Pause jeunesse

La fin d’une belle saga : La passe miroir (4) : La tempête des échos – Christelle Dabos

L’effondrement total approche…

Les arches se disloquent de plus en plus, les effondrements sont de plus en plus fréquents. Ophélie et Thorn doivent donc de toute urgence trouver l’Autre afin de sauver leur monde.

Le point d’orgue d’une magnifique saga

C’est la fin d’une exceptionnelle saga qui m’aura fait vivre des moments intenses. Un tome, qui m’a fait passer par toutes les émotions. Au début, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire et je crois que je ne suis pas la seule. Il faut dire que c’est un tome très compliqué. Je pense que pour réellement l’apprécier, malgré le résumé du début, il faudrait relire les précédents. Mais je n’ai pas eu le courage de me replonger dans 1500 pages avant de connaitre le dénouement !

Une saga réaliste

La littérature jeunesse à parfois ce coté un peu gnian-gnian où toutes les choses finissent dans l’ordre, tout revient à la normal. Même si on est dans un livre de fantasy, Christelle Dabos a réussi à insuffler du réalisme dans son récit. La vie est une succession de moment bon comme mauvais. Des éléments se démêlement et d’autres sont insolubles. C’est ce qu’on retrouve dans cette saga, jusqu’à son dénouement.

Des nouvelles intrigues déroulées

Pour clore cette saga, nous ne changeons pas d’arche pour la première fois : nous restons sur Babel la mystérieuse. Ce dernier tome est déroutant : Au lieu d’exploiter la matière des précédant, il développe de nouvelles intrigues et nous présente de nouveaux lieux, si riches, qu’ils auraient mérités un tome à eux tous seuls !

Toutes ses nouvelles pistes donnent en premier lieu une impression de fouillis. Mais dans la dernière partie du roman, des liens vont se construire entre les différents éléments, des pelotes vont se démêler et le tout va donner une encore plus grosse épaisseur à l’univers de Christelle Dabos.

Je ferme ce dernier tome avec un sentiment étrange, comme si j’allais attendre avec impatiente l’arrivée d’une suite l’année prochaine. Christelle Dabos ferme les pages de ce récit, mais elle en ouvre pleins d’autres en laissant place à notre imaginaire. Si vous aimez écrire des fans fictions, je pense que vous avez matière à explorer !

Des personnages humains, réalistes, entiers

C’est un vrai bonheur de retrouver Ophélie, qui est un de mes personnage coup de cœur de la saga. Son histoire avec Thorn est superbe. Elle s’est nouée petit à petit et sublimée dans le dernier tome.

Comme toujours, nous retrouvons des personnages riches, imaginatifs. J’ai beaucoup aimé ne pas être dans un univers polarisé. Les personnages sont tour à tour bons et méchants, en fonction de leurs choix. Humains, réalistes, entiers.

Le roman en bref

Avec ce dernier tome si attendu , Christelle Dabos pose le point final d’une exceptionnelle saga. Nous retrouvons son univers très imaginatif et ses personnages tellement attachants. Un dernier tome très riche en nouvelles intrigues qui aurait mérité d’être séparé en deux mais qui laisse pleins de pistes à explorer…

La passe miroir (4) : La tempête des échos
Christelle Dabos
Gallimard jeunesse, 2019

Ma note : ★★★★☆

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Découvertes Adulte

Entre magie et amour : Une sirène à Paris – Mathias Malzieu

La chant de la sirène

Alors que la Seine est en crue et que l’on signale de nombreuse disparitions inexpliquées, Gaspard Snow est attiré par un mystérieux chant. Il découvre alors le corps d’une sirène inanimée. Il décide de la soigner, au péril de sa vie, car sa voix est mortelle…

Une adaptation cinématographique

Je vous avais déjà parlé de ce titre dans mon article « Ce que la blogosphère m’a fait lire« . J’avais eu envie de lire ce roman notamment grâce à la chronique élogieuse de « Littérairement votre« . J’avais également hâte de lire ce titre afin de pouvoir découvrir le texte avant son adaptation cinématographique. Ce roman a eu de très bon échos sur la blogosphère mais j’avoue que personnellement il m’a laissé sur ma faim.

Richesse et too much

Le style de Mathias Malzieu est vraiment très riche. Si j’ai souvent apprécié les jolies tournures et métaphores, j’ai quelque fois été à la limite de l’indigestion. J’avais l’impression, surtout au début du roman, de lire les paroles d’une chanson, ce qui alourdissait le récit.

Ce roman revient sur le mythe de la sirène, créature maléfique, envoûtant les marins par son chant magnifique. Il apporte quelques nouveautés comme les larmes-perles de notre sirène. Il nous parle d’amour, dans sa forme la plus pure, de chagrin et de deuil.

S’il est bien ancré dans le réel, ce récit nous ouvre les portes d’un monde fantastique et poétique où les songes deviennent des réalités. L’histoire présenté et belle, sensible, même si elle tombe parfois dans le too much et le lacrymal. C’est un texte plein de douceur mais aussi plein d’humour à travers des scènes de vie assez abracadabrantes.

Un personnage rêveur et perdu

Gaspard est sans doute mon personnage préféré du récit. Éternel enfant, il est rêveur et optimiste. Il garde compulsivement de nombreux objets, symboles d’un passé dont il ne peux se séparer. Il est un peu perdu, ne sait pas où il veut aller. C’est en rencontrant cette magnifique créature que sa vie va prendre un véritable sens. Il est entouré de personnage tout aussi abracadabrants que lui, comme sa fantastique voisine, ou encore son père. Pas étonnant qu’il tombe amoureux d’une sirène !

Le roman en bref

Avec sa plume très riche, Mathias Malzieu nous plonge dans un univers imaginatif et féerique. Une belle histoire d’amour, sensible et touchante mais qui tombe aussi dans le too much.

Une sirène à Paris
Mathias Malzieu
Albin Michel, 2019

Ma note : ★★★☆☆

Vous cherchez un joli roman d’amour ? Vous aimerez également La femme au carnet rouge d’Antoine Laurain.
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Pause jeunesse

Une plongée dans le froid Russe : Lumière, le voyage de Svetlana de Carole Trébor

Un voyage en Russie

Depuis la mort de sa mère, le père de Svetlana, pourtant scientifique réputé, s’est noyé dans le chagrin. En découvrant les carnets de voyage de sa mère, elle décide de se rendre en Russie dans l’espoir d’aider son père mais aussi de mieux comprendre son passé et celui de sa famille. Mais le voyage ne va pas s’avérer de tout repos et elle va en apprendre bien plus sur elle même qu’elle ne l’aurait immaginé…

J’avais envie de lire ce roman depuis un petit moment maintenant. J’avais donc décidé de la mettre au programme du Cold Winter Challenge 2018. J’arrive un peu tard avec cet article mais il est enfin là !

Un cadre historique très réaliste

Ce récit pose un cadre historique très réussi. Durant la lecture, nous ressentons la documentation de l’autrice ce qui est très appréciable car c’est exactement ce que vend ce genre de récit. La description des paysages ou encore des monuments de Saint-Pétersbourg est très réaliste ce qui créé directement une immersion dans le récit. Je me suis même prise à frisonner lors du voyage de notre héroïne jusqu’à la capitale !

Nous retrouvons également beaucoup de références à des personnage illustres comme Diderot, la tsarine Catherine II… L’autrice met également à disposition des pages sur l’histoire de la Russie pour aller plus loin.

Sur ce contexte historique très riche, se greffe une partie fantastique qui colle très bien avec la mythologie scandinave et les croyances de nos différents personnages. Ce contraste est très intéressant et bien joué, même si l’aspect fantastique est beaucoup moins développé.

Un triangle amoureux…

En plus de ce cadre historique et du côté fantastique de l’histoire, nous retrouvons également une petite histoire d’amour compliquée. C’est tellement dommage que les auteurs Young adult en passe toujours par là. Parce que l’amitié entre Aliocha et Svetlana m’aurait personnellement amplement suffit.

C’est au côté de la Tsarine que Svetlana va rencontrer Boris, un cliché sur patte que j’ai complètement détesté. J’ai trouvé ce personnage vide et sans intérêt, comme une jolie décoration qui rend gnian-gnian le récit. D’autant plus que cela donne lieu également à un triangle amoureux et vous me connaissait j’ai un peu de mal avec ça.

Une héroïne qui doit grandir.. brutalement

Svetlana se retrouve projetée dans une réalité qui la dépasse et elle doit aller au delà de ses préjugées pour avancer et se découvrir. Elle la fille de scientifique cartésienne rencontre Aliocha qui lui vit de croyance et qui est en totale contradiction avec tout ce qui l’a toujours entouré. Avec lui, elle va apprendre à percevoir l’invisible, croire à ce qu’il semble n’être que des mythes. La regarder grandir et évoluer était plutôt intéressant même si j’ai trouvé que son personnage était parfois assez caricatural et cliché. Je n’ai donc pas vraiment accroché avec ce personnage, que j’aurais aimé plus construit.

C’est également le cas pour pratiquement tous le reste des personnages, qui sont pour certains très anecdotiques et donc vites oublié et c’est dommage, puisque c’est souvent eux qui font la force d’un récit.

Le roman en bref

Très bien documenté, ce roman nous entraine dans un voyage au plus profond de la Russie. A travers les mésaventures de notre héroïne, nous sommes plongés dans la magie et les légendes slaves. Si l’histoire d’amour était pour moi de trop, ce roman reste malgré tout rafraichissant !

Lumière : le voyage de Svetlana
Carole Trébor
Rageot, 2016

Ma note : ★★★☆☆

Vous voulez découvrir un titre autour du voyage et du froid ? Vous aimez également Les fondus de l’Arctique de Erwan Seznec.
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Actu'litté

Focus cinéma : l’adaptation du bon gros géant de Roald Dahl

Le bon gros géant

Aujourd’hui, je suis de retour avec un nouveau focus cinéma parce que ça faisait longtemps que je n’en n’avais pas écrit ! Dans cet article, je vous présente l’univers du gigantisme Roald Dahl, qui inspire tant les cinéastes comme des générations d’enfants.

Alors que Sophie, une jeune orpheline à du mal à dormir, elle aperçoit une étrange silhouette. Immense, elle est vêtue d’une grande cape noire. Morte de peur, Sophie se cache sous ces draps mais trop tard ! La silhouette l’a déjà remarqué. C’est un géant qui distribue tous les soirs en secret des rêves aux enfants. Pour ne pas se mettre en danger, il kidnappe Sophie et l’emmène au pays des géants mangeurs d’enfants

Sophie est un personnage géniale. Elle est pleine de conviction et d’intelligence. Le duo quelle forme avec le bon gros géant est juste fantastique et extrêmement drôle. Les illustrations de Quentin Blake viennent également à merveille compléter le tout. Ce petit roman est plein de jeu de mots, un humour typiquement anglais. Il nous fait faire un délicieux bon dans l’ancienne Angleterre pour suivre des aventures fantastiques de Sophie, tantôt effrayantes, tantôt complètement loufoques. Ce court roman est délexquisavouricieux, selon une expression de notre bon gros géant préféré !

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Le Bon gros géant est un film enfantin, qui reprend bien la relation magique qu’entretiennent Sophie et le BGG. Rien que dans l’image que je vous ai choisi, nous pouvons remarquer cette tendresse et cette complicité qui les unis. La féerie et le côté conte enfantin du roman est également bien retransmise par les jolies animations.
J’ai particulièrement aimé la retranscription de l’univers des géants et notamment de la maison du Bon Gros Géant, avec son laboratoire et ses grands bocaux dans lesquels se trouvent les rêves qu’il a récupérés. Il y a une véritable attention portée aux détails, ce qui donne de la crédibilité à cet univers loufoque, magique et complètement abracadabrant.

J’ai lu que certains reprochaient au film son côté trop « guimauve ». Pour ma part, je savais que j’allais retrouver cet aspect dans ce film puisqu’il s’inspire d’un roman pour jeunes enfants et que sa cible est très clairement très jeune. J’ai été happé dans ce monde magique et enveloppant et je pense que ce fut également le cas des jeunes téléspectateurs. Après, ce film a aussi un humour très British et très enfantin, ce qui peut ne pas plaire à tous le monde.

J’ai beaucoup aimé la représentation du BGG et des autres géants. Je les trouve cohérents avec ce que j’avais imaginé. Si on la compare à l’illustration de Quentin Blake sur la couverture du livre, Sophie ne ressemble par physiquement à l’actrice du film. Elle a les cheveux courts et plus foncés. Pour autant, je trouve que Ruby Barnhill est totalement crédible et représente bien le caractère un peu espiègle et irrévérencieux de Sophie.

Pour faire bref, j’ai beaucoup aimé, tant le roman que le film, qui nous apportent de la tendresse et un humour complètement décalé.

Le Bon Gros Géant / Roald Dahl / Quentin Blake / Gallimard, 2007
Le BGG – Le Bon Gros Géant / Steven Spielberg / 2016

Pause jeunesse

Entre enquête et magie : Captifs – Lena Major

Captifs

Un don pour la sauver…

Sean, treize ans n’est pas un garçon ordinaire. Il possède un don, la souvenance, transmis de génération en génération à travers les femmes de sa famille. Pour lui, ce don est une malédiction qui l’isole du reste du monde. Il lui permet de lire le passé des objets et des gens en les touchant. Il doit donc constamment faire attention, ce qui lui donne une réputation de garçon très étrange. Un jour, en accompagnant sa mère lors d’un rendez-vous professionnel, il touche le chouchou de la fille du patron (Sylvia) et il est témoin d’un kidnapping

Une couverture énigmatique

J’ai été très attirée par la couverture de ce roman, qui m’a fait pensé à celle de Hopeless de Coleen Hoover, dont je vous ai déjà parlé sur ce blog. Les deux visages assemblés sur la couverture m’ont beaucoup intrigués. J’ai donc décidé de me plonger dans ce roman, d’autant plus qu’il est vraiment très court et il nous parle d’une sorte d’enquête policière, ce qui aurait pu m’aider à me replonger dans ce genre, que j’ai un petit peu abandonné ces derniers temps.

Un court roman et des raccourcis

Captifs est un roman très court. L’intrigue est donc très peu développée, même si pour autant elle était prenante. Elle est bien menée et je pense que ce petit format peut plaire aux adolescents. J’ai beaucoup aimé le mélange de policier et de fantastique, avec ce don de la souvenance, exploité de façon vraiment très intéressante, même si le côté super-héroïque des personnages est assez cliché. Ce roman est également truffé de facilités, explicables par la longueur du texte.

Le récit se passe presque comme un huis clos puisque les personnages sont enfermés dans les bureaux du patron à la mère de Sean. Nous y suivons les relations entre les malfaiteurs et le père au téléphone, entre Sean et Sylvia via le chouchou et entre les personnages qui s’inquiètent et qui échafaudent un plan. Tout est plein de bon sentiments. Nous avons l’impression d’être dans un film américain : beaucoup d’amour, de bienveillance…

Quand le dramatique rencontre l’humour

J’ai beaucoup aimé la relation de Sean et Sylvia, qui « communiquent » par le chouchou puisque Sean peut voir ce qu’il arrive à Sylvia en temps réel. Sylvia est une jeune fille pleine d’humour, de répartie et de sang-froid. Elle ne se laisse pas dépasser par la situation et en fait voir de toutes les couleurs à ses kidnappeurs. Cela donne des scènes assez cocasses et assez drôles qui détendent un peu ce sujet difficile. Le kidnapping est en fait traité comme une espèce de farce, une blague faite aux parents. Sans que le côté dramatique de la situation soit occulté, nous ne ressentons pas de charge émotionnelle, seulement l’inquiétude des personnages principaux.

Ce roman aborde aussi le thème de la différence et de la difficulté qu’elle implique. Il nous parle du rejet et de la confiance en soi. A cause de son don, Sean souffre d’un grand manque de confiance en lui et au fil du récit, il va apprendre que cette différence est une force. Le malheur de Sylvia va révéler Sean à lui même comme aux yeux de sa mère.

Le roman en bref

En flirtant avec le policier et le fantastique, Captif nous fait passé un bon moment de lecture. Il nous parle de différence, à travers le don de souvenance de Sean et nous fait découvrir une histoire digne des films américains, où Sean se place comme le super-héro courageux et vaillant, allant sauver une jeune fille des griffes de ses ravisseurs. Un petit roman sans prétentions qui plaira notamment grâce à sa taille très courte.

Captifs
Lena Major
Samir, 2019

Ma note : ★★★☆☆

Vous cherchez d’autres courts romans à suspense ? Découvrez La citadelle de glace de Roland Fuentes.
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Pause jeunesse

Un roman sur la différence et la recherche d’identité : Philibert Merlin, apprenti enchanteur – Glwadys Constant

Philibert_merlinUne famille brillante où il est difficile de trouver sa place…

Dans la famille de Philibert, tout le monde possède un don : son frère est un musicien de renommée mondiale, sa sœur une danseuse étoile, son second frère un brillant informaticien… Ils ont tous découvert très jeunes leur talent caché. Tous, sauf Philibert…

Une jolie histoire qui dédramatise la différence

Ce court roman présent dans un de mes office était l’un des coups de cœurs de ma libraire. J’ai donc décidé de me plonger entre ses pages et j’ai bien fait, puisque ce roman met en scène une jolie petite histoire, pleine d’humour et de valeurs positives. Avec ses chapitres courts, il est aussi joliment illustré. Les noms des différents personnages sont autant de références qui raviront les lecteurs alertes (Wolfang le surdoué de la musique, Albert le génie des maths…).

Philibert est le dernier d’une fratrie pas comme les autres. Si ses frères et sœurs ont développés un dons extraordinaire de manière extrêmement précoce, ce n’est pas le cas de notre héros. Malgré sa pugnacité et ses multiples tentatives se soldant toutes par de lamentables échecs, le don de Philibert n’apparaît pas. Il est donc bien différent du reste de sa famille, qui même si elle ne le fait pas véritablement exprès, le lui fait bien sentir. Chacun réalise d’ailleurs d’ingéniosités pour résoudre ce problème, tant et si bien que Philibert est de plus en plus triste. Et c’est quand notre héro écoutera enfin sa petite voix intérieur et arrêtera de se chercher qu’il comprendra…

Un petit cancre très attachant

Le personnage de Philibert est vraiment très attachant. Rien d’étonnant, qui ne s’est jamais interrogé sur ses capacités ou sur son identité ? Même si nous ne venons pas de famille de magiciens, nous passons également par ces remises en question, ce cheminement intérieur. C’est ce que Philibert entreprend avec beaucoup de courage, puisqu’il ne baisse pas les bras malgré la pression familiale et ses nombreux échec.

Un récit qui invite à prendre son temps

A travers le sujet de l’identité, ce petit roman permet de dédramatiser beaucoup d’autres situations. A tous les adolescents qui s’inquiètent pour leur orientation, à tous les parents angoissés qui mettent la pression à leur enfants … Laissez le temps au temps. Tout vient à point à celui qui sait attendre, tel est le message que délivre ce petit roman.

Le roman en bref

En abordant des thèmes universels comme la différence et la construction de sa personnalité, ce court roman est un petit bonbon à mettre entre les mains de tous les jeunes lecteurs (8 ans et plus) et aussi, pourquoi pas, des parents trop stressés.

Philibert Merlin, apprenti enchanteur
Glwadys Constant et Juliette Barbanegre
Rouergue, 2018

Ma note : ★★★★☆

Pause jeunesse

Une immersion dans l’univers d’Harry Potter : Les contes de Beedle le Barde – J.K. Rowling

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Les contes de Beedle le Barde ont bercés l’enfance de tous les jeunes sorciers des romans Harry Potter. Le recueil est composé de cinq contesLe Sorcier et la Marmite sauteuse, La Fontaine de la bonne fortune, Le Sorcier au cœur velu, Babbitty Lapina et la Souche qui gloussait et  Le Conte des trois frères. Ce recueil est composé d’une traduction des contes par Hermione et de commentaires de Dumbledore.

J’ai découvert ce titre en rangeant des documents à mon travail. J’avais complètement oublié son existence ! Le nom de J.K. Rowling sur la couverture a tout de suite défini mon choix. J’étais en effet heureuse de retrouver la plume de cette auteure et surtout, le superbe univers qu’elle a réussi à créer. Cités dans Harry Potter, les contes de Beedle le Barde sont une référence littéraire importante dans l’univers. Ces histoires sont en effet révélatrices de mœurs et de coutumes de l’univers de Harry Potter : la relation moldu-sorcier, l’usage de la magie…

Les contes sont ensuite complétés par des commentaires de Dumbledore lui-même. Ces inclusions, drôles et personnelles, permettront d’apprendre tout un tas de choses autour du conte. Elles permettent aussi de retrouver ce personnage que tous le monde adore. Elles sont sous forme de notes, tant et si bien que l’on a l’impression d’avoir nous-même piqué le livre de ce grand monsieur. J’ai trouvé le format du livre très sympathique puisqu’il est très court et se lit rapidement. On peut aussi morceler les contes entre plusieurs lectures pour faire durer le plaisir. Ces histoires sont drôles, légères et l’on peut même les raconter à de très jeunes enfants comme le font les parents dans l’univers d’Harry Potter. 

Avec ces petites histoires courtes, drôles et très accessibles, ce titre est autant intéressant pour les novices de l’univers que les experts souhaitant approfondir leur connaissance. A découvrir !

Les contes de Beedle le Barde
J.K. Rowling
Gallimard jeunesse, 2009

Ma note : ★★★★★