Pause jeunesse

Une aventure fantastique : Stella et les mondes gelés (3) : l’Atlas fantôme – Alex Bell

Un voyage sur le Pont de Glace Noir

Alors que la vie de Shay ne tient plus qu’à un fil, Stella et son père se font évincer du Club de l’Ours Polaire. Pour eux, fini les expéditions. Or, le seul moyen de sauver Shay se trouve de l’autre côté du mystérieux Pont de Glace Noir, un lieu maudit dont personne n’est revenu…

Une irrésistible attraction

Lorsque j’ai vu le 3ème tome de cette saga sur la table des nouveautés, je n’ai pu m’empêcher de l’emprunter. C’est avec bonheur que je me replonge dans cet univers créatif, imaginatif. L’histoire reprend dès la fin du tome 2 et nous replonge directement dans les difficultés que rencontrent Stella et son père. Nous retrouvons également la même construction que lors des tomes précédents : les premiers chapitres sont consacrés aux disputes de Stella avec les autres personnes de sa ville et très vite nous sommes plongés dans une nouvelle aventure à la découverte d’un lieu inconnu des mondes de Stella.

Si nous avions déjà entendu parler du pont noir depuis plusieurs tomes, nous allons le découvrir plus en détails dans ce tome-ci. Fidèle à sa réputation, c’est un lieu sordide, mystérieux, où la mort guette à chaque chemin.

Créatures magiques et aventure

Les différents tomes de cette saga peuvent se lire séparément, puisque ce sont à chaque fois de nouvelles aventures. Mais le fil conducteur du récit est très bien construit et des nœuds se démêlent d’un tome sur l’autre. Le tout est vraiment très cohérent. Ce tome 3 est un des gros dénouements par rapport à l’univers. Toutes les petites intrigues développées dans les tomes précédents se démêlent. Nous retrouvons par ailleurs nos petits chouchous comme la couverture-tente et son génie, les fées de la jungle et leur chant mortuaire… En parallèle, un grand mystère est révélé et me donne furieusement envie de lire la suite !

Cette saga expose une galerie de créatures magique toutes plus imaginatives les unes que les autres. Si ce tome est un peu moins créatif, j’ai adoré retrouver des références aux univers de science-fiction/ fantaisie comme le sac d’Hermione de Harry Potter, une référence au monde des Annales du disque monde de Terry Pratchet, ou au film Les Gremlins… Ces références ne parlerons peut-être pas aux plus jeunes lecteurs mais les lecteurs adultes les saisiront avec bonheur.

Des personnages toujours aussi attachants

Globalement c’est toujours un bonheur de retrouver les personnages de Stella et les mondes gelés. Ils ont tous des personnalités atypiques et charmantes et nous aimerions également faire partie de leur bande d’amis. Stella est toujours aussi attachante, courageuse, aventureuse et très drôle. Ce tome est pour elle également celui de la maturité. Elle va pouvoir mettre en pratique ses apprentissages auprès de Jésibella, la sorcière du tome précédant. En se réappropriant ses pouvoirs que jusqu’alors elle ne maîtrisait pas, elle va enfin accepter totalement son identité de princesse des glaces.

Le roman en bref

Toujours aussi imaginatif et plein d’aventures, le tome 3 de Stella et les mondes gelés pose un cadre sur l’univers fantastique de cette saga. Si la galerie des personnages fantastique est un peu moins riche, magie, frissons et amitié sont au rendez-vous. A découvrir !

Le club de l’ours polaire (3) : Le pont de Glace Noir
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2020

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Une aventure dans la mythologie nordique : Le drakkar éternel – Estelle faye

Des viking et une légende

Partis naviguer en mer après avoir séché l’école, Maël et Astrid se retrouvent propulsés dans un monde peuplé de divinités Viking. Pour rentrer chez eux une seule solution : lever une étrange malédiction…

Aventure et frénésie

Voici venu le temps du premier article retour sur mes lectures pour le cold winter challenge 2021 ! Je vous parle aujourd’hui d’un roman fantastique autour de la mythologie nordique. Sa couverture colorée est une invitation au voyage. Je me suis donc lancée avec grande joie dans cette aventure pleine de promesses.

Le drakkar éternel est un concentré d’aventures où les actions s’enchaînent frénétiquement. Si nous arrivons bien à comprendre où l’autrice veut nous emmener, je trouve le tout assez simpliste. Les nombreuses pistes abordées sont très prometteuses, les différents lieux rencontrés par nos protagonistes lors de leur périples sembles incroyables, mais l’on reste sur notre fin, le rythme du roman étant privilégié face aux détails. Ainsi, tous semble trop aisé et rapide pour nos personnages qui résolvent très facilement les embûches que leur camarades viking ont mis des années à essayer de démêler.

Une dose de mythologie

Le point fort de ce roman est pour moi la question de la mythologie. Loin d’être abordée de manière obscure, elle est diluée au fil du récit et des rencontres de nos personnages. Nous entendons alors parler d’Odin, de Loki, de Fenrir… Le rôle de conteur et de tête pensante de Maël lui permet également de nous transmettre son savoir.

Une héroïne badass mais superficielle

Astrid est une héroïne badass. Elle est courageuse, pugnace et n’hésite pas à se confronter au redoutable Loki. Elle est la protectrice de Maël lorsqu’il se fait harceler à l’école mais également dans l’univers des vikings. Car Maël est plutôt l’intellectuel de la bande. Sérieux, attentif, il est également courageux. Ces deux personnages sont liés par une amitié très forte, transcendant même la distance qui les sépare.

Les personnages restent malgré tout très communs et j’ai eu du mal à m’attacher à eux. L’autrice reste ici dans la superficialité, préférant se concentrer sur l’action. Les micro-failles ne sont pas très exploitées ou sont rendues presque banales par la facilité que nos personnages ont à les résoudre.

Le roman en bref

A travers un récit où l’action est frénétique, nous sommes plongés dans la mythologie nordique. Un texte résolument enfantin et qui aurait mérité plus de profondeur.

Le Drakkar Éternel
Estelle Faye
Scrineo, 2020

Ma note : ★★★☆☆

Vous cherchez un roman d’aventure plein de rebondissement ? Découvrez Stella et les mondes gelés d’Alex Bell. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Pause jeunesse

Une aventure aux confins du monde : Les larmes des avalombres – Alexandre Chardin

Couverture des "Larmes des Avalombres" d'Alexandre Chardin

Nuits sanglantes

Le père de Nandeau est atteint d’un mal inconnu qui le ronge à petit feu. Quelque jour avant le nuit de Grand sang, à bout de force, il décide de fuit son village et sa famille. Sans aucunes explications. Sans aucunes indications. Nandeau cherche des réponses auprès du dangereux Tourkoul. Mais ce dernier, loin d’être un allié, est responsable des nuits sanglantes, où bêtes et hommes meurent. Nandeau se lance alors dans une quête folle, afin de retrouver son père et de sauver son village.

Sueurs froides, rythme et suspense

Pris au hasard sur une table des nouveautés de ma bibliothèque, ce roman est une très belle découverte ! C’est un texte riche, tant par son vocabulaire que par son univers. Ce roman, aux chapitres très courts est plein de rebondissement. Il nous tient en haleine du début à la fin grâce à son rythme et son suspense. Immergé dans l’univers de Nandeau, nous partageons ses sueurs froides et ses victoires.

Nature, légendes et créatures

Ce roman nous immerge dans un monde, pas si loin du notre, avec une nature omniprésente. Cet univers est bercé par les légendes et abrité par des créatures légendaires. Les descriptions de paysages rencontrés par notre héros dans sa quête peuplent le récit de belles images.

La nature est son allié, l’ordre des choses, le bien face à la magie destructrice de Tourkoul. Elle est celle qui reste à se place, comparativement à la figure diabolique de Tourkoul, avide de pouvoir. Mais la nature et les créatures fantastiques, lumières de ce monde, sont entrain disparaitre. Nous trouvons ici pleins de parallèles entre le personnage de TourKoul et le désir de domination de la nature et de possession à outrance de notre société.

Ce récit est emprunt d’une grande violence. Les délires sanglants des chevaliers, les corps meurtris par Tourkoul, s’ajoutent à la destruction de la nature. C’est un roman d’initiation, où nous voyons évoluer petit à petit le héro, intrépide et têtu, devenant par la suite un homme capable de tous les sacrifices.

Une superbe amitié entre un renard et un humain

Le jeune Nandeau est intrépide, courageux mais aussi très curieux. Il connait très bien la forêt et a la faculté particulière de pouvoir communiquer avec les animaux. Sa curiosité va lui jouer des mauvais tours, et va le forcer à affronter le terrible Tourkoul, responsable des malheurs de son peuple.

Pour affronter toutes ses épreuves, Nandeau ne sera pas seul : son ami  Rubah sera toujours à ses côtés, il lui a promis. Cette amitié est peu commune car  Rubah est un renard. Loyal, futé et extrêmement fidèle, il sera le guide du jeune garçon, son moteur mais aussi son maitre, en lui transmettant ses connaissance de la nature. La relation qu’ils entretiennent, est une véritable lumière dans ce récit, Rubah est comme un père pour le jeune homme.

Aux antipodes, la figure de Tourkoul est celle du mal absolu. Rongé par l’ambition, de désir de pouvoir, ce dernier renie petit à petit sa nature humaine pour se tourner vers l’occulte et la puissance destructrice. Il est malin, intelligent, manipulateur. Il tisse telle une araignée son emprise autour du jeune Nandeau, qui bientôt sera obligé de l’aider à arriver à ses fins..

Le roman en bref

Avec rythme, profondeur et suspense, ce titre nous entraine dans un univers noir peuplé de légendes et de créatures fantastiques. Un roman d’aventure fantasy très bien mené, à découvrir !

Les larmes des Avalombres
Alexandre Chardin
Magnard, 2018

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman fantasy avec un jeune héro ? Découvrez également L’apprenti épouvanteur – Joseph Delaney.
Des idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Coin-blabla

Tag PKJ : 10 questions autour du voyage et des vacances

Coucou les bookaddicts ! Désolé pour ma petite absence, j’avais pas mal d’articles sur le feu à vous partager mais une flegme incommensurable de les terminer. Que voulez-vous c’est les vacances ! Mais je reviens en force, c’est promis ! Aujourd’hui, j’ai décidé de répondre à un Tag PKJ d’actualité puisqu’il nous parle de vacances :

1) Un livre léger

Love & Gelato de Jenna Evans Welch
Bayard jeunesse, 2018

A la mort de sa mère, Lina décide de rencontrer son père et part en Italie. A son arrivée, c’est la douche froide. Mais elle va bientôt faire la rencontre de Ren et à ses côtés, partir à la découverte de la vie de sa mère à Florence.

2) Un livre que vous souhaitez lire cet été

Le soleil est pour toi de Jandy Nelson
Gallimard jeunesse, 2015

Noah et Jude était des jumeaux fusionnels. Jusqu’à leurs 16 ans. Depuis qu’un drame les a séparé. Comment vont-ils pouvoir à nouveau être réunis ?

3) Un livre que vous aimeriez acheter

Alma le vent se lève de Timothée de Fombelle
Gallimard Jeunesse, 2020

Afin de retrouver son petit frère, Alma quitta sa vallée protégée d’Afrique. Au même moment, au Portugal, Joseph monte clandestinement à bord d’un navire d’explorateur.

4) Un livre que vous avez dans votre liseuse

Je n’ai pas de liseuse donc je ne peux pas répondre à cette question 😉

5) Un livre avec une valise ou un sac sur la couverture

Naissance des cœurs de pierre d’Antoine Dole
Actes Sud, 2017

Dans le nouveau monde, chaque enfant doit participer au programme lors de ses douze ans. Après une injection, toutes les émotions disparaîtrons. Jeb doit y rentrer cette année. Mais plus le temps passe, moins il ne peut se résoudre à perdre ses ressentis.
Aude entre dans un nouveau lycée. Harcelée et sous pression, elle perd peu à peu le goût de vivre. Sa rencontre avec Mathieu, un surveillant dont elle va tomber amoureuse va faire tout basculer. 

6) Un livre qui parle de vacances

La rentrée n’aura pas lieu de Stéphane Behamou
Don Quichotte éditions, 2014

Michel Chabon travail pour le Ministère des Transports. Comme toutes les années, il est chargé de créer les messages routiers à destination des vacanciers et de veiller à leur bon fonctionnement. Seulement, cette année, les aoûtiens ont décidés de ne pas rentrer et de prolonger leur vacances jusqu’à une durée indéterminé. Michel est alors chargé de trouver une explication et de faire rentrer ces aoûtiens, qui mettent en péril la société, le monde du travail et les habitudes de chacun.

7) Un livre d’aventure

Quelqu’un qu’on aime de Séverine Vidal
Sarbacane, 2015

Matt et son grand père Gary atteint de la maladie d’Alzheimer, partent faire un road trip dans l’ouest Américain. Le but de se voyage est de refaire la tournée de Pat Boone, un crooner mythique des année 50, dont Gary est fan et qu’il a suivi sur les routes durant sa jeunesse. Cependant, tout ne va pas se dérouler comme prévu et trois autres personnages viennent se joindre au projet : Luke, Antonia et Amber, la fille de Matt. Ensemble, ils vont partager une extraordinaire aventure et apprendre à regarder leur vie différemment.

8) Un livre qui parle de voyage dans le temps

Outlander de Diana Gabaldon
J’ai lu, 2014

Nous sommes en 1945. Claire retrouve son mari après une longue séparation à cause de la guerre. Mais au cours d’une promenade, elle est irrésistiblement attiré par un mystérieux mégalithe. En le touchant, elle se retrouve projetée en 1743, au cœur de l’Irlande…

Je vous ai également trouvé une vaste bibliographie sur Babelio si vous êtes intéressé par cette thématique.

9) Un livre de la couleur de votre valise/sac

Toffee et moi de Sarah Crossan
Rageot, 2020

Après sa fugue, Alison trouve refuge chez Marla, une femme tout aussi blessée qu’elle. Ensembles, elles vont tenter de se reconstruire.

10) Un livre qui se déroule au dernier endroit où vous êtes partis en vacances

Cheval océan
Stéphane Servant
Actes sud junior, 2014

Angela rêvait de la mer, des côtes Portugaise. Cette force furieuse de la nature, ce cheval au galop lui rappelle sa grand -mère. Aujourd’hui, elle l’a devant elle et elle lui crie sa rage de vivre, sa tristesse, sa colère et son espoir.

Et vous, quelles réponses auriez-vous données ?
Besoin d’idée de lecture pour cet été ? Consulter mes réponses au Tag PKJ de l’été !
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Pause jeunesse

Une ode à la préservation de la nature : Et le désert disparaîtra – Marie Pavlenko

Couverture de "Et le désert disparaîtra" de Marie Pavlenko

Des arbres pour survivre

Samaa vit dans un monde futuriste où l’intégralité de la surface de la terre, ou presque, a disparue ensevelie sous le sable. Elle vit avec son peuple nomade dans le désert. Pour survivre, ils traquent les derniers arbres, les coupent et les vendent à la ville. C’est un travail d’hommes, les femmes, elles, restent au campement pour faire les taches ménagères, s’occuper des enfants… Mais Samaa rêve de devenir un chasseur d’arbre. Un jour, elle décide de désobéir et suivre les hommes à travers le désert. C’est là qu’elle va véritablement rencontrer l’arbre.

Renaissance et nature

J’ai découvert ce roman dans le cadre d’une lecture commune avec @mlle_cailloux_bookine et nous avons eu toutes les deux un avis différent. J’avais déjà découvert Marie Pavlenko dans Un si petit oiseau. Il m’avais ému, tant par le sujet ; la renaissance ; un sujet puissant et fort, que par l’amour que Marie Pavlenko transmet pour la nature. Et le désert disparaîtra est dans la droite ligne de cette thématique.

Un objet-livre parlant

Pour parler dans un premier temps de l’objet-livre en lui-même, il a été réalisé avec des forêts durables, en France, avec de l’encre d’origine végétale. Il n’a pas été plastifié… Le marque-page offert avec le livre était également en papier recyclé. Même si la couverture est très simple, beige avec des petites feuilles, on ressent déjà la teneur du message transmis à l’intérieur du livre.

Une lenteur et une solitude poétique

Ce texte se construit tout en lenteur, c’est une petite dentelle où on voit apparaître chaque jour une nouvelle maille. Nous ressentons l’attente de Samaa, le temps qui se dilate, lentement, son sentiment de solitude. Cette lenteur nous permet d’explorer avec l’héroïne les choses que l’on oublie de voir dans notre vie quotidienne prise dans cette vitesse, cette course. Elle est le vecteur de poésie du récit.

Nous observons avec Samaa la nature, comme nous pouvons d’ailleurs le faire lors de ce confinement, dans tous ces détails : les petits insectes qui peuplent l’arbre, les grains de sables, les feuilles qui tombent. Nous découvrons l’incroyable biodiversité que peut accueillir un arbre.
Ce texte m’a beaucoup touché et fait écho à des éléments de mon quotidien. J’ai la chance d’avoir à côté de mon balcon deux magnifiques cèdres, sur lesquels je peux observer des oiseaux, un écureuil… Et je sais que si je descend et que je fais comme Samaa, je m’assoie à coté du tronc, je pourrais percevoir ce qu’elle perçoit et ressentir la fascination pour l’arbre qu’elle ressent.

Une héroïne courageuse et curieuse

Samaa est courageuse, pugnace. C’est une jeune femme pleine d’ambition qui va contre les dictas de son peuple. Elle décide de suivre son cœur et choisir son futur malgré la non-conformité avec la place de la femme dans sa tribu. Elle est aussi curieuse et ouverte.

Samaa connait l’arbre uniquement comme une denrée qui lui permet de survivre, elle ne connait pas la faune ou la flore qu’il abrite. Avant sa mésaventure, les arbres étaient des créatures presque monstrueuses, des dangers pour l’homme à éliminer. Au fur et à mesure, elle va se rendre compte que l’arbre est créateur de vie. Elle nous fait partager cela au fil des pages, jusqu’à la fascination.

Le roman en bref

Un magnifique texte, où la lenteur, la solitude et le silence sont les clés pour découvrir notre incroyable écosystème, la vie que peux abriter un arbre. Et le désert disparaîtra est un texte puissant, une ode à la préservation de la nature.

Et le désert disparaîtra
Marie Pavlenko
Flammarion jeunesse, 2020

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un autre titre avec un message écologique ? Vous aimerez aussi L’attrape rêves de Xavier-Laurent petit.
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Pause jeunesse

Un second tome tout aussi succulent : Le club de l’ours polaire (2) : Le mont des sorcières – Alex Bell

Couverture "Le club de l'ours polaire (2): le mont des sorcières" d'Alex Bell

Le terrible mont des sorcières

Stella, tout juste rentrée de sa première expédition, est déjà sur le départ pour une mission non officielle mais au combien importante. Félix, son père, est parti pour le mont des sorcières, une terre extrêmement dangereuse et jusqu’alors inexplorée. Le but de son expédition : rencontrer la terrible Jezzybella et la faire renoncer à traquer Stella. Un vautour monstrueux tente en effet de la kidnapper dès qu’elle sort… Aider de ses fidèles amis, notre aventurière se lance à la poursuite de Felix, qui seul, court un terrible danger.

Un second tome tout aussi succulent

Je retrouve dans ce second tome tous les ingrédients qui m’ont fait adorer le premier. Pas d’essoufflement en vue pour cette saga toujours aussi drôle et imaginative. Le roman nous invite à découvrir l’incroyable mont des sorcière et ses créatures toutes plus farfelues et dangereuses les unes que les autres. Après les choux-mordeurs, place aux citrouilles lanternes carnivores et aux requins volants ! Des nouvelles fées sont également à l’honneur : les fées de la jungles, de véritables gloutonnes entonnant un chant funèbre dès qu’un danger guette.

Ce second tome aborde globalement les mêmes thématiques que le premier. Il est un peu plus tourné, cependant, vers la quête identitaire de Stella, tiraillée entre sa personnalité, ses valeurs et une réputation de méchante reine des glaces que l’on souhaite lui coller à la peau. Ce tome est, là encore, un beau message de tolérance et d’ouverture d’esprit.

La découvre d’un nouveau club

Stella est un personnage toujours aussi intéressant. Aventurière, combative, courageuse, badasse quoi ! J’ai aussi retrouvé avec plaisir tous ses amis de la première aventure, toujours aussi attachants.

Nous rencontrons également un nouvel aventurier et par l’occasion un nouveau club d’explorateur, le club du chat. Fascinés par les pique-niques, les membres de ce club n’oublient jamais de manger des plats tous plus extravagants les uns que les autres. Il faut avouer que c’est assez improbable comme compétence pour des explorateurs ! Le personnage qui représente le club est par ailleurs absolument insupportable est va vite finir transformé en grenouille flap-flop, ce qui donnera lieu à de succulentes scènes absurdes.

Le roman en bref

Toujours aussi drôle et imaginatif, ce second tome nous fait vivre une nouvelle aventure pleine de rebondissements. Des personnages toujours aussi sympathiques et des créatures toujours aussi farfelues. Une très belle suite, à dévorer !

Le club de l’ours polaire (2) : Le mont des sorcières
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2018

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Découvertes Adulte

Une enquête historique : La malédiction des templiers – Raymond Kouhrys

En 1203, Constantinople se fait assiéger par les croisés. En secret, des templiers s’infiltrent dans la bibliothèque impériale pour y dérober un document secret.
De nos jours, au Vatican, l’agent du FBI Sean Reilly consulte des archives secrètes. Ses documents sont très importants, car ils lui révèleront des informations cruciales, susceptibles de l’aide à retrouver Tess Chaykin, la femme qu’il aime, enlevée par un dangereux terroriste.

Sur la trace des templiers

J’ai découvert ce roman grâce à ma maman, qui l’a trouvé dans une boite à livre. Etant une grande lectrice de Dan Brown, j’ai tout de suite été intéressée par ce titre, puisqu’il exploite les même ressorts.

Je n’avais pas lu Le dernier templier au préalable, mais cela ne m’a pas géné dans ma lecture de ce second tome, puisque ce sont deux histoire séparées. Seul fil conducteur, la relation entre Reilly et Tess.

Fast an furious version templier

Ce roman m’a fait l’effet d’un bloc buster d’action à la fast and furious. L’auteur n’a en effet pas lésiné sur les courses de voitures, les grosses armes, les combats à mains nues et autres bombes. Nous ne sommes pas en reste de scènes d’actions sanglantes et de tirades gérières.

J’ai clairement préféré la partie historique, bien plus réaliste. Je ne peux pas juger de sa véracité. Je ne me suis jamais intéressée en détail à l’histoire des templiers. Pour un lecteur naif comme moi, l’intrigue se tient et les hypothèses sont intéressantes. J’ai aimé cette alternance de points de vue entre le passé et le présent, plutôt bien menée. Le roman est globalement prenant et c’est tant mieux car c’est une brique !

Des personnages carricaturaux

Ce roman fait sans conteste parti du top 5 des romans aux personnages les plus caricaturaux que j’ai rencontrés. Si l’intrigue est pleine d’hemoglobine mais reste prenante, j’ai eu beaucoup plus de mal avec les personnages.

L’agent Reilly est un cliché, baraqué, intrépide, courageux à outrance. Il ne recule devant rien même blessé au point de se trainer. Avec son ennemi, il est le plus irréaliste des personnages. Tess tient le rôle de la jeune femme prisonnière du méchant dragon. Intelligente et courageuse, elle n’en reste pas moins un personnage typique de ce genre de roman.

Les personnages sont dichotomiques. Méchants, gentils, il n’y a pas de juste milieu. L’ennemi de Reilly est cruel, un tueur glacial sans fois ni lois. Chaque action qu’il commet nous pousse à le détester et à aduller le courage de l’agent Reilly.

Le roman en bref

Avec son intrigue historique prenante et bien construite, ce roman plaira sûrement aux amateurs d’hémoglobines. Un texte tout en dichotomie aux personnage clichés, pour 650 pages d’actions !

La malédiction des templiers
Raymond Khoury
Les presses de la cité, 2010

Ma note : ★★☆☆☆

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Pause jeunesse

Une aventure fantastique : Stella et les mondes gelés – Alex Bell

Couverture "Stella et les mondes gélés" d'Alex Belle

Un rêve qui se réalise

Le rêve de Stella se réalise enfin ! Elle part en voyage avec le club de l’ours polaire, à la conquête des étendues polaires. Si l’expédition semble bien commencer, de nombreux dangers vont très vite se dresser sur la route de Stella et ses compagnons

Un récit inventif et savoureux

J’ai décidé de mettre ce roman dans ma PAL pour le Cold winter challenge car son sujet autour du voyage, du grand nord et sa couverture m’ont attiré. De plus, j’avais envie de découvrir une histoire avec une héroïne forte et Stella correspond parfaitement à ma requête.

J’ai vraiment adoré ce récit très créatif, inventif et bienveillant. En ce moment, je lis pas mal de SFFF. J’ai l’impression que dans ces mondes imaginaires, nous retrouvons toujours les mêmes créatures, aux descriptions et aux pouvoirs similaires. Ce roman nous fait découvrir quant à lui un monde très riche avec des créature inventives, très différentes les unes des autres. J’ai vraiment hâte de lire le tome 2 de cette saga, qui vient d’arriver dans la bibliothèque où je travaille pour en découvrir plus !

Un roman plein de bonnes vibrations et de références

Au delà de ces découvertes de créatures un peu folles, de nombreuses thématiques sont abordées comme le lien de parenté, le besoin de connaitre ces racines. L’amitié est le thème fort de ce livre puisqu’au fil de ses aventures, Stella va lier un très fort lien avec les autres explorateurs.

Ce livre véhicule pleins de bonnes valeurs comme la tolérance, l’écoute des autres, le respect de la différence… sans être moralisateur, il nous glisse au fil du récit des idées, des petites clés de réflexion sur notre monde.

Ce roman est également truffé de références à l’univers du conte et de l’imaginaire. Des clins d’œil subtiles sont glissés au fil du récit : reine des neige, belle au bois dormant, univers des fées…

Le voyage de Stella est parsemé de petites touches d’humour, glissées au fil du récit, à travers l’inventaire des son sac d’aventurier, un remède complètement farfelu contre les engelures… Nous sommes dans un récit loufoque mais crédibles, succulent.

Une aventurière extraordinaire

Stella est une héroïne qui plaira à tous les enfants. Nous avons tous un jour rêvé de vivre des aventures, de se faire pleins d’amis et de rencontrer des créatures fascinantes. J’ai d’ailleurs l’impression que ces créatures sont nées de l’imaginaire d’un enfant, comme si on avait mis en mot un dessin retrouvé dans un tiroir.

Stella avec sa sensibilité et son histoire de vie est très tolérante, compréhensive. Bébé, elle a en effet été retrouvé sur la glace par son père adoptif, qui est un explorateur. Dans son monde, les femmes ne peuvent pas devenir aventurière. Stella est en quelque sorte une héroïne féministe puisqu’elle défie les règles que lui impose sa société très normée, où les femmes doivent porter des robes, se tenir droite et s’occuper de la maison. Elle va donc battre tout au long du récit pour prouver qu’elle a de la valeur, qu’une femme est capable comme un homme de mener une aventure à son terme.

Le roman en bref

A travers Stella, un personnage féminin fort et courageux, ce roman nous invite dans une folle aventure peuplée de créatures fantastiques toutes plus imaginatives les unes que les autres. Un roman complètement loufoque, pleins de rebondissement, en bref succulent !

Le club de l’ours polaire (1) : Stella et les mondes gelés
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2018

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Quand l’homme se croit plus fort que la nature : Construire un feu – Jack London

Un homme et son chien face au grand froid

En Alaska, sous plus de -50 degrés, un homme décide de partir rejoindre une expédition qui l’a devancée. Seul avec son chien, il doit traverser le grand nord et braver la neige et les températures extrêmes. Sa survie dépendra d’une seule chose : le feu, qu’il doit absolument  sauver.

Un classique parfait pour l’hivers

J’étais tellement impatiente d’enfin ouvrir les pages d’un roman de Jack London ! C’est un auteur classique très apprécié dont je n’avais encore jamais exploré l’oeuvre. J’ai donc décidé d’inscrire cette courte nouvelle dans ma PAL pour le cold Winter challenge, puisqu’elle nous parle de froid extrême, de neige… C’est une parfaite lecture hivernale !

Ce roman, très rapide à lire est glaçant. Il nous confronte à une réalité dont nous sommes tous contient, mais que nous avons très vite tendance à oublier : l’homme ne pourra jamais surpasser la nature.

Jack London instaure un climat de tension, où nous sommes constamment entrain de réfléchir à ce qui pourrait anéantir les désirs de l’homme. Cette histoire addictive se dévore d’un seul souffle. Le suspense et très bien entretenu, jusqu’au dénouement. La plume de Jack London est extrêmement fine, précise et décrit avec justesse la rudesse de l’environnement de l’homme et du chien.

Un homme inconscient et dominateur

Un vieux trappeur avait dit à l’homme avant de partir que, sous des conditions météo aussi terribles, il était très important de ne jamais être seul. Mais l’homme, très fier, très indépendant, pense qu’avec sa force physique et son expérience il est capable de réaliser ce voyage. Pour lui, les conseils du vieux sage sont plus ceux d’un vieux fou, d’un couard. L’homme est inconscient, le regard du chien nous le démontre. Ce chien est une sorte d’extension du vieux sage. Il regarde l’homme se débattre contre les conditions naturelles avec lucidité et sévérité.

L’homme est un personnage inconscient, fier, probablement très compétent pour la survie. Malgré son apparente puissance, nous le découvrons fragile, prisonnier du froid, mais aussi de sa solitude puisque le chien et l’homme n’ont aucun rapport, si ce n’est celui de dominant à dominé.
Le chien lui, suit l’homme à la trace puisque sa survie dépend en grande partie de la compétence de l’homme à faire le feu.

Le roman en bref

Ce roman glaçant nous pousse à réfléchir à la condition de l’homme face à la nature. Il nous démontre que nous ne sommes rien face à une étendue glaciale comme celle de l’Alaska. C’est peut être la morale de ce récit, suivi à travers les yeux plein de sagesse du chien. Un roman qui se lit d’une traite, avec une plume magnifique, un vrai régal.

Construire un feu
Jack London
1001 nuits, 1997

Ma note : ★★★★★

La thématique de l’homme face à la nature vous intéresse ? Vous aimerez également The rain de Virginia Bergins.
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