Pause jeunesse

La salade maudite de Christian Oster

Couverture de "La salade maudite" de Christian Oster. Jaune avec une salade verte qui sourit en bas.

Une télévision, une salade et une nuit évanouie, un trône étrange

Il arrive parfois que la nuit tombe pour de bon et que le sol soit jonché d’étoiles. Il arrive parfois qu’une salade maudite, bannie de son potager, parte chercher fortune en chantonnant. Il arrive parfois qu’un trône éjecte des aspirants roi à travers le toit. Il arrive parfois qu’une télévision s’ennuie, à force de voir toujours les mêmes têtes la regarder, et qu’une nuit elle attende que tout le monde s’endorme pour tirer d’un petit coup sec sur son fil et aller prendre l’air, discrètement, sur ses petites roulettes…

Un recueil léger et drôle

Ce petit recueil est dans ma pal depuis au moins 3 ans et je n’avais jamais sauté le pas ! C’est le confinement qui m’a motivé car j’étais à la recherche de texte légers et drôles. Il est composé de 4 histoires distinctes et de qualités différentes. J’ai beaucoup accroché à 2 d’entre-elles et beaucoup moins avec les 2 autres. J’avais déjà découvert Christian Oster à travers une première lecture que j’aime beaucoup Les trois vaillants petits déchets. La patte de cet auteur fun, décalée, fofolle nous fait oublier un peu cette lourdeur du quotidien.

Chaque nouvelles de ce recueil se lit indépendamment. La première se nomme La salade maudite, la seconde La nuit tombe, a 3ème La télévision qui voulait voir le monde et la dernière Le cour règne de Caracouski.

Un univers loufoque

Le point commun entre toutes ces histoires est l’univers loufoque. Christian Oster est très fort quand il s’agit de personnifier les éléments de notre quotidien ! Ses personnages sont du coup complètement originaux et abracadabrants car ils sortent de leur concept de base. Cette personnification est vraiment très réussie dans la nouvelle La salade maudite. Comme son nom l’indique, le héro de cette nouvelle est une salade, qui un jour s’échappe de son potager. Elle va devenir l’héroïne centrale d’une réécriture de conte puisqu’elle va rencontrer un prince et lui permettre de délivrer une princesse prisonnière dans une foret maudite. Voilà qui nous change des habituels princes héroïques ! Ce texte est plein de références au conte traditionnel. Les différentes histoire que nous connaissons sont détournée si bien que le texte que nous pouvions penser prévisible est en fait plein de rebondissement.

La seconde histoire raconte la vie d’un conseillé du roi qui, un soir, en se baladant avec sa girafe, va se rendre compte que le ciel est tombé, tel un drap sur la sol. Pour qu’il retrouve sa place initiale, il faut que le roi se fasse pardonner, puisque chaque étoile entraînant le ciel vers le bas représente, un homme mort à la guerre pour ce roi. L’idée est super intéressante, le récit est assez philosophique mais je n’ai pas retrouvé le côté loufoque et rigolo que j’aime chez l’auteur. Nous somme plus sur un registre sérieux.

La troisième histoire présente une petite télévision qui décide un jour de s’échapper de l’appartement où elle vit car elle en a mare de ne rien découvrir, de voir seulement la famille qui l’a acheté scotchée à son écran. Ce texte nous amène à réfléchir sur notre consommation des écran et sur notre vie quotidienne qui nous avale. L’idée de faire parler et marcher une télévision est complètement absurde. Cette absurdité est soulignée par les réactions des personnes qui la croise.

La dernière histoire est ma seconde préférée. C’est l’histoire d’un petit pays qui n’a pas de roi depuis très longtemps puisque personne n’arrive à s’asseoir sur la trône pour renier. Le trône décide d’éjecter tous les prétendants. Le chef du personnel du palais a donc décidé de faire un trou au plafond pour éviter les morts. Un jour, un dénommé Carouski décide de tenter sa chance. Et miracle ! Il n’est pas éjecté. Sans expérience, il doit par la suite essayé de gouverner cet étrange peuple. S’en suit alors tout un tas événements tous plus marrants et truculents les uns que les autres. Le loufoque, l’abracadabrant sont au rendez-vous !

Le texte en bref

Vous aimez les histoires loufoques, les personnages originaux et les situations abracadabrantes ? Vous serez servi avec la salade maudite. 4 récits succulents, hilarants à lire en famille !

La salade maudite
Christian Oster
L’école des loisirs, 2000

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un autre titre de Christian Oster ? Découvrez Mon point première lecture. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Pause jeunesse

Une aventure fantastique : Stella et les mondes gelés (3) : l’Atlas fantôme – Alex Bell

Un voyage sur le Pont de Glace Noir

Alors que la vie de Shay ne tient plus qu’à un fil, Stella et son père se font évincer du Club de l’Ours Polaire. Pour eux, fini les expéditions. Or, le seul moyen de sauver Shay se trouve de l’autre côté du mystérieux Pont de Glace Noir, un lieu maudit dont personne n’est revenu…

Une irrésistible attraction

Lorsque j’ai vu le 3ème tome de cette saga sur la table des nouveautés, je n’ai pu m’empêcher de l’emprunter. C’est avec bonheur que je me replonge dans cet univers créatif, imaginatif. L’histoire reprend dès la fin du tome 2 et nous replonge directement dans les difficultés que rencontrent Stella et son père. Nous retrouvons également la même construction que lors des tomes précédents : les premiers chapitres sont consacrés aux disputes de Stella avec les autres personnes de sa ville et très vite nous sommes plongés dans une nouvelle aventure à la découverte d’un lieu inconnu des mondes de Stella.

Si nous avions déjà entendu parler du pont noir depuis plusieurs tomes, nous allons le découvrir plus en détails dans ce tome-ci. Fidèle à sa réputation, c’est un lieu sordide, mystérieux, où la mort guette à chaque chemin.

Créatures magiques et aventure

Les différents tomes de cette saga peuvent se lire séparément, puisque ce sont à chaque fois de nouvelles aventures. Mais le fil conducteur du récit est très bien construit et des nœuds se démêlent d’un tome sur l’autre. Le tout est vraiment très cohérent. Ce tome 3 est un des gros dénouements par rapport à l’univers. Toutes les petites intrigues développées dans les tomes précédents se démêlent. Nous retrouvons par ailleurs nos petits chouchous comme la couverture-tente et son génie, les fées de la jungle et leur chant mortuaire… En parallèle, un grand mystère est révélé et me donne furieusement envie de lire la suite !

Cette saga expose une galerie de créatures magique toutes plus imaginatives les unes que les autres. Si ce tome est un peu moins créatif, j’ai adoré retrouver des références aux univers de science-fiction/ fantaisie comme le sac d’Hermione de Harry Potter, une référence au monde des Annales du disque monde de Terry Pratchet, ou au film Les Gremlins… Ces références ne parlerons peut-être pas aux plus jeunes lecteurs mais les lecteurs adultes les saisiront avec bonheur.

Des personnages toujours aussi attachants

Globalement c’est toujours un bonheur de retrouver les personnages de Stella et les mondes gelés. Ils ont tous des personnalités atypiques et charmantes et nous aimerions également faire partie de leur bande d’amis. Stella est toujours aussi attachante, courageuse, aventureuse et très drôle. Ce tome est pour elle également celui de la maturité. Elle va pouvoir mettre en pratique ses apprentissages auprès de Jésibella, la sorcière du tome précédant. En se réappropriant ses pouvoirs que jusqu’alors elle ne maîtrisait pas, elle va enfin accepter totalement son identité de princesse des glaces.

Le roman en bref

Toujours aussi imaginatif et plein d’aventures, le tome 3 de Stella et les mondes gelés pose un cadre sur l’univers fantastique de cette saga. Si la galerie des personnages fantastique est un peu moins riche, magie, frissons et amitié sont au rendez-vous. A découvrir !

Le club de l’ours polaire (3) : Le pont de Glace Noir
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2020

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Cascade, humour et amitié : La street en mode bolide – Cécile Alix et Dimitri

Couverture de "La street en mode bolide" de Cécile Alix

Dur retour à Paris…

Carl, 11 ans vit avec sa mère à la campagne. Avec son fauteuil nommé Bernard, il adore se balader dans les champs et sur les chemins accidentés. Quand sa mère lui annonce qu’ils vont déménager et retourner en ville, il est tout chamboulé. Pourtant, la vie Parisienne lui réserve bien des surprises et de belles rencontres. Surtout quant on a pour animal de compagnie un mouton apprivoisé appelé Oumtiti !

Le premier tome d’une belle série

Avant toute chose, je souhaite remercier les éditions Magnard pour cet envoi. J’ai découvert Cécile Alix avec son roman Dix contre uns, que j’avais beaucoup aimé, alors j’ai été tout de suite conquise par cette proposition. Ce roman graphique est le premier tome d’un série s’adressant aux enfants à partir de 8 ans, un public résolument plus jeune que celui de Dix contre un.

Un roman drôle et loufoque

Avec le sujet du handicap, viennent souvent les histoires tristes, difficiles. Si vous souhaitez cela, passez votre chemin ! En mode bolide déroule un univers drôle, parfois loufoque, plein de clin d’œil à l’actualité qui ravira les plus jeunes. Si les situation semblent parfois abracadabrantes, il se dégage un humour et une bienveillance de ce récit, qui en fait un petit bonbon à dévorer sans modération.

Le texte est court, très accessible. Les illustrations Dimitri Zegboro s’intègrent parfaitement, tout en venant accentuer l’humour de certaines situations. La mise en page, avec ses différentes polices est aussi très sympathique et moderne.

Un personnage principal pétillant

Carl est un personnage attachant. Si la vie ne l’a pas épargné, il a su rebondir et se recréer un monde où son handicap n’est pas une fatalité. Loin des clichés, ce roman nous montre à voir le quotidient d’un jeune homme, entre famille, amis et bouleversement. Le handicap de Carl est quant à lui presque anecdotique et sert l’humour du récit. Son fauteuil roulant est même un personnage à part entière, portant le doux nom de Bernard. Loin d’être un frein, Bernard est un allié, un compagnon d’aventure. Il va permettre à Carl de s’intégrer dans sa nouvelle vie, pourtant radicalement opposée à celle qu’il avait à la campagne.

La mère de Carl est attachante. Tantôt fantasque, surtout lorsqu’elle est présentée au début du récit, tantôt avec la tête sur les épaules. Elle est une mère aimante, protectrice mais qui sait également laisser à son fils de la liberté, quoiqu’en dise ce dernier.

Au fil des pages, nous suivons avec délectation les nombreux personnages qui croisent la route de Carl. Il sont parfois carrément caricaturaux mais cela marchera sans nul doute avec les enfants. On retrouve par exemple la grand-mère jamais contente de Carl, ou encore l’odieux propriétaire de l’immeuble. Les traits sont certes un peu forcés, mais pour la bonne cause de l’humour.

Le roman en bref

A travers ces personnages hauts en couleur, ce titre une belle dose d’humour à mettre entre les mains d’enfants à partir de 8 ans. Un roman graphique frai, amusant qui nous fait relativiser et nous ramène une bonne dose de positivité !

La street : en mode bolide
Cécile Alix et Dimitri
Magnard jeunesse

Ma note : ★★★★☆

Ce roman vous intéresse ? Vous aimerez également Les fondus de l’Arctique d’Erwan Seznec. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Une aventure fantastique : Stella et les mondes gelés – Alex Bell

Couverture "Stella et les mondes gélés" d'Alex Belle

Un rêve qui se réalise

Le rêve de Stella se réalise enfin ! Elle part en voyage avec le club de l’ours polaire, à la conquête des étendues polaires. Si l’expédition semble bien commencer, de nombreux dangers vont très vite se dresser sur la route de Stella et ses compagnons

Un récit inventif et savoureux

J’ai décidé de mettre ce roman dans ma PAL pour le Cold winter challenge car son sujet autour du voyage, du grand nord et sa couverture m’ont attiré. De plus, j’avais envie de découvrir une histoire avec une héroïne forte et Stella correspond parfaitement à ma requête.

J’ai vraiment adoré ce récit très créatif, inventif et bienveillant. En ce moment, je lis pas mal de SFFF. J’ai l’impression que dans ces mondes imaginaires, nous retrouvons toujours les mêmes créatures, aux descriptions et aux pouvoirs similaires. Ce roman nous fait découvrir quant à lui un monde très riche avec des créature inventives, très différentes les unes des autres. J’ai vraiment hâte de lire le tome 2 de cette saga, qui vient d’arriver dans la bibliothèque où je travaille pour en découvrir plus !

Un roman plein de bonnes vibrations et de références

Au delà de ces découvertes de créatures un peu folles, de nombreuses thématiques sont abordées comme le lien de parenté, le besoin de connaitre ces racines. L’amitié est le thème fort de ce livre puisqu’au fil de ses aventures, Stella va lier un très fort lien avec les autres explorateurs.

Ce livre véhicule pleins de bonnes valeurs comme la tolérance, l’écoute des autres, le respect de la différence… sans être moralisateur, il nous glisse au fil du récit des idées, des petites clés de réflexion sur notre monde.

Ce roman est également truffé de références à l’univers du conte et de l’imaginaire. Des clins d’œil subtiles sont glissés au fil du récit : reine des neige, belle au bois dormant, univers des fées…

Le voyage de Stella est parsemé de petites touches d’humour, glissées au fil du récit, à travers l’inventaire des son sac d’aventurier, un remède complètement farfelu contre les engelures… Nous sommes dans un récit loufoque mais crédibles, succulent.

Une aventurière extraordinaire

Stella est une héroïne qui plaira à tous les enfants. Nous avons tous un jour rêvé de vivre des aventures, de se faire pleins d’amis et de rencontrer des créatures fascinantes. J’ai d’ailleurs l’impression que ces créatures sont nées de l’imaginaire d’un enfant, comme si on avait mis en mot un dessin retrouvé dans un tiroir.

Stella avec sa sensibilité et son histoire de vie est très tolérante, compréhensive. Bébé, elle a en effet été retrouvé sur la glace par son père adoptif, qui est un explorateur. Dans son monde, les femmes ne peuvent pas devenir aventurière. Stella est en quelque sorte une héroïne féministe puisqu’elle défie les règles que lui impose sa société très normée, où les femmes doivent porter des robes, se tenir droite et s’occuper de la maison. Elle va donc battre tout au long du récit pour prouver qu’elle a de la valeur, qu’une femme est capable comme un homme de mener une aventure à son terme.

Le roman en bref

A travers Stella, un personnage féminin fort et courageux, ce roman nous invite dans une folle aventure peuplée de créatures fantastiques toutes plus imaginatives les unes que les autres. Un roman complètement loufoque, pleins de rebondissement, en bref succulent !

Le club de l’ours polaire (1) : Stella et les mondes gelés
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2018

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Un roman sur la confiance en soi à l’humour décapant : La fourmi rouge – Émilie Chazerand

Une fourmis rouge parmi les noires

Vania Studel, quinze ans, vit seule avec son père taxidermiste depuis la mort de sa mère. Avec son meilleur ami Pierre-Rachid et sa copine Victoire, ils sont un peut à part dans le lycée. Invisibles. Pourtant un jour, Vania va recevoir un mail anonyme lui indiquant qu’elle n’est pas une simple fourmi noire…

Un roman captivant pleins d’émotions

Je vous présente aujourd’hui un roman que j’ai découvert il y a un petit moment maintenant mais qui m’a beaucoup marqué, si bien que les sentiments qu’il m’a inspiré, tout comme l’histoire global de ce roman sont encore frais dans ma tête. Il fut en effet pour moi une véritable révélation pleine d’émotions, un coup de cœur que je vous conseille à mille pour cent !

Adolescence et humour

Ce titre s’apparente à un roman d’initiation, prenant, envoutant, il se dévore d’une seule traite, mené par en plume toujours très juste. A travers l’humour et l’autodérision de notre personnage principale, Emilie Chazerand aborde LES sujets adolescents comme l’amitié, l’amour, la confiance en soi ou encore le regard des autres. On y retrouve également des sujets plus grave comme la mort ou le harcèlement scolaire.

Ce roman est par ailleurs un cocktail d’émotions fortes. Il nous fait passer au fil des chapitre du rire au larme, sans pour autant avoir à forcer les choses. C’est intelligent, frai et complètement déboussolant. Par son humour décalé et ses personnages moqués ce roman m’a par ailleurs fait pensé au très beau texte Les petite reines de Clémentine Beauvais.

Un personnage plein d’humour et d’autodérision

J’ai vraiment adoré Vania. L’autodérision et elle ne font qu’un. Ce qui cache cependant un gros manque de confiance en elle. Elle est constamment entrain de se dévaloriser, ce qui l’empêche de développer ses relations sociales. La preuve, elle a elle même créé « le club officiel des minables »!

Malgré tout c’est un personnage courageux et plein d’entrain. Le récit nous permet de la voir évoluer, de bonnes en mauvaises décisions mais en gardant toujours quoi qu’il arrive cet humour décapant qu’on lui aime tant.

Le roman en bref

Entre humour et sujets sérieux, Emilie Chazerand nous entraine dans le monde de Vania. Un roman pleins d’émotions fortes qui nous fait grandir au rythme des pages…

La fourmi rouge
Emilie Chazerand
Sarbacane, 2017

Ma note : ★★★★★

Vous chercher un roman de l’amour et du harcèlement scolaire ? Vous aimerez également Eleanor and Park de Rainbow Rowell.
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Découvertes Adulte

Des haïkus humoristiques : Haïklowns – Georges Bogey

Dans le potager
ballet gluant des limaces
nausée des salades

Entre poésie et humour

C’est par le plus grand des hasards que j’ai découvert ce petit recueil de poèmes sur la table des nouveautés de ma bibliothèque. J’ai trouvé le titre vraiment sympa et j’ai décidé de l’emprunter parce qu’en ce moment j’aime beaucoup lire de la poésie (oui, je sais c’était mon objectif livresque de l’année dernière pas de cette année, mais que voulez vous la cohérence et moi XD).

Sa couverture annonce directement la couleur en nous plongeant dans l’univers de l’humour. Si je connaissait déjà quelques Haïkus, puisque j’aime beaucoup la culture japonaise, je ne savais pas qu’il y avait également tout ce courant humoristique. Le recueil s’ouvre d’ailleurs par une préface très intéressante qui nous donne quelques éléments historiques sur les haïkus.

Trois lignes qui résument tout…

Personnellement, je trouve que la poésie se lit lentement. Entre deux romans, je savoure quelques petits poèmes, que je relie parfois à haute voix à mon copain, sur lesquels je reviens. Pourtant, j’ai lu en une soirée ce petit recueil. Peut-être est-ce la forme légère des haïkus qui ne m’a pas donné envie de me plonger dans un roman.

Pour moi, la force des haïkus provient de leur effet à te transmettre une sensation, un paysage, une émotion… en seulement trois lignes ! Ils sont construits selon des règles très strictes, avec du vocabulaire assez simple mais ils dégagent une atmosphère très particulière et une sorte de liberté. Personnellement, j’aime entendre le silence à la fin du troisième vers. La pause avant ce dernier. J’ai ressenti cela en lisant ce recueil plein d’images rigolotes, sur des sujets pourtant très durs comme la mort. Même si je n’ai pas été convaincu par tous les poèmes, ce petit recueil léger m’a fait passé un bon moment. Après, j’avoue préféré les haïkus plus classiques, plus contemplatifs.

Le recueil en bref

Avec ses petits poèmes contemplatifs et rigolos, Georges Bogey nous plonge au plein cœur de la culture japonaise. Un recueil léger, une parfait parenthèse estivale.

Haïklowns
Georges Bogey
Editions de l’astronomes

Ma note : ★★★☆☆

Vous aimez la poésie ? Découvrez un roman en vers libres, Swimming pool de Sarah Crossan.
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Actu'litté

Focus cinéma : l’adaptation du bon gros géant de Roald Dahl

Le bon gros géant

Aujourd’hui, je suis de retour avec un nouveau focus cinéma parce que ça faisait longtemps que je n’en n’avais pas écrit ! Dans cet article, je vous présente l’univers du gigantisme Roald Dahl, qui inspire tant les cinéastes comme des générations d’enfants.

Alors que Sophie, une jeune orpheline à du mal à dormir, elle aperçoit une étrange silhouette. Immense, elle est vêtue d’une grande cape noire. Morte de peur, Sophie se cache sous ces draps mais trop tard ! La silhouette l’a déjà remarqué. C’est un géant qui distribue tous les soirs en secret des rêves aux enfants. Pour ne pas se mettre en danger, il kidnappe Sophie et l’emmène au pays des géants mangeurs d’enfants

Sophie est un personnage géniale. Elle est pleine de conviction et d’intelligence. Le duo quelle forme avec le bon gros géant est juste fantastique et extrêmement drôle. Les illustrations de Quentin Blake viennent également à merveille compléter le tout. Ce petit roman est plein de jeu de mots, un humour typiquement anglais. Il nous fait faire un délicieux bon dans l’ancienne Angleterre pour suivre des aventures fantastiques de Sophie, tantôt effrayantes, tantôt complètement loufoques. Ce court roman est délexquisavouricieux, selon une expression de notre bon gros géant préféré !

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Le Bon gros géant est un film enfantin, qui reprend bien la relation magique qu’entretiennent Sophie et le BGG. Rien que dans l’image que je vous ai choisi, nous pouvons remarquer cette tendresse et cette complicité qui les unis. La féerie et le côté conte enfantin du roman est également bien retransmise par les jolies animations.
J’ai particulièrement aimé la retranscription de l’univers des géants et notamment de la maison du Bon Gros Géant, avec son laboratoire et ses grands bocaux dans lesquels se trouvent les rêves qu’il a récupérés. Il y a une véritable attention portée aux détails, ce qui donne de la crédibilité à cet univers loufoque, magique et complètement abracadabrant.

J’ai lu que certains reprochaient au film son côté trop « guimauve ». Pour ma part, je savais que j’allais retrouver cet aspect dans ce film puisqu’il s’inspire d’un roman pour jeunes enfants et que sa cible est très clairement très jeune. J’ai été happé dans ce monde magique et enveloppant et je pense que ce fut également le cas des jeunes téléspectateurs. Après, ce film a aussi un humour très British et très enfantin, ce qui peut ne pas plaire à tous le monde.

J’ai beaucoup aimé la représentation du BGG et des autres géants. Je les trouve cohérents avec ce que j’avais imaginé. Si on la compare à l’illustration de Quentin Blake sur la couverture du livre, Sophie ne ressemble par physiquement à l’actrice du film. Elle a les cheveux courts et plus foncés. Pour autant, je trouve que Ruby Barnhill est totalement crédible et représente bien le caractère un peu espiègle et irrévérencieux de Sophie.

Pour faire bref, j’ai beaucoup aimé, tant le roman que le film, qui nous apportent de la tendresse et un humour complètement décalé.

Le Bon Gros Géant / Roald Dahl / Quentin Blake / Gallimard, 2007
Le BGG – Le Bon Gros Géant / Steven Spielberg / 2016

Pause jeunesse

Entre enquête et magie : Captifs – Lena Major

Captifs

Un don pour la sauver…

Sean, treize ans n’est pas un garçon ordinaire. Il possède un don, la souvenance, transmis de génération en génération à travers les femmes de sa famille. Pour lui, ce don est une malédiction qui l’isole du reste du monde. Il lui permet de lire le passé des objets et des gens en les touchant. Il doit donc constamment faire attention, ce qui lui donne une réputation de garçon très étrange. Un jour, en accompagnant sa mère lors d’un rendez-vous professionnel, il touche le chouchou de la fille du patron (Sylvia) et il est témoin d’un kidnapping

Une couverture énigmatique

J’ai été très attirée par la couverture de ce roman, qui m’a fait pensé à celle de Hopeless de Coleen Hoover, dont je vous ai déjà parlé sur ce blog. Les deux visages assemblés sur la couverture m’ont beaucoup intrigués. J’ai donc décidé de me plonger dans ce roman, d’autant plus qu’il est vraiment très court et il nous parle d’une sorte d’enquête policière, ce qui aurait pu m’aider à me replonger dans ce genre, que j’ai un petit peu abandonné ces derniers temps.

Un court roman et des raccourcis

Captifs est un roman très court. L’intrigue est donc très peu développée, même si pour autant elle était prenante. Elle est bien menée et je pense que ce petit format peut plaire aux adolescents. J’ai beaucoup aimé le mélange de policier et de fantastique, avec ce don de la souvenance, exploité de façon vraiment très intéressante, même si le côté super-héroïque des personnages est assez cliché. Ce roman est également truffé de facilités, explicables par la longueur du texte.

Le récit se passe presque comme un huis clos puisque les personnages sont enfermés dans les bureaux du patron à la mère de Sean. Nous y suivons les relations entre les malfaiteurs et le père au téléphone, entre Sean et Sylvia via le chouchou et entre les personnages qui s’inquiètent et qui échafaudent un plan. Tout est plein de bon sentiments. Nous avons l’impression d’être dans un film américain : beaucoup d’amour, de bienveillance…

Quand le dramatique rencontre l’humour

J’ai beaucoup aimé la relation de Sean et Sylvia, qui « communiquent » par le chouchou puisque Sean peut voir ce qu’il arrive à Sylvia en temps réel. Sylvia est une jeune fille pleine d’humour, de répartie et de sang-froid. Elle ne se laisse pas dépasser par la situation et en fait voir de toutes les couleurs à ses kidnappeurs. Cela donne des scènes assez cocasses et assez drôles qui détendent un peu ce sujet difficile. Le kidnapping est en fait traité comme une espèce de farce, une blague faite aux parents. Sans que le côté dramatique de la situation soit occulté, nous ne ressentons pas de charge émotionnelle, seulement l’inquiétude des personnages principaux.

Ce roman aborde aussi le thème de la différence et de la difficulté qu’elle implique. Il nous parle du rejet et de la confiance en soi. A cause de son don, Sean souffre d’un grand manque de confiance en lui et au fil du récit, il va apprendre que cette différence est une force. Le malheur de Sylvia va révéler Sean à lui même comme aux yeux de sa mère.

Le roman en bref

En flirtant avec le policier et le fantastique, Captif nous fait passé un bon moment de lecture. Il nous parle de différence, à travers le don de souvenance de Sean et nous fait découvrir une histoire digne des films américains, où Sean se place comme le super-héro courageux et vaillant, allant sauver une jeune fille des griffes de ses ravisseurs. Un petit roman sans prétentions qui plaira notamment grâce à sa taille très courte.

Captifs
Lena Major
Samir, 2019

Ma note : ★★★☆☆

Vous cherchez d’autres courts romans à suspense ? Découvrez La citadelle de glace de Roland Fuentes.
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Coin-blabla

Mes 10 romans favoris de l’année 2018

Parce qu’en 2018, j’ai jouée la mauvaise élève… Et malgré que le mois de février soit déjà presque terminé, voici donc, sans plus tarder mes meilleurs pause livresque de 2018, en espérant que 2019 nous amène un aussi bon cru !

1.La passe Miroir, tome 1 : Les fiancés de l’hivers
Christelle Dabos
Gallimard jeunesse, 2013

Alors qu’elle vivait une vie paisible d’archiviste sur l’arche d’Anima, Ophélie se voit contrainte d’épouser un homme qu’elle ne connait pas et de quitter l’archipel. Elle va alors se retrouver malgré elle au cœur d’un complot mortel, impliquant des forces bien plus grande qu’elle.
Véritable pager turner addictif, ce roman est mon coup de cœur absolu de 2018. Une histoire pleine de rebondissement, d’amour et de secrets et un personnage principal haut en couleurs que l’on veut ne plus jamais quitter !

2. Les heures souterraines
Delphine de Vigan
Editions J.C Lattès, 2009

Depuis qu’elle a tenue tête à son chef, Mathilde est devenue transparente. Elle qui était une employée modèle dans l’entreprise, s’est vue attribuée un placard en guise de bureau et ne se voit accordée plus aucun dossier. Les reproches et méchancetés de son chef, elles, pleuvent sans cesse. Thibault est perdu dans sa vie. Urgentiste, il souffre de solitude et s’ennuie dans son travail comme en amour. Tous les deux vont un jour se croiser, au hasard d’un métro…
Un roman choc sur le harcèlement au travail, amené par la sublime plume de Delphine de Vigan. Préparez-vous à ne pas en ressortir indemne !

3. Appelle moi par ton nom
André Aciman
Grasset, 2018

Elio a 17 ans. Comme tous les étés, ses parents accueillent un universitaire pour qu’il puisse travailler en profitant du soleil. Cette année là, c’est le beau Oliver. Au fur et à mesure, nos deux protagonistes vont nouer une relation, qui va vite céder sa place au désir et à l’amour.
Les magnifiques aventures d’un jeune homme à la découverte de son homosexualité. Un roman vibrant sur les premiers émois amoureux, brillamment adapté au cinéma (spéciale dédicace à @La pause cinéphile).

4. Le journal de Gurty : Parée pour l’hiver
Bertrand Santini
Sarbacane, 2016

Pour Gurty, les vacances commencent à merveille ! Elle retourne en Provence avec son maître. Elle va pouvoir enfin retrouver sa meilleure amie Fleur et son super maître, son pire ennemie « Tête de fesse » et sa superbe maison de vacance. C’était sans compter l’ex-petite amie de son maître ! Gurty va alors devoir user de tous ses stratagèmes pour se débarrasser définitivement de cette skateuse !
Un roman bourré d’humour, un cocktail loufoque de bonne humeur, parfait pour les fêtes de fin d’année.

5. La vrai Vie
Adeline Dieudonné
L’iconoclaste, 2018

Elle a dix ans. Elle vit dans un lotissement très classique, dans une maison qui semble des plus basique. Enfin, il y a la chambre des cadavres où rode la hyène prête à tout dévorer… Sa mère est transparente, son père violent. Seul son petit frère Gilles lui apporte du bonheur. Jusqu’au jour où tout va basculer…
Un roman glaçant de réalisme, amené par une plume sensible et puissante. Une claque littéraire à ne pas mettre entre les mains des âmes les plus sensibles.

6. 1984
Georges Orwell
Gallimard, 1950

Dans une société dystopique où la liberté d’expression et même celle de penser son proscrite, Winston Smith un agent du ministère de la vérité, décide d’écrire un journal intime. Il y raconte sa vie mais aussi sa réflexion sur sa société, qui le pousse de plus en plus dans l’illégalité.
Un classique édifiant, qui fait écho à notre actualité et nos systèmes politiques.

7. Swimming pool
Sarah Crossan
Rageot Editeur, 2018

Kasienka, une jeune adolescente Polonaise est entraînée par sa mère sur les traces de son père parti quelques années plus tôt. Elle part donc s’installer à Londres où elle doit tout recommencer : apprendre une nouvelle langue, subir sa différence, se refaire de amis…
Tout en vers libre ce roman, très rapide à lire, traite tout en douceur de l’immigration et de la séparation d’un père. Une pépite à découvrir et redécouvrir !

8. T’arracher
Claudine Desmarteau
Thierry Magnier, 2017

Lou est amoureuse. Et pas qu’un peu. Elle est obsédée par son ex petit-copain. Alors que le bac approche, elle n’arrive toujours pas à tourner la page. Elle le cherche, sort là où elle pense le trouver… Parviendra t-elle à dépasser son chagrin d’amour ?
Avec un style cru et touchant, ce roman aborde une thématique très importante de l’adolescence. Un roman-clac à dévorer !

9. La vérité sur l’affaire Harry Quebert
Joël Dicker
Editions de Fallois, 2012

Victime du syndrome de la page blanche, Marcus Goldman décide d’aller rendre visite à son ami et mentor, Harry Quebert. Alors que ce dernier est absent, Marcus va faire une terrible découverte : son ami a entretenu une relation avec une jeune fille de quinze ans, Nola. Quelque temps plus tard, le cadavre de cette jeune fille va être retrouvé…
Une enquête pleine de rebondissement, adaptée en ce moment en série télévision sur TF1. Un roman addictif et bien ficelé, à découvrir !

10. Tortue à l’infini
John Green
Gallimard jeunesse, 2017

Aza, 16 ans, souffre d’une pathologie psychologique qui lui gâche la vie, des troubles obsessionnels compulsifs liés à la propreté et une très forte hypocondrie. Un jour, elle apprend la disparition du père d’un de ses amis d’enfance. Elle décide alors, à l’aide de sa meilleure amie, de mener l’enquête. Elle renouera par la même occasion avec le beau David, qui ne va pas la laisser de marbre…
Un roman sensible sur la maladie, l’amitié et l’amour. Une très belle plume, pour un roman touchant.

Et vous, quels sont vos coups de cœur livresque de 2018 ?