Pause jeunesse

Hunger games (Tome 1) – Suzanne Collins

Treize district pour un vainqueur…

Dans une Amérique future, les individus sont divisés en 13 districts contrôlés par un pouvoir central, le capitole. Toutes les années, afin de rappeler aux districts la révolte qui les a conduit vers la catastrophe, le gouvernement organise des Hunger games, des jeux de la mort, où chaque district envoie des tributs tirés au sort. Seul l’un d’entre eux survivra à ce jeu, retransmis à la télévision.
Katniss est une jeune fille de 16 ans vivant dans le district onze. Dans son district, tous les individu travaillent dans les mines. Son père est d’ailleurs mort très tôt, enseveli dans une veine. Elle se retrouve donc seule à devoir subvenir aux besoins de sa mère, anéantie par le chagrin et de sa petite sœur, Prim. Tous les jour, elle part braconner avec son ami Gale, une activité illégale dont elle tire la survie de sa famille. Lorsque viens le tirage au sort pour participer au Hunger Games c’est Prim qui est choisie. Katniss décide alors de se porter volontaire pour lui épargner une mort certaine.

Un déterré de ma PAL

Depuis le temps que je l’avais dans ma PAL celui là ! J’avais tellement hâte de l’ouvrir et en même temps, je déteste lire les livres à la mode. Je l’avais donc un peu mis de côté. J’attendais également de ne plus avoir en mémoire tous les détails du film, puisque d’habitude je préfère découvrir une histoire par le roman. Je me suis enfin décidé, en l’intégrant à mon challenge On lit plus fort de Gallimard.

J’ai retrouvé dans ce roman, tous ce que j’aime dans une dystopie : un personnage féminin fort, avec du caractère, du courage, de la ténacité et des opinions fortes J’ai beaucoup aimé tous les ingrédients de cet univers très contrôle, très bien défini, très bien décrit. L’intrigue est également très bien ficelée, sous fonds d’histoire d’amour et d’amitié.

Un style percutant et une intrigue bien ficelée

Ce roman c’est un style simple mais percutant et prenant. Ce premier tome se penche sur les relations entre les personnages, leurs émotions et la survie. C’est un roman plein de rebondissement, un page turner vraiment très addictif. Je l’ai lu d’une traite car l’intrigue est très bien ficelée et les personnages extrêmement attachants.

J’ai trouvé que tout était très bien dosé : la base de l’histoire est assez développée pour que nous comprenions l’univers : les relations qu’entretient Katniss avec son district, la spécificité de ce district, l’étendu de l’amour qu’elle porte à sa sœur et ce qui va finalement la pousser à prendre sa place. J’ai d’ailleurs eu l’impression que tous ce côté relationnel est vraiment plus développé que dans le film, qui lui a vraiment mis l’accent sur l’action. Je n’avais par exemple pas souvenir de la fragilité de la mère de Katniss, une question pourtant centrale dans le livre, puisqu’elle guidera toutes les actions de notre héroïne. Katniss s’engage en effet avec rage et avec une peur de ne pas rentrer, ce qui va lui donner toute sa force et tous son courage dans les Hunger games.

Katniss for ever

J’ai adoré le personnage de Katniss, tant au cinéma que dans le roman. C’est tout ce que j’aime dans les personnages romanesques féminins : un héroïne avec beaucoup de caractère, pugnace, qui ne s’est jamais laissée abattre et qui se bat pour sauver sa famille et sa peau. C’est également un personnage très humain, pleine de bienveillance, soucieux des autres, malgré qu’elle doive lutter pour sa survie et ne pas hésiter à franchir le cap de donner la mort. Elle a cependant cette once d’humanité que j’ai aimé retrouver dans l’univers monstrueux et égoïste des jeux de la mort.

Katniss est pour moi l’exemple même d’une fille qui sait survivre et s’adapter à une situation difficile tout en restant humaine. Elle est également très imprégnée politiquement puisqu’elle vit déjà en dehors des cadres de sa société et de son district en braconnant, vendant sur le marché noir… Elle sait également qu’il y a un monde au delà des barrières, un monde certes effrayant et dangereux, mais qu’elle fréquente à travers ses parties de chasse.

J’ai vraiment beaucoup apprécié la relation entre Katniss et Peta, qui est pour moi la relation amoureuse/amicale parfaite pour ce type de roman car, il ne faut pas l’oublier, Hunger games est initialement un roman pour adolescents et on aime bien retrouver une petite relation amoureuse qui pimente le récit, somme toute assez trash et morbide. Cette relation est décrite avec un très bon dosage, un très bon équilibre, ce qui la rend touchante et apporte au récit, sans le rendre gniagnian; vous savez comme je déteste ça… J’ai maintenant hâte de découvrir le tome 2, dans le cadre de mon challenge Mars au féminin.

Le roman en bref

Hunger games tome 1 est vraiment une pépite qui restera un de mes coups de cœur de cette année, puisqu’il a un très bon équilibre entre l’intrigue générale, la question politique et les relations entre les personnages. Katniss est un personnage féminin exceptionnel, c’est quelqu’un de courageux, de brillant et de profondément humain que j’ai littéralement adoré ! Bref, si vous n’avez pas encore découvert ce roman, je vous conseille de sauter dessus car c’est vraiment un bijou, tout en justesse et en finesse !

Hunger games, tome 1
Suzanne Collins
PKJ, 2009

Ma note : ★★★★★

Les dystopies vous intéressent ? Vous aimerez également Entre chien et Loup de Malorie Blackman.
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Pause jeunesse

La sélection : l’élite (Tome 2) – Kiera Cass

Le combat des six dernières prétendantes

America fait toujours partie de la sélection ! Aujourd’hui, parmi les 35 candidates qui participent à cette incroyable aventure qui définira la reine de demain, il ne reste plus que 6 prétendantes ! America doit maintenant tout donner pour ravir définitivement le cœur de Maxon mais aussi prouver à ses parents qu’elle est digne et compétente de monter sur le trône d’Iléa. C’était sans compter le beau Aspen, devenu garde royal au palais et les innombrables attaques des rebelles qui vont venir semer la zizanie dans la sélection.

Un récit étonnamment attirant…

J’avais écouté le tome 1 de cette saga, dont j’avais beaucoup entendu parlé, en livre audio l’été dernier. Je me souviens avoir accroché au récit assez intéressant, en déplorant par ailleurs la qualité littéraire du roman. Je me souviens avoir trouvé l’écriture assez banale et le récit assez souvent cliché. Cependant, par une obscure raison, j’avais quand même eu envie de continuer cette histoire.

Encore une fois, je n’ai pas vraiment accroché à la plume de l’auteur avec son phrasé et son vocabulaire très simple. J’ai trouvé cette écriture assez pauvre et pleine de clichés. Après, je ne recherche pas vraiment une littérature d’une extrême qualité dans ce genre de roman. Si l’intrigue se développe comme je le souhaite je pourrait par ailleurs bien appréciée cette saga, malgré tout rafraîchissante.

Une histoire d’amour clichée

Dans ce tome, pas de nouveaux personnages, nous retrouvons les personnages centraux de l’histoire et du triangle amoureux : America, la sélectionnée, Aspen, l’ancien amoureux d’America qui est devenu garde et Maxon, le prince à la recherche d’une femme. Le sujet central de ce tome n’a donc pas changé puisque c’est l’indécision d’America dans sa vie amoureuse. Nous retrouvons également le décors initial du palais royal, puisque les candidates y sont enfermées jusqu’à la fin du processus de sélection.

Si vous lisez depuis un petit moment le blog, vos savez sans doute que j’ai une aversion pour les histoires d’amour clichées, gnian gnian… Ici, nous sommes dans une histoire d’amour de ce type, fleurtant parfois avec le ridicule… De plus, elle exploite les lieux communs des romances puisqu’on y retrouve l’éternel triangle amoureux, le personnage masculin courageux, l’amour caché, le personnage masculin très beau mais avec des face cachées, la belle jeune femme un peu naïve que tous les hommes veulent séduire…

Des personnages féminin clichés

Les personnages féminins de ce roman sont d’ailleurs extrêmement clichés et au antipode de ce que j’aime retrouver dans la littérature. J’aime des personnages féminins forts, affranchis, féministes, qui prennent leur envol. Dans ce roman, je me retrouve face à des personnages très centrés sur l’apparence, les bonnes meurs et dont le seul but dans la vie est de trouver un mari ! Mis à part la quête du pouvoir, du prestige et de la beauté, elle n’ont aucunes réflexions personnelles.

Une dimension politique qui se dessine

Au delà d’une histoire d’amour parfaite que peuvent potentiellement vivre Maxon et America, le roman nous dresse quand même le portrait d’un monde dytopique complètement inégalitaire et remplit d’injustices. La figure des renégats est sans doute l’idée la plus intéressante de ce roman, même si elle est exploitée à tort et à travers…

Une dimension plus politique commence à se dessiner dans l’histoire, qui selon moi tourne en rond dans ce tome, puisqu’America commence à se poser des questions sur le pouvoir en place. Malgré tout, l’autrice n’a fait effleurer la face immergée de l’iceberg et j’attend maintenant de cette histoire qu’elle exploite à fond cet axe pour devenir intéressante. Je lirais donc le tome trois, par simple curiosité, en espérant que mon horizon d’attentes soit exaucé.

Le roman en bref

Avec ces personnages féminins clichés et son triangle amoureux qui n’en finit pas, ce deuxième tome développe des travers de l’histoire que je n’avais pas apprécié dans le premier tome. L’histoire reste malgré tout bonne enfant et rafraîchissante. Pour les fan de romans à l’eau de rose et les jeune adolescentes romantiques.

La sélection : L’élite (tome 2)
Kiera Cass
Robert Laffont, 2013

Ma note : ★★☆☆☆

Vous souhaitez découvrir une jolie histoire d’amour ? Vous aimerez également Hopeless de Coleen Hoover.
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Coin-blabla

Challenge Mars au féminin 2019

Challenge mars au feminin

Comme vous le savez peut-être déjà, une de mes résolutions livresques de cette année est de participer à des challenges littéraires. Alors quand j’ai vu que @Les instants volés à la vie lançait son challenge « Mars au féminin », je n’ai pas hésité ! D’autant plus qu’il traite d’une thématique que j’ai envie de creuser depuis très longtemps. Il met en effet à l’honneur les femmes et le féminisme à travers quatre rubriques. Voici donc, sans plus tarder, ma PAL pour se challenge :

1.Une oeuvre dont le thème est le féminisme

XY, l’identité masculine
Élisabeth Badinter
Lgf, 1994

Qu’est-ce que la virilité, la masculinité et la féminité au 21ème siècle ? Dans cet essai fondateur, Elisabeth Badinter nous dresse le portrait de l’homme moderne et de l’harmonisation des sexes.

2. Une oeuvre mettant en scène un personnage féminin fort

Ces femmes-là
Gérard Mordillat
Albin Michel, 2019

En 2024, la France est entrain de basculer dans un régime totalitaire : les forces paramilitaires sont omniprésentes, les médias sont censurés, la surveillance est de mise… Pourtant, une bande de révolutionnaires composées de femmes de tous genres refuse de baisser les bras !

3. Un oeuvre mettant en scène une héroïne emblématique

Hunger games : L’embrasement (tome 2)
Suzanne Collins
Pocket jeunesse, 2010

Katniss et Peeta ont survécu au Hunger games et doivent maintenant partir pour la tournée des vainqueurs. Cependant, après sa victoire Katniss est devenue un symbole de rébellion et le peuple gronde… Le président Snow lui demande de faire en sorte que tout rentre dans l’ordre, sinon, c’est sa famille qui en payera les conséquences…

4. Une oeuvre mettant en scène la vie d’une ou de plusieurs femmes qui ont marqué l’histoire

Romy au fil de la vie
David Lelait
Payot, 2003

Cette biographie invite à découvrir ou redécouvrir la vie de cette actrice mythique qui a marqué sa génération.


Et vous, allez-vous participer à ce challenge ? Si oui, quels titres composent votre PAL ?

Pause jeunesse

Un monde où les sentiments ne peuvent pas exister : Naissance des coeurs de pierre – Antoine Dole

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Dans le nouveau monde, chaque enfant doit participer au programme lors de ses douze ans. Après une injection, toutes les émotions disparaîtrons. Jeb doit y rentrer cette année. Mais plus le temps passe, moins il ne peut se résoudre à perdre ses ressentis.
Aude entre dans un nouveau lycée. Harcelée et sous pression, elle perd peu à peu le goût de vivre. Sa rencontre avec Mathieu, un surveillant dont elle va tomber amoureuse va faire tout basculer. 

La question centrale de cette dystopie est celle des sentiments et de la souffrance. Chacun d’entre nous souhaite avoir une vie paisible, connaître le bonheur et éviter au maximum de souffrir. Si la solution est de ne plus avoir de sentiments et vivre dans une société contrôlée, le jeu en vaut il la chandelle ? Naissance des cœurs de pierre expose la dualité de cette réflexion à travers le personnage principal et celui de sa mère. Plein d’action et de rebondissement, le récit nous happe jusqu’à son dénouement. Le twist de fin est d’ailleurs très bien trouvé et vient vraiment enrichir la réflexion. Si vous aimez cette thématique, je vous conseille une autre de mes très bonne lectures, #Bleue de Florence Hinckel.

Dans ce monde contrôlé, la liberté d’expression et même la liberté de penser sont proscrites. Ainsi, chaque individu doit se comporter et se développer selon les normes qu’on lui impose. Il n’a plus aucun libre arbitre et aucun contrôle sur son futur. Par son opposition, Jeb met en lumière les désavantages de cette société et l’aliénation que subissent les individus. Ces questionnements me paraissent nécessaires dans notre société où la normalisation est de plus en plus présente.

En nous entraînant dans un monde où l’amour n’existe plus et ou la différence est punie, ce titre nous pousse à réfléchir sur la notre libre arbitre. Il nous pose aussi la question : jusqu’à où sommes nous prêts à aller pour ne plus souffrir ?

Naissance des cœurs de pierre
Antoine Dole
Actes Sud, 2017

Ma note : ★★★★★

Pause jeunesse

Un roman sur le bonheur : #Bleue de Florence Hinckel

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Silas et Astrid vivent dans un monde où la douleur émotionnelle n’existe plus. Une Cellule d’Éradication de la Douleur Émotionnelle a en effet été créée et tous les individus peuvent venir se faire oblitérer. Un point bleu apparaît alors sur leur poignée. Dans ce monde ultra-connecté, Silas et un peu marginal. Quand sa petite amie Astrid va se faire renverser, il va commencer à se poser des questions sur sa société. 

J’ai emprunté ce titre après son obtention du prix des Incorruptibles 2017 car j’étais curieuse de le découvrir. Cette dystopie nous emmène en effet dans un univers où le bonheur est devenu une obligation. Elle nous pousse alors à réfléchir à la notion de bonheur mais aussi aux dangers de la science poussée à outrance.  Cette réflexion est d’ailleurs riche car nous suivons des points de vues différents et complémentaires, qu’ils soient pour ou contre l’oblitération. Si ce titre nous semble futuriste, il ne faut pas oublier que des chercheurs ont découverts la zone du cerveau affiliée au bonheur. La recherche nous semble donc pas si loin de réaliser la suppression totale de toutes les douleurs. Dans ce contexte, ce titre nous amènent donc à nous demander : si nous avions la possibilité de ne jamais voir souffrir nos enfants, que ferions nous ?

Au delà de ces réflexions, le roman traite aussi des relations inter-individus, que ce soit dans le cadre d’une famille, de l’amitié ou de l’amour. C’est l’amour que porte Silas à Astrid qui l’amène à se poser des questions. Leur histoire d’amour est par ailleurs très plaisante puisqu’elle n’est pas mièvre mais semble très belle et pure.

En nous faisant réfléchir sur la notion de bonheur, ce titre soulève une problématique actuelle très importante. Faut il vouloir être heureux à tout prix ? Si cette question vous intéresse, je vous conseille cette belle découverte.

#Bleue
Florence Hinckel
Syros, 2015

Ma note : ★★★★★

Pause jeunesse

Un premier tome intéressant : Les porteurs de C. Kuevas

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Matt vit dans une société hermaphrodite : tous les enfants naissent sans sexes propres. A seize ans, lors de leur Séza, ils doivent choisir leur genre. C’est le cas de Matt, qui souhaite à tout prix devenir un homme. Cependant, tout ne va pas se dérouler selon ces souhaits. Matt va alors bon gré mal gré, être amener à se poser des questions sur sa société.

Ce premier tome met du temps à démarrer. Le début de l’histoire comporte pour moi beaucoup de longueurs. Après, cette lenteur du récit se justifie par le fait que ce tome permet à l’auteur de poser son univers. J’aurais cependant aimé avoir plus de détails. Dans le cas échéant, j’aurais aimé retrouver l’action que les titres young adult offrent généralement.

Malgré tout, j’ai trouvé le concept de la dystopie très intéressant puisqu’elle amène le lecteur à réfléchir à la notion de genre. Très en vogue en ce moment, cette thématique est au cœur des débats. A travers elle, le roman traite de l’homosexualité, l’asexualité, … Il montre aussi les menaces de la science et surtout de la logique de profit dans la science. J’ai aussi aimé le fait que les personnages ne soient pas dans la rébellion totale mais subissent les règles de leur société. Pour moi ce détail rend l’histoire plus crédible. Les personnages principaux ont ainsi des histoires très différentes ce qui amènera probablement des points des vues complémentaires à la suite de récit.

Le premier tome de la saga Les porteurs est donc pour moi un titre à suivre pour les thématiques très importantes qu’il traite même s’il comporte quelques longueurs. Si vous aimez ce genre littéraire, je vous conseille également de lire New earth projet de David Moitet, publié chez Didier jeunesse.

Les porteurs (T1) : Matt
C. Kuevas
Thierry Magnier

Ma note : ★★★☆☆

Pause jeunesse

Mon coup de coeur dystopie : Entre chien et loup – Malorie Blackman

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Stephy et Callum sont amoureux. Amis de longue date, ils ont passé toute leur enfance ensemble. Pourtant tout les séparent. Stephy est une Primas, la fille du premier ministre. Callum est Nihils, sa mère était la domestique des parents de Stephy. Les Primas ont la peau noir et contrôlent les plus haute sphère du pays en dominant les Nihils. Les Nihis ont la peau blanche et vivent sous le joug des Primas. Ensemble Stephy et Callum vont essayer de changer les mentalités et de régler un conflit qui les dépasse. 

En passant devant le rayon jeunesse de ma bibliothèque, j’ai été attiré par ce titre et cette couverture énigmatique. Le résumé de la quatrième de couverture m’a de plus interpellé : j’avais très envie de découvrir une nouvelle dystopieEntre chien et loup est le premier tome d’une tétralogie. Malgré tout, les tomes peuvent se lire séparément car ils retracent chacun l’histoire d’une génération. C’est un titre plein de suspense et de rebondissements, un pages Turner auquel on arrive plus à ce détacher. J’ai d’ailleurs lu ce premier tome d’une traite malgré les quelques 416 pages.

Pour autant, comme toutes les dystopie, il traite d’un sujet grave et amène les lecteur à regarder autrement la société qui les entoure. Ce titre nous parle en effet de la différence sous toute ses formes (sociale, ethnique, culturelle…). A travers les deux personnages amoureux, on suit une possibilité de changements sociaux mais aussi la peur et le rejet de l’autre, l’incompréhension et l’intolérance face à la différence. Ces deux personnages principaux sont très touchants et on prend très vite parti pour eux. Globalement, je suis plutôt étonné de la dimension des personnages principaux, qui sont plutôt creux dans ce genre de lecture, mais qui paraissent ici mieux travaillés. Ce n’est malheureusement pas trop le cas des personnages secondaires, qui eux sont très « clichés ». La plume de Malorie Blackman est fluide, touchante et très accessible. Ce titre yong adulte, que je conseil à ceux qui ont dévoré Phobos de Victor Dixen, ravira donc les lecteur en quête d’un titre prenant rapide à lire.

Pleins de rebondissement et de retournement de situations, ce titre est pour moi un incontournable du genre. J’ai donc hâte de me plonger dans la suite de cette saga. A suivre…

Entre chien et loup
Malorie Blackman
Milan Jeunesse, 2011

Ma note : ★★★★★