté

"Cadavre exquis" couverture

Cadavre exquis
Agustina Bazterrica
Flammarion, 2019

La terre est infectée par un virus. Les animaux ont presque tous disparus. C’est la pénurie de viande. Pour y remédier, les scientifiques ont utilisés des génomes humains pour créer une nouvelle espèce consommable. Mais un jour, un travailleur d’un abattoir tombe amoureux d’une des représentante de cette espèce…

Automne enchanteur

Down by the Salley Gardens : poème, romanesque, romance, gothique

"Premier amour" couverture

Premier amour
Joyce Carol Oates
Actes Sud, 2006

Quand Josie déménage chez sa tante avec sa mère, elle rencontre Jared, un lointain cousin mystérieux qui va très vite la fasciner. Entre eux, une relation étrange va finir par se nouer…

Mon voisin le kodama : forêt, esprit, légende, voyage, nature writing

"Dans la forêt" couverture

Dans la forêt
Jean Hegland
Gallmeister, 2018

Le monde tel que l’on connait à disparu. Plus d’électricité, de train, d’essence… A la mort de leurs parents, Nell et Eva ont décidé de rester seule, dans leur maison familiale au cœur de la forêt. Comment vont-elle réussir à survivre dans cet environnement hostile et pourtant si riche ?

Misty Day : déesse, dieux, résurrection, nécromancie, animaux

"La forêt des damnés" couverture

La forêt des damnés
Carrie Ryan
Gallimard jeunesse, 2010

Marie habite dans un village entouré d’une clôture qui protège ses habitants des morts assoiffés de sang et de chair humaine, les damnés. Lorsque sa mère se fait mordre par un damné, Marie doit impérativement se marier ou devenir une sœur, une des religieuses qui régissent l’intégralité de la vie de son village. Pourtant, Marie ne rêve que d’une chose, quitter son village pour aller voir la mer. Un rêve, qui pourras très vite devenir une réalité…

Prenez garde aux souliers pointus… : sorcière, sorcier, féminisme

"Les sorcières de la république" couverture

Les sorcières de la république
Chloé Delaume
Seuil, 2016

En 2017, les déesses grecques ont décidés de quitter l’Olympe pour aller sur terre et former un gouvernement féministe. Mais cette expérience a mal tournée et 3 ans ont été effacés des mémoires collectives. 2062, tribunal de grand Paris. Sybille, prophétesse de la révolution des femmes raconte son histoire lors d’un procès tant attendu.

Jack-O’ – Lantern : Halloween, enfance, feel good

"Le petit prince" couverture

Le petit prince
Antoine de Saint-Exupéry
Gallimard jeunesse, 2007

Suite à une panne de moteur, un aviateur se retrouve perdu dans le désert du Sahara. Il y rencontre un jeune garçon, le petit prince, qui jour après jour lui raconte son histoire.

L’autre mère : famille, amitié, faux-semblants, illusion

"Automne" couverture

Automne
Jan Henrik Nielsen
Albin Michel, 2014

Après qu’une maladie ai presque décimée l’humanité, le monde a énormément changé. Les arbres sont mort, les animaux aussi et plus aucunes plantes ne poussent désormais. Nana et Fride vivent avec leur père dans un bunker depuis la catastrophe. Cela fait six ans qu’elle ne sont pas sorti. Mais leur père va tomber malade et cela va les obliger à partir…

Un cinnamon roll et un chaï latte. A emporter s’il vous plaît ! : nouvelle, recueil de nouvelle

"Apparition" couverture

Apparition et autres contes de l’étrange
Maupasant
Gallimard, 2008

Recueil de nouvelles fantastiques pour se faire frissonner. Une morte qui souhaite qu’on lui coiffe les cheveux, des châteaux hantés, des hallucinations… Entre songe et réalité.

Automne Astral

You’re just as same as I am ! lune, étoile, espace, astronomie, astrologie, clairvoyance

"Sombre étoile" couverture

Sombres étoiles
Malorie Blackman
Milan, 2017

En 20164, Vee et son frère cherchent à retrouver la terre. Ils sont les seuls survivants d’un virus qui a décimé leur vaisseau trois ans auparavant. Pourtant, lorsqu’ils reçoivent un message de détresse de la planète Barros 5, ils n’hésitent pas à changer de cap pour essayer de sauver la population locale. Débarque alors dans leur vaisseau de nombreux occupants dont le beau Nathan, pour le meilleur comme pour le pire…

Rêverons-nous de moutons électriques ? : rêve, science-fiction, androïde, post-apocalyptique

"Traqué" couverture

Traqué : cessez d’être la proie, devenez le chasseur (tome 1)
Andrew Fukuba
Michel Lafon, 2014

Dans un monde futuriste, les humains sont devenus des proies, décimés par une nouvelle race affamée d’humains. Gene, pour survivre, se fait passer pour l’une de ces créatures. Pourtant, lorsque qu’il va être sélectionné pour la traque, un jeu mortel pour les dernier humain survivant, sa vie va être mise en danger.

Songe d’une nuit d’automne : couverture aux couleurs de la nuit

"Chronique du monde émergé" couverture

Chroniques du monde émergé : Nihal de la Terre du vent (tome 1)
Licia Troisi
Pocket Jeunesse, 2008

Quand Tyran, un despote sanguinaire envahit la Terre des Vents et rase son village, Nihal, une jeune fille aux oreilles en pointe, au cheveux bleus et aux yeux violets décide de se venger. Accompagnée d’une magicienne, d’un mage et de l’épée de cristal, elle va livrer bataille…

Et vous, vous participez à ce challenge ? Quelle est votre PAL ?
Des avis, des suggestions ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire ! Et vous, vous participez à ce challenge ? Quelle est votre PAL ?

Coin-blabla

Challenge OLPF – Août 2019

Challenge OLPF août

J’étais tellement à fond dans ma préparation de PAL pour le Pumking Automn Challenge (l’article est en relecture ;)) que j’avais complètement oublié de regarder le thème du mois de l’OLPF (On Lit Plus Fort) !

Chaque premier mercredi du mois, Gallimard jeunesse propose un nouveau thème. L’occasion de faire pleins de découvertes livresque ! Ce mois d’août, la maison d’édition nous propose un voyage dans le temps à travers la lecture d’un livre qui se déroule dans une autre époque.

Comme d’habitude, je n’ai pas choisi la suggestion de Gallimard jeunesse. J’ai décidé de me plonger dans le dernier roman d’Alain Damasio, Les furtifs, que j’ai découvert dans la grande librairie.

L’histoire se passe dans un monde futuriste et m’avait tapée dans l’œil ! En plus ça faisait un petit moment que j’avais envie de découvrir cet auteur, qui est quand même un des grands noms de la science-fiction pour adulte ! J’espère que je vais autant apprécié qu’il me donne envie ! 

Et vous, participez-vous à ce challenge ? Quelles est votre lecture du mois d’août ? Vous connaissez le roman que j’ai choisi ce mois-ci ?

Pause jeunesse

Quand les animaux se rebellent : L’éveil, Stade 1 – Jean-Baptiste Panafieu

L'éveil, stade 1 photo de la couverture

Alors que Laura travaille dans son laboratoire, une souris sur laquelle elle fait des expériences s’échappe. Elle n’est jamais sortie, ne connait pas le monde extérieur. Elle se fait donc vitre rattraper par la réalité, tuée par un chat qui veut jouer avec elle, manger par une corneille puis par un chien. Malheureusement, cette souris était un peu particulière. Laura travaillait en effet sur un virus rendant plus intelligents les animaux. Par la force de la chaîne alimentaire, ce virus se propage très vite au quartier, au pays…

Un roman de science fiction autour du rapport homme-animal

En ce moment, j’ai envie de renouer avec le fantastique et la science fiction. Comme j’avais lu de très bonnes critiques sur L’éveil, j’ai décidé de commencer par ce titre, très court de surcroît. Son sujet est par ailleurs très intéressant et extrêmement actuel puisqu’il nous amène à parler du rapport entre les hommes et les animaux et également de la question du bien être animal.

C’est un roman engagé. Jean-Baptiste Panafieu est d’ailleurs très imprégner de cette thématique, qu’il développe assez régulièrement dans ses romans.

Un roman inspiré d’une série ou l’inverse…

En découvrant le pitch de ce roman j’ai tout de suite pensé à la série Zoo que j’avais découverte il y a quelques années. Peut-être est elle inspiré de ce roman, ou l’inverse, puisqu’on y retrouve beaucoup de similitudes quant au postulat de base : un virus qui en se propageant, inverse le rapport de force entre les hommes et les animaux. Pour autant, le développement de la série ne prend pas le même chemin de départ que le roman. S’il développe les rapports entre hommes et animaux, la série, quant à elle nous parle de domination animale. Le roman questionne donc plus notre rapport au monde animal en nous montrant la richesse de ses échanges, là où la série voit cette montée en puissance comme un danger.

Des animaux plus humains que jamais !

Ce roman nous vente l’égalité entre hommes et animaux puisque le groupe de héros dont fait partie le frère de Laura, est également composé d’une étudiante surdouée en robotique, qui va fabriquer des boîtiers pour communiquer avec ses animaux de compagnie. Nous assistons donc à une humanisation des animaux, qui deviennent des héros à part entière de l’histoire.

Le questionnement de notre rapport aux animaux mais aussi de la maltraitance sont au cœur de ce récit. Si l’épidémie commence par les rats, les souris, les oiseaux sauvages et les animaux domestiques, des catégories « privilégiées » dans les rapports hommes-animaux, elle va finir par s’étendre aux animaux d’élevage. Cette situation soulève alors des questions sur notre alimentation et les conditions de vie et d’élevage des animaux. Pourrions-nous encore consommer de la viande, de la peau, de la fourrure si les animaux sont aussi conscients et développés que nous ?

Un anti page-turner

Je cherchait un roman plein de rebondissement, un page turner et malgré l’intérêt que je porte au sujet, je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, principalement à cause de son rythme. D’autant plus que le récit avait quelques longueurs. Je trouve par ailleurs que ce roman a vraiment lieu d’être dans le paysage de la littérature adolescente puisqu’il développe une thématique centrale pour le monde de demain.

Ce roman alterne entre l’histoire globale, à travers les yeux de nos différents protagonistes, humains comme animaux et l’éveil des différents animaux au fur et à mesure de la contamination. Les personnage principaux sont multiples. Je n’ai donc pas réussit à véritablement m’attacher à eux. Le roman étant également très court, nous avons très peu de temps pour les découvrir individuellement. La psychologie des personnages n’est donc pas vraiment développée ce qui fait que les possibles histoires d’amour entre les personnages ne nous intrigues pas forcément…

Le roman en bref

L’éveil développe une thématique très intéressante : il nous parle de rapport homme-animaux. Très bien documenté, il traite donc d’un sujet d’actualité avec brio. Les personnages sont cependant très peu développés, ce qui contrastes avec le fort développement du contexte scientifique. Un roman bien construit, qui me laisse donc sur ma fin…

L’éveil : stade 1
Jean-Baptiste Panafieu
Gulf Stream, 2017

Ma note : ★★★☆☆

Les romans de science-fiction autour de la nature vous intéressent ? Vous aimerez également The rain de Virginia Bergins.
D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !  

Pause jeunesse

Un post-apocalyptique sur l’eau : The rain – Virginia Bergins

The rain - Virginia Bergins.png

Quand l’eau est contaminée…

Rubis Morris était en pleine soirée avec ses amis quand c’est arrivé. Tous se sont vite réfugiés dans la maison. Mais son petit copain a décidé de ressortir. C’est comme cela qu’ils ont tous compris : la pluie est contaminée, l’eau est contaminée. Qui conque la touche meurt dans d’atroces souffrances. Rubis doit maintenant retrouver son père. Ensembles, ils trouveront une solution.

Un récit plein de tension pour réfléchir sur l’importance de l’eau

Nouveauté de mon office, The rain m’a premièrement attiré grâce à sa très jolie couverture noire et blanche au gros titre rouge. Après mes lectures plutôt réalistes, j’avais envie de changer de registre et de me faire un peu peur.  C’est donc chose faite avec ce roman post-apocalyptique au titre évocateur . 

Avec son univers sombre et violent, ce roman pousse le lecteur à réfléchir autour de questions écologiques. Nous avons tous conscience que l’eau est la ressource la plus indispensable à la vie mais ce roman vient illustrer, rendre tangible cette réalité. En devenant nocive, la pluie va tuer les personnes qu’elle mouille, mais aussi contaminer les nappes phréatiques, les réserves d’eau à ciel ouvert… Les survivants ne pourront ainsi plus boire de l’eau au robinet, se laver, aller aux toilettes, consommer des aliments qui sont restés sous la pluie… Nous remarquons alors combien notre vie quotidienne est dépendante de notre consommation d’eau et ça fait froid dans le dos… Ce roman fait donc écho à des questions d’actualité comme l’assèchement des nappes phréatiques, la surconsommation d’eau ou encore l’avancée du désert

Un roman autour de la survie et de l’individualisme

Il dévoile également une face sombre de l’humanité. Après la catastrophe, les survivants tentent de trouver de l’eau par tous les moyens. Vols, violence, irrespect, les individualités prennent la place sur le comportement social. Avec la disparition du régulateur social classique (le gouvernement), des groupes de malfrats se forment, les militaires contrôlent les rations et la discrimination se renforce. Le texte se transforme d’ailleurs en véritable roman d’horreur lors de descriptions de cadavres morbides et glaçantes

Rubis, un personnage atta-chiant

The rain est en faite la transcription du journal intime de Rubis. Rubis est agaçante, peu réfléchie, superficielle, capricieuse et même parfois inconsciente. La première chose à laquelle elle pense lorsqu’elle se retrouve seule après la catastrophe c’est de dévaliser un magasin de vêtement hors de prix ! En fait, j’ai trouvé qu’elle représentait le clichée de jeune fille de 15 ans, dans laquelle je n’ai pu donc que très peu me retrouver. Malgré tout elle reste attachante car elle a beaucoup de spontanéité, d’humour et d’optimisme. Ces ingrédients font d’elle le parfait personnage atta-chiant !

Le roman en bref

En démontrant que l’eau est indispensable à toutes les taches de notre vie quotidienne, ce titre nous pousse à réfléchir sur la pollution, la surconsommation… Un page turner glaçant qui va d’ailleurs être prochainement adapté par Netflix. Affaire à suivre !

The rain, tome 1
Virginia Bergins
Bayard jeunesse, 2017

Ma note : ★★★★★