Pause jeunesse

Une aventure fantastique : Stella et les mondes gelés (3) : l’Atlas fantôme – Alex Bell

Un voyage sur le Pont de Glace Noir

Alors que la vie de Shay ne tient plus qu’à un fil, Stella et son père se font évincer du Club de l’Ours Polaire. Pour eux, fini les expéditions. Or, le seul moyen de sauver Shay se trouve de l’autre côté du mystérieux Pont de Glace Noir, un lieu maudit dont personne n’est revenu…

Une irrésistible attraction

Lorsque j’ai vu le 3ème tome de cette saga sur la table des nouveautés, je n’ai pu m’empêcher de l’emprunter. C’est avec bonheur que je me replonge dans cet univers créatif, imaginatif. L’histoire reprend dès la fin du tome 2 et nous replonge directement dans les difficultés que rencontrent Stella et son père. Nous retrouvons également la même construction que lors des tomes précédents : les premiers chapitres sont consacrés aux disputes de Stella avec les autres personnes de sa ville et très vite nous sommes plongés dans une nouvelle aventure à la découverte d’un lieu inconnu des mondes de Stella.

Si nous avions déjà entendu parler du pont noir depuis plusieurs tomes, nous allons le découvrir plus en détails dans ce tome-ci. Fidèle à sa réputation, c’est un lieu sordide, mystérieux, où la mort guette à chaque chemin.

Créatures magiques et aventure

Les différents tomes de cette saga peuvent se lire séparément, puisque ce sont à chaque fois de nouvelles aventures. Mais le fil conducteur du récit est très bien construit et des nœuds se démêlent d’un tome sur l’autre. Le tout est vraiment très cohérent. Ce tome 3 est un des gros dénouements par rapport à l’univers. Toutes les petites intrigues développées dans les tomes précédents se démêlent. Nous retrouvons par ailleurs nos petits chouchous comme la couverture-tente et son génie, les fées de la jungle et leur chant mortuaire… En parallèle, un grand mystère est révélé et me donne furieusement envie de lire la suite !

Cette saga expose une galerie de créatures magique toutes plus imaginatives les unes que les autres. Si ce tome est un peu moins créatif, j’ai adoré retrouver des références aux univers de science-fiction/ fantaisie comme le sac d’Hermione de Harry Potter, une référence au monde des Annales du disque monde de Terry Pratchet, ou au film Les Gremlins… Ces références ne parlerons peut-être pas aux plus jeunes lecteurs mais les lecteurs adultes les saisiront avec bonheur.

Des personnages toujours aussi attachants

Globalement c’est toujours un bonheur de retrouver les personnages de Stella et les mondes gelés. Ils ont tous des personnalités atypiques et charmantes et nous aimerions également faire partie de leur bande d’amis. Stella est toujours aussi attachante, courageuse, aventureuse et très drôle. Ce tome est pour elle également celui de la maturité. Elle va pouvoir mettre en pratique ses apprentissages auprès de Jésibella, la sorcière du tome précédant. En se réappropriant ses pouvoirs que jusqu’alors elle ne maîtrisait pas, elle va enfin accepter totalement son identité de princesse des glaces.

Le roman en bref

Toujours aussi imaginatif et plein d’aventures, le tome 3 de Stella et les mondes gelés pose un cadre sur l’univers fantastique de cette saga. Si la galerie des personnages fantastique est un peu moins riche, magie, frissons et amitié sont au rendez-vous. A découvrir !

Le club de l’ours polaire (3) : Le pont de Glace Noir
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2020

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Une aventure dans la mythologie nordique : Le drakkar éternel – Estelle faye

Des viking et une légende

Partis naviguer en mer après avoir séché l’école, Maël et Astrid se retrouvent propulsés dans un monde peuplé de divinités Viking. Pour rentrer chez eux une seule solution : lever une étrange malédiction…

Aventure et frénésie

Voici venu le temps du premier article retour sur mes lectures pour le cold winter challenge 2021 ! Je vous parle aujourd’hui d’un roman fantastique autour de la mythologie nordique. Sa couverture colorée est une invitation au voyage. Je me suis donc lancée avec grande joie dans cette aventure pleine de promesses.

Le drakkar éternel est un concentré d’aventures où les actions s’enchaînent frénétiquement. Si nous arrivons bien à comprendre où l’autrice veut nous emmener, je trouve le tout assez simpliste. Les nombreuses pistes abordées sont très prometteuses, les différents lieux rencontrés par nos protagonistes lors de leur périples sembles incroyables, mais l’on reste sur notre fin, le rythme du roman étant privilégié face aux détails. Ainsi, tous semble trop aisé et rapide pour nos personnages qui résolvent très facilement les embûches que leur camarades viking ont mis des années à essayer de démêler.

Une dose de mythologie

Le point fort de ce roman est pour moi la question de la mythologie. Loin d’être abordée de manière obscure, elle est diluée au fil du récit et des rencontres de nos personnages. Nous entendons alors parler d’Odin, de Loki, de Fenrir… Le rôle de conteur et de tête pensante de Maël lui permet également de nous transmettre son savoir.

Une héroïne badass mais superficielle

Astrid est une héroïne badass. Elle est courageuse, pugnace et n’hésite pas à se confronter au redoutable Loki. Elle est la protectrice de Maël lorsqu’il se fait harceler à l’école mais également dans l’univers des vikings. Car Maël est plutôt l’intellectuel de la bande. Sérieux, attentif, il est également courageux. Ces deux personnages sont liés par une amitié très forte, transcendant même la distance qui les sépare.

Les personnages restent malgré tout très communs et j’ai eu du mal à m’attacher à eux. L’autrice reste ici dans la superficialité, préférant se concentrer sur l’action. Les micro-failles ne sont pas très exploitées ou sont rendues presque banales par la facilité que nos personnages ont à les résoudre.

Le roman en bref

A travers un récit où l’action est frénétique, nous sommes plongés dans la mythologie nordique. Un texte résolument enfantin et qui aurait mérité plus de profondeur.

Le Drakkar Éternel
Estelle Faye
Scrineo, 2020

Ma note : ★★★☆☆

Vous cherchez un roman d’aventure plein de rebondissement ? Découvrez Stella et les mondes gelés d’Alex Bell. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Pause jeunesse

Un roman sensible et touchant : Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers

Une rencontre improbable

Aristote, quinze ans, dit Ari est un solitaire. Mal dans sa peau, il a sombré dans un sourde colère. Sans ami, il passe son temps à la piscine. Un jour, il y rencontre Dante, un jeune garçon à la personnalité opposée. Jovial, expansif. Même si tous les oppose, ils vont finir par lier amitié, qui va profondément changer Ari…

L’univers enveloppant d’une pépite

J’ai découvert ce roman à travers des vidéos Youtube sur le prix des incorruptibles et j’avoue que dans un premier temps son titre m’a laissé dubitative. Après la découverte des merveilles que cache ce roman, je le trouve par ailleurs peu représentatif du contenu. Ne vous fiez pas à lui, je vous présente aujourd’hui une pépite, un coup de cœur.

La plume est enveloppante et les chapitre courts donne du rythme à ce roman qui, compte tenu de sa taille aurait pu comporter des longueurs. Le ton est très juste, l’auteur nous enveloppe dans son univers avec douceur mais sans pour autant gommer la dureté de certaines situations.

Une quête identitaire

Ce roman, en véritable récit de vie, nous fait suivre la quête identitaire de deux jeunes adolescents en pleine remise en question. Au fil des pages, nous suivons leur évolution, l’un vis à vis de l’autre, mais aussi leur évolution interne. Amitié, amour, mal-être, différence, tous les sujets adolescents sont abordés, toujours avec finesse et intelligence. Nos deux personnages sont mis à nus et nous dévoilent toute leur sensibilité et leur humanité.

Deux personnages liés mais si différents

Aristote, communément appellé Ari est un garçon renfermé, solitaire et très en colère. Il vit avec ses deux parents et supporte mal le poids des fautes de son frère, actuellement en prison.

Dante, c’est tout l’inverse. Joyeux, fragile et passionné. Toujours optimiste, c’est un doux rêveur. S’ils sont le ying et le yang, c’est leur différence qui va fasciner Ari. Ils vont nouer alors une complicité extrêmement forte, inclassable et si belle à lire.

Le roman en bref

Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers est un roman sensible, enveloppant, une petite pépite que je recommande chaudement. Toujours juste, il nous conte une de plus belle rencontre qu’il m’est été donnée de lire, créatrice de questionnements succulents.

Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers
Benjamin Alire Sáenz
Pocket Jeunesse, 2019

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un joli roman d’amour ? Vous aimerez également Eleanor and Park de Rainbow Rowell.
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Pause jeunesse

Une île perdue, une quarantaine et des mutations : Wilder Girls de Rory Power

Confinement et maladie

Hetty, Reese et Biath vivent confinées sur une ile dans leur pensionnat. Infectées par un mystérieux virus, elle tentent de survivre à tout prix.

Un roman beau à l’extérieur mais creux

Après ce confinement où j’ai bien fait baissé ma PAL, j’ai décidé de me rendre en librairie pour découvrir des petites nouveautés. Je suis tombé sur ce roman, dont la très belle couverture m’a tapé dans l’œil. Le résumé avait l’air fort attractif et je me suis laissé tenté par ce qui s’avère être ma pire déception de cette année 2020.

Une maladie intéressante mais incohérente

Si l’intrigue de ce roman m’a beaucoup attirée, j’ai eu du mal à entrer dans le récit. La construction globale ne m’a pas convaincu. La tox est une maladie très complexe, qui créée des mutations génétiques différentes en fonction des personnes. Malheureusement, le récit la donne à voir en superficialité. Pourtant, il développe de nombreuses opportunités qui auraient pu servir à construire une véritable explication autour de la maladie. J’ai trouvé le dénouement simpliste et je suis restée sur ma faim. La maladie qui est la base de ce récit est passée au second plan, relayée par les relations humaines, très superficielles par ailleurs.

L’auteur a voulu créer du suspense dans son récit. Cependant, j’avais l’impression d’être face à des morceaux de texte imbriqués les uns à la suite des autres, des ensembles d’hypothèses sans aucun liant. Rien n’est développé, ni la maladie, ni les intrigues parallèles, ni les relations entre les personnages. Pourtant, ce roman fait plus de 400 pages…

Des personnages clichés et peu attachants

Je pense que les personnages sont l’ingrédient qui a complètement bloqué ma lecture. Je n’ai absolument pas réussi à m’attacher à eux. Qu’importe ce qu’il pouvait leur arriver au cour du récit, je n’éprouvais aucune empathie et les morts me laissaient dubitative.

Il faut dire que les caractères présentés sont tous caricaturaux et clichés. Nous suivons dans ce récit trois personnages principaux, Betty, Biath et Reese liées par une forte amitié. Enfin, c’est ce que le texte nous dit mais dans les faits, je trouve plutôt leur amitié superficielle et même malsaine.

Toutes trois sont des adolescentes en crise identitaire, solitaires car blessées mais courageuses et qui, à la manière d’un mauvais film d’action, se relèvent malgré des blessures atroces. J’ai l’impression que l’auteur a compilé dans ces trois jeunes filles les caractéristiques préférées de ses lecteurs cibles, sans aucun liant. Le plus désolant : une histoire d’amour lesbienne qui n’a aucun sens, n’est pas développée et n’apporte franchement rien au récit.

Le roman en bref

Si la couverture et le résumé de ce roman m’ont fortement attirés, ce dernier manque terriblement de substance. Les personnages ne m’ont pas touchés, l’intrigue part dans tous les sens et perd de vu le sujet central : le virus. Une déception livresque malgré un sujet très intéressant, dommage…

Wilder girls
Rory Power
Robert Laffont, 2020

Ma note : ★☆☆☆☆

Vous cherchez un roman autour d’une pandémie ? Vous aimerez aussi La forêt des damnés de Carrie Ryan.
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Pause jeunesse

Un second tome tout aussi succulent : Le club de l’ours polaire (2) : Le mont des sorcières – Alex Bell

Couverture "Le club de l'ours polaire (2): le mont des sorcières" d'Alex Bell

Le terrible mont des sorcières

Stella, tout juste rentrée de sa première expédition, est déjà sur le départ pour une mission non officielle mais au combien importante. Félix, son père, est parti pour le mont des sorcières, une terre extrêmement dangereuse et jusqu’alors inexplorée. Le but de son expédition : rencontrer la terrible Jezzybella et la faire renoncer à traquer Stella. Un vautour monstrueux tente en effet de la kidnapper dès qu’elle sort… Aider de ses fidèles amis, notre aventurière se lance à la poursuite de Felix, qui seul, court un terrible danger.

Un second tome tout aussi succulent

Je retrouve dans ce second tome tous les ingrédients qui m’ont fait adorer le premier. Pas d’essoufflement en vue pour cette saga toujours aussi drôle et imaginative. Le roman nous invite à découvrir l’incroyable mont des sorcière et ses créatures toutes plus farfelues et dangereuses les unes que les autres. Après les choux-mordeurs, place aux citrouilles lanternes carnivores et aux requins volants ! Des nouvelles fées sont également à l’honneur : les fées de la jungles, de véritables gloutonnes entonnant un chant funèbre dès qu’un danger guette.

Ce second tome aborde globalement les mêmes thématiques que le premier. Il est un peu plus tourné, cependant, vers la quête identitaire de Stella, tiraillée entre sa personnalité, ses valeurs et une réputation de méchante reine des glaces que l’on souhaite lui coller à la peau. Ce tome est, là encore, un beau message de tolérance et d’ouverture d’esprit.

La découvre d’un nouveau club

Stella est un personnage toujours aussi intéressant. Aventurière, combative, courageuse, badasse quoi ! J’ai aussi retrouvé avec plaisir tous ses amis de la première aventure, toujours aussi attachants.

Nous rencontrons également un nouvel aventurier et par l’occasion un nouveau club d’explorateur, le club du chat. Fascinés par les pique-niques, les membres de ce club n’oublient jamais de manger des plats tous plus extravagants les uns que les autres. Il faut avouer que c’est assez improbable comme compétence pour des explorateurs ! Le personnage qui représente le club est par ailleurs absolument insupportable est va vite finir transformé en grenouille flap-flop, ce qui donnera lieu à de succulentes scènes absurdes.

Le roman en bref

Toujours aussi drôle et imaginatif, ce second tome nous fait vivre une nouvelle aventure pleine de rebondissements. Des personnages toujours aussi sympathiques et des créatures toujours aussi farfelues. Une très belle suite, à dévorer !

Le club de l’ours polaire (2) : Le mont des sorcières
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2018

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Cascade, humour et amitié : La street en mode bolide – Cécile Alix et Dimitri

Couverture de "La street en mode bolide" de Cécile Alix

Dur retour à Paris…

Carl, 11 ans vit avec sa mère à la campagne. Avec son fauteuil nommé Bernard, il adore se balader dans les champs et sur les chemins accidentés. Quand sa mère lui annonce qu’ils vont déménager et retourner en ville, il est tout chamboulé. Pourtant, la vie Parisienne lui réserve bien des surprises et de belles rencontres. Surtout quant on a pour animal de compagnie un mouton apprivoisé appelé Oumtiti !

Le premier tome d’une belle série

Avant toute chose, je souhaite remercier les éditions Magnard pour cet envoi. J’ai découvert Cécile Alix avec son roman Dix contre uns, que j’avais beaucoup aimé, alors j’ai été tout de suite conquise par cette proposition. Ce roman graphique est le premier tome d’un série s’adressant aux enfants à partir de 8 ans, un public résolument plus jeune que celui de Dix contre un.

Un roman drôle et loufoque

Avec le sujet du handicap, viennent souvent les histoires tristes, difficiles. Si vous souhaitez cela, passez votre chemin ! En mode bolide déroule un univers drôle, parfois loufoque, plein de clin d’œil à l’actualité qui ravira les plus jeunes. Si les situation semblent parfois abracadabrantes, il se dégage un humour et une bienveillance de ce récit, qui en fait un petit bonbon à dévorer sans modération.

Le texte est court, très accessible. Les illustrations Dimitri Zegboro s’intègrent parfaitement, tout en venant accentuer l’humour de certaines situations. La mise en page, avec ses différentes polices est aussi très sympathique et moderne.

Un personnage principal pétillant

Carl est un personnage attachant. Si la vie ne l’a pas épargné, il a su rebondir et se recréer un monde où son handicap n’est pas une fatalité. Loin des clichés, ce roman nous montre à voir le quotidient d’un jeune homme, entre famille, amis et bouleversement. Le handicap de Carl est quant à lui presque anecdotique et sert l’humour du récit. Son fauteuil roulant est même un personnage à part entière, portant le doux nom de Bernard. Loin d’être un frein, Bernard est un allié, un compagnon d’aventure. Il va permettre à Carl de s’intégrer dans sa nouvelle vie, pourtant radicalement opposée à celle qu’il avait à la campagne.

La mère de Carl est attachante. Tantôt fantasque, surtout lorsqu’elle est présentée au début du récit, tantôt avec la tête sur les épaules. Elle est une mère aimante, protectrice mais qui sait également laisser à son fils de la liberté, quoiqu’en dise ce dernier.

Au fil des pages, nous suivons avec délectation les nombreux personnages qui croisent la route de Carl. Il sont parfois carrément caricaturaux mais cela marchera sans nul doute avec les enfants. On retrouve par exemple la grand-mère jamais contente de Carl, ou encore l’odieux propriétaire de l’immeuble. Les traits sont certes un peu forcés, mais pour la bonne cause de l’humour.

Le roman en bref

A travers ces personnages hauts en couleur, ce titre une belle dose d’humour à mettre entre les mains d’enfants à partir de 8 ans. Un roman graphique frai, amusant qui nous fait relativiser et nous ramène une bonne dose de positivité !

La street : en mode bolide
Cécile Alix et Dimitri
Magnard jeunesse

Ma note : ★★★★☆

Ce roman vous intéresse ? Vous aimerez également Les fondus de l’Arctique d’Erwan Seznec. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Une aventure fantastique : Stella et les mondes gelés – Alex Bell

Couverture "Stella et les mondes gélés" d'Alex Belle

Un rêve qui se réalise

Le rêve de Stella se réalise enfin ! Elle part en voyage avec le club de l’ours polaire, à la conquête des étendues polaires. Si l’expédition semble bien commencer, de nombreux dangers vont très vite se dresser sur la route de Stella et ses compagnons

Un récit inventif et savoureux

J’ai décidé de mettre ce roman dans ma PAL pour le Cold winter challenge car son sujet autour du voyage, du grand nord et sa couverture m’ont attiré. De plus, j’avais envie de découvrir une histoire avec une héroïne forte et Stella correspond parfaitement à ma requête.

J’ai vraiment adoré ce récit très créatif, inventif et bienveillant. En ce moment, je lis pas mal de SFFF. J’ai l’impression que dans ces mondes imaginaires, nous retrouvons toujours les mêmes créatures, aux descriptions et aux pouvoirs similaires. Ce roman nous fait découvrir quant à lui un monde très riche avec des créature inventives, très différentes les unes des autres. J’ai vraiment hâte de lire le tome 2 de cette saga, qui vient d’arriver dans la bibliothèque où je travaille pour en découvrir plus !

Un roman plein de bonnes vibrations et de références

Au delà de ces découvertes de créatures un peu folles, de nombreuses thématiques sont abordées comme le lien de parenté, le besoin de connaitre ces racines. L’amitié est le thème fort de ce livre puisqu’au fil de ses aventures, Stella va lier un très fort lien avec les autres explorateurs.

Ce livre véhicule pleins de bonnes valeurs comme la tolérance, l’écoute des autres, le respect de la différence… sans être moralisateur, il nous glisse au fil du récit des idées, des petites clés de réflexion sur notre monde.

Ce roman est également truffé de références à l’univers du conte et de l’imaginaire. Des clins d’œil subtiles sont glissés au fil du récit : reine des neige, belle au bois dormant, univers des fées…

Le voyage de Stella est parsemé de petites touches d’humour, glissées au fil du récit, à travers l’inventaire des son sac d’aventurier, un remède complètement farfelu contre les engelures… Nous sommes dans un récit loufoque mais crédibles, succulent.

Une aventurière extraordinaire

Stella est une héroïne qui plaira à tous les enfants. Nous avons tous un jour rêvé de vivre des aventures, de se faire pleins d’amis et de rencontrer des créatures fascinantes. J’ai d’ailleurs l’impression que ces créatures sont nées de l’imaginaire d’un enfant, comme si on avait mis en mot un dessin retrouvé dans un tiroir.

Stella avec sa sensibilité et son histoire de vie est très tolérante, compréhensive. Bébé, elle a en effet été retrouvé sur la glace par son père adoptif, qui est un explorateur. Dans son monde, les femmes ne peuvent pas devenir aventurière. Stella est en quelque sorte une héroïne féministe puisqu’elle défie les règles que lui impose sa société très normée, où les femmes doivent porter des robes, se tenir droite et s’occuper de la maison. Elle va donc battre tout au long du récit pour prouver qu’elle a de la valeur, qu’une femme est capable comme un homme de mener une aventure à son terme.

Le roman en bref

A travers Stella, un personnage féminin fort et courageux, ce roman nous invite dans une folle aventure peuplée de créatures fantastiques toutes plus imaginatives les unes que les autres. Un roman complètement loufoque, pleins de rebondissement, en bref succulent !

Le club de l’ours polaire (1) : Stella et les mondes gelés
Alex Bell
Gallimard jeunesse, 2018

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un roman plein d’humour parfait pour l’hiver ? Vous aimerez également Le journal de Gurty : parée pour l’hiver de Bertrand Santini. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire ! 

Pause jeunesse

Un roman sur la confiance en soi à l’humour décapant : La fourmi rouge – Émilie Chazerand

Une fourmis rouge parmi les noires

Vania Studel, quinze ans, vit seule avec son père taxidermiste depuis la mort de sa mère. Avec son meilleur ami Pierre-Rachid et sa copine Victoire, ils sont un peut à part dans le lycée. Invisibles. Pourtant un jour, Vania va recevoir un mail anonyme lui indiquant qu’elle n’est pas une simple fourmi noire…

Un roman captivant pleins d’émotions

Je vous présente aujourd’hui un roman que j’ai découvert il y a un petit moment maintenant mais qui m’a beaucoup marqué, si bien que les sentiments qu’il m’a inspiré, tout comme l’histoire global de ce roman sont encore frais dans ma tête. Il fut en effet pour moi une véritable révélation pleine d’émotions, un coup de cœur que je vous conseille à mille pour cent !

Adolescence et humour

Ce titre s’apparente à un roman d’initiation, prenant, envoutant, il se dévore d’une seule traite, mené par en plume toujours très juste. A travers l’humour et l’autodérision de notre personnage principale, Emilie Chazerand aborde LES sujets adolescents comme l’amitié, l’amour, la confiance en soi ou encore le regard des autres. On y retrouve également des sujets plus grave comme la mort ou le harcèlement scolaire.

Ce roman est par ailleurs un cocktail d’émotions fortes. Il nous fait passer au fil des chapitre du rire au larme, sans pour autant avoir à forcer les choses. C’est intelligent, frai et complètement déboussolant. Par son humour décalé et ses personnages moqués ce roman m’a par ailleurs fait pensé au très beau texte Les petite reines de Clémentine Beauvais.

Un personnage plein d’humour et d’autodérision

J’ai vraiment adoré Vania. L’autodérision et elle ne font qu’un. Ce qui cache cependant un gros manque de confiance en elle. Elle est constamment entrain de se dévaloriser, ce qui l’empêche de développer ses relations sociales. La preuve, elle a elle même créé « le club officiel des minables »!

Malgré tout c’est un personnage courageux et plein d’entrain. Le récit nous permet de la voir évoluer, de bonnes en mauvaises décisions mais en gardant toujours quoi qu’il arrive cet humour décapant qu’on lui aime tant.

Le roman en bref

Entre humour et sujets sérieux, Emilie Chazerand nous entraine dans le monde de Vania. Un roman pleins d’émotions fortes qui nous fait grandir au rythme des pages…

La fourmi rouge
Emilie Chazerand
Sarbacane, 2017

Ma note : ★★★★★

Vous chercher un roman de l’amour et du harcèlement scolaire ? Vous aimerez également Eleanor and Park de Rainbow Rowell.
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Pause jeunesse

De quoi avez-vous besoin ? Need de Joëlle Charbonneau

Le réseau de l’enfer

Quels sont tes besoins ? Quels sont tes désirs ? Qu’importe ta requête, Need te l’apportera. Need, c’est le nouveau réseau social à la mode dans le lycée de Nottawa. Bien mystérieux, il fut malgré tout très vite adopté par toute la communauté. Mais si ses utilisateurs ont cru dans un premier temps vivre un rêve, ils vont bientôt se retrouver piéger dans ce réseau social cauchemardesque…

Un roman à suspense

J’avais déjà entendu parlé de Joëlle Charbonneau puisqu’elle est l’autrice de la série L’élite, qui a connu un certain succès. Or, je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir ses romans. En passant devant le rayonnage des romans Yong Adult de ma bibliothèque, j’ai vu ce titre, dont le résumé m’a tout de suite attiré.

Je recherchais un titre glaçant, avec du suspense et je fut servi. Ce roman est très prenant, je l’ai d’ailleurs dévoré en une nuit. De plus, c’est vraiment agréable de se lancer dans un one shot parce entre toute ces séries YA on ne s’y retrouve plus !

Roman sur les désirs et les réseaux sociaux

Ce roman questionne la notion de besoin mais également notre humanité. Sommes-nous capables d’aller jusqu’à renier nos valeurs profondes dans le seul but de répondre à un besoin immédiat ? Il dénonce également le matérialisme présent dans notre société et le consumérisme à outrance. La majorité des adolescents présents sur le réseau social n’aspiraient en effet qu’à obtenir de beaux objets, des choses chères afin de ressentir une émotion brève, puisqu’elle était bien vite remplacé par le désir d’un autre objet. Ce cycle infernal est le reflet parfait de notre société, où nous ne somme jamais rassasiés et toujours stimulés à consommer plus, tout un tas de choses inutiles et qui ne nous apporteront jamais qu’un bonheur futile. Les réseaux sociaux comme une vitrine de notre vie, ne font qu’amplifier ce besoin de reconnaissance sociale, qui passe bien souvent par le matérialisme.

Je trouve que ce roman fait également écho à l’expérience de Milgram, pratiqué par des psychologues pour évaluer le degré d’obéissance qu’un individu peut avoir face à une autorité qui va à l’encontre de ses valeurs. L’expérience de Need est franchement dans la même veine et arrive à une conclusion similaire. En se cachant derrière le réseau social, les individus se disent que ce qu’il ont fait était nécessaire et qu’ils n’avait pas le choix. Que ce n’était pas si grave, que leurs actions seraient sans conséquences. Dans le cas contraires, ils ne seraient pas tenu responsables puisqu’ils ont obéis à une autorité supérieure.

Une loupe sur les maux adolescents

Si au début, le récit se concentre sur le point de vue d’un personnage en particulier, la jeune Kalee, il bascule très vite sur une alternance entre les auteurs des principaux actes de la plateforme Need. Cette alternance donne du rythme au récit et permet de comprendre les situations plus en profondeur.

Ce roman se concentre donc sur la personnalité et la psychologie de chacun des protagonistes. Nous suivons une Kalee assez attachante. Déterminée, exigeante, tant avec les autres qu’avec elle même et profondément en colère de sa situation de vie. Il faut dire qu’elle n’a pas une vie facile, entre son frère qui se bat pour survivre, son père qui est parti sans donner de nouvelles et sa mère qui la mise de côté. D’autres protagoniste sont en manque de reconnaissance, de frisson, de sens à leur vie… Nous retrouvons à travers leur yeux tous les questionnements adolescents, mis en valeur par Need.

Le roman en bref

A travers un texte addictif et plein de suspense, Joëlle Charbonneau nous entraine dans le piège mortel du réseau social « Need ». Au fil des pages, elle tisse la toile d’un étrange système, dans lequel tout un lycée va se retrouver piéger, forçant à se dévoiler la pire nature de certains des protagonistes. Un roman prenant sur la notion de désir.

Need
Joëlle Charbonneau
Milan, 2016

Ma note : ★★★☆☆

Vous chercher une une dystopie addictive ? Vous aimerez également Naissance des cœurs de pierre d’Antoine Dole .
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Pause jeunesse

Une plongée dans le froid Russe : Lumière, le voyage de Svetlana de Carole Trébor

Un voyage en Russie

Depuis la mort de sa mère, le père de Svetlana, pourtant scientifique réputé, s’est noyé dans le chagrin. En découvrant les carnets de voyage de sa mère, elle décide de se rendre en Russie dans l’espoir d’aider son père mais aussi de mieux comprendre son passé et celui de sa famille. Mais le voyage ne va pas s’avérer de tout repos et elle va en apprendre bien plus sur elle même qu’elle ne l’aurait immaginé…

J’avais envie de lire ce roman depuis un petit moment maintenant. J’avais donc décidé de la mettre au programme du Cold Winter Challenge 2018. J’arrive un peu tard avec cet article mais il est enfin là !

Un cadre historique très réaliste

Ce récit pose un cadre historique très réussi. Durant la lecture, nous ressentons la documentation de l’autrice ce qui est très appréciable car c’est exactement ce que vend ce genre de récit. La description des paysages ou encore des monuments de Saint-Pétersbourg est très réaliste ce qui créé directement une immersion dans le récit. Je me suis même prise à frisonner lors du voyage de notre héroïne jusqu’à la capitale !

Nous retrouvons également beaucoup de références à des personnage illustres comme Diderot, la tsarine Catherine II… L’autrice met également à disposition des pages sur l’histoire de la Russie pour aller plus loin.

Sur ce contexte historique très riche, se greffe une partie fantastique qui colle très bien avec la mythologie scandinave et les croyances de nos différents personnages. Ce contraste est très intéressant et bien joué, même si l’aspect fantastique est beaucoup moins développé.

Un triangle amoureux…

En plus de ce cadre historique et du côté fantastique de l’histoire, nous retrouvons également une petite histoire d’amour compliquée. C’est tellement dommage que les auteurs Young adult en passe toujours par là. Parce que l’amitié entre Aliocha et Svetlana m’aurait personnellement amplement suffit.

C’est au côté de la Tsarine que Svetlana va rencontrer Boris, un cliché sur patte que j’ai complètement détesté. J’ai trouvé ce personnage vide et sans intérêt, comme une jolie décoration qui rend gnian-gnian le récit. D’autant plus que cela donne lieu également à un triangle amoureux et vous me connaissait j’ai un peu de mal avec ça.

Une héroïne qui doit grandir.. brutalement

Svetlana se retrouve projetée dans une réalité qui la dépasse et elle doit aller au delà de ses préjugées pour avancer et se découvrir. Elle la fille de scientifique cartésienne rencontre Aliocha qui lui vit de croyance et qui est en totale contradiction avec tout ce qui l’a toujours entouré. Avec lui, elle va apprendre à percevoir l’invisible, croire à ce qu’il semble n’être que des mythes. La regarder grandir et évoluer était plutôt intéressant même si j’ai trouvé que son personnage était parfois assez caricatural et cliché. Je n’ai donc pas vraiment accroché avec ce personnage, que j’aurais aimé plus construit.

C’est également le cas pour pratiquement tous le reste des personnages, qui sont pour certains très anecdotiques et donc vites oublié et c’est dommage, puisque c’est souvent eux qui font la force d’un récit.

Le roman en bref

Très bien documenté, ce roman nous entraine dans un voyage au plus profond de la Russie. A travers les mésaventures de notre héroïne, nous sommes plongés dans la magie et les légendes slaves. Si l’histoire d’amour était pour moi de trop, ce roman reste malgré tout rafraichissant !

Lumière : le voyage de Svetlana
Carole Trébor
Rageot, 2016

Ma note : ★★★☆☆

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