Coin-blabla

Play is read – Entre les lignes

Du jeu vidéo et des applications

Coucou la blogosphère ! Aujourd’hui je suis de retour avec ma série d’article « play is read », qui vous parle de jeux vidéo et d’applications en lien avec le monde littéraire. Dans mon premier article de ce concept, je vous présentais le magnifique Tengami, du studio Nyamyam. Aujourd’hui, je vous parle d’une application gratuite disponible sur mobiles Android et Apple. Elle s’appelle Entre les lignes et a été développée par Romain Lebouc.

Une jeu d’énigmes sur les expressions françaises

Entre les lignes est un jeu de réflexion autour des expressions Françaises. Il est composé de 37 niveaux classiques et de niveaux bonus thématiques. Ces niveaux comportent chacun 21 énigmes. Pour débloquer les niveaux suivants, il n’est pas nécessaire de résoudre toutes les énigmes, seulement le nombre indiqué sous les niveaux.

Pour percer à jour les énigmes, il faut bien observer l’image sur l’écran. Toujours en noir et blanc, nous retrouvons des mots ou de petits dessins qui nous donnent des indications. L’emplacement de chaque élément par rapport aux autres a du sens, chaque détail compte. Il faut prendre le temps de bien observer car certains énigmes sont tirées par les cheveux. Pour nous aider, les lettres composant l’expression sont présentes en dessous du dessins ainsi que des cases, séparées, afin que nous puissions voir le nombre de mots.

Très ludique, ce jeu est encore plus intéressant si on le partage en famille. C’est un bon moyen de réviser ses expressions et de développer sa culture générale. Il peut être une bonne alternative aux sempiternels mots croisés ou mots mêlés. Seul petite difficulté : les expressions varies en fonction des territoires où nous habitons, ce qui peut quelques fois nous bloquer. Il faut donc retrouver la version de l’expression qu’a choisi le développeur de l’application. Il est possible d’acheter des indices à l’aide des jetons que l’on gagne lorsqu’on découvre une expressions mais attention, ce nombre de jetons est limité !

Si cette application est gratuite, les publicités in app ne sont pas trop envahissantes et il est possible de les supprimer de manière définitive en achetant un des 3 packs proposés. Ces trois packs coûtent respectivement 1,99 euros, 2,99 euro et 4,59 euros en fonction du prix que l’on souhaite mettre pour soutenir l’application.

Une esthétique simple et efficace

Gris, prune et vert, cette application est très simple au niveau graphique. Son esthétique est efficace, épurée et moderne. La place est laissée aux énigmes, que nous pouvons enchaîner presque indéfiniment. C’est un jeu auquel on joue petit à petit, contrairement à celui que je vous ai présenté précédemment. Personnellement, je suis loin d’avoir débloqué tous les niveaux !

Des livres de triches

Cette application est une occasion de développer sa culture générale en s’intéressant aux expressions Française. Pour nous aider si nos petits cerveaux faiblissent, nous pouvons nous appuyer notamment sur ces deux titres :

365 expressions de nos grand mères
Jean Maillet
Editions de L’opportum, 2021

Les Expressions françaises Poche Pour les Nuls
Marie-Dominique Porée
First, 2015

Le jeu en bref

Entre les lignes est un jeu de réflexion autour des expressions Françaises. Un graphisme simple mais des énigmes complexes pour réviser de manière ludique et faire de jolies découvertes en solo ou à plusieurs !

Entre les lignes
Romain Lebouc

Ma note : ★★★★☆

Et vous, vous connaissez un jeu vidéo autour des livres ?
Un avis ? Des suggestions ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire !

Découvertes Adulte

5 actu’littés de juin 2021

Coucou mes lecteurs ! Aujourd’hui, c’est le retour des 5 actu’littés ! Voici donc sans plus tard ce qu’il s’est passé au mois de juin !

Prix littéraires

Miguel Bonnefoy a reçu le Prix des Libraires 2021 pour Héritage publié chez Rivages. Cette année, les libraires étaient très impliqués puisque plus de 800 libraire ont voté pour élire ce titre.

David Diop remporte l’International Booker Prize avec son roman Frère d’âme. Vendu à plus de 180.000 exemplaires en France, cet ouvrage a également remporté de nombreux prix comme le prix Ahmadou Kourouma, décerné en Suisse, ainsi que le prix Strega européen, attribué en Italie ou encore le prix Plume de paon, en juin 2020 pour son adaptation en audiolivre.

Apeirogon de Colum McCann vient de remporter le grand Prix des Lectrices Elle 2021. Ce titre, déjà lauréat du prix Transfuge, sera également adapté à l’écran !

Des livres en podcast

France Culture et Gallimard s’associe pour donner naissance à Tracts, le podcast ! La collection « Tacts Gallimard » est composée de très courts essais d’actualités. Créée en 2019, des titres inédits de cette collection avaient été publié gratuitement pendant le confinement. Désormais, vous pourrez compléter votre lecture grâce à des podcasts disponibles sur le site de France Culture, qui donneront la parole aux auteurs de ces textes.

Des livres en série

L’Attentat, de Yasmina Khadra, sorti chez Julliard en 2005, sera adapté en série sur Netflix. Cette série sera produite par l’acteur Michael Kupisk. Ce roman choc, sur le terrorisme promet une série forte en glaçante.

Que pensez-vous de ces actualités ?
Vous aimeriez partager une actualité littéraire qui vous a marqué ce mois-ci ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !
Des avis, des suggestions, j’attends vos retours sur cette nouvelle rubrique.

Découvertes Adulte

Pourquoi je ne lis que des petits livres

Le coin des débats est de retour ! Aujourd’hui, je vous parle de la taille de mes livres, parce qu’il n’y a pas que ça qui compte mais quand même ! Si vous suivez assidûment ce blog, vous avez surement remarquer que je lis très peu de très gros romans. Et c’est complètement intentionnel !

Qu’est-ce que pour moi un gros roman ?

Avant de commencer à vous parler de mon expérience personnelle, un petit point sur ce que j’appelle un gros roman s’impose. Pour moi, les gros romans, ce sont ces pavés dans lesquels vous restez plongé pendant des heures et des heures et qui vous font mal au poignet à force de lire. Je considère qu’un roman est gros lorsqu’il excède les 400 pages et vous ? Chez les livres pour enfants et adolescents, je suis un peu plus souple, car les caractères sont plus gros et que parfois des illustrations sont glissées à l’intérieur du récit.

Mon amour pour les gros romans

Plus petite, j’étais une amoureuse des gros romans. Très grosse lectrice, j’était plongé la majeure partie de mon temps libre dans les pages d’énormes sagas. Tous le rayon ado de mon époque y est passé : La quête d’Ewilan, Les chevalier d’Emeraude, Harry Potter.. J’ai toujours fréquenté des bibliothèques et je choisissais mes romans à leur taille : plus ils étaient gros, plus je les empruntais. J’adorais le fait de m’immerger très longtemps dans un même univers, d’autant plus que j’étais une grosse lectrice des genres de l’imaginaire. Je voyageais à travers mes romans, je vivais des aventures palpitantes et c’était toujours un déchirement de quitter ces mondes imaginaires. Je lisais les sagas en même temps que mon petit frère et nous pouvions partager nos ressentis et nos points de vue.

Le jour où tout à basculé

En rentrant à l’université, ma vie quotidienne a évoluée. Le temps que je consacrais à la lecture a diminué et j’ai eu quelques années où je lisais très peu. J’ai repris lors de ma troisième année et j’ai voulu me lancer à nouveau dans des sagas. Mais comme je consacrais peu de temps à la lecture, je n’arrivais pas à avancer dans les gros romans et c’était très frustrant. D’autant plus qu’étant une personne curieuse, j’étais attiré par de nombreux récits ! J’ai donc décidé de n’emprunter que de romans plus petits, entre 300 et 400 pages grand maximum.

Ce choix m’a permis de me redonner envie de lire plus souvent. Lire la dernière page d’un récit que l’on a entamé est si satisfaisant ! Même s’il est parfois difficile de quitter un univers que l’on a beaucoup apprécié. De temps en temps, surtout l’été, je me plonge dans un plus gros roman mais j’ai tendance à me lacer très vite, surtout lorsque le récit est lent. Les livres que je dévore étant plus petits, je les transporte de partout avec moi sans soucis. Si je suis aujourd’hui une grosse lectrice, j’ai gardé cette habitude et j’en suis ravie !

Et vous, plutôt petits ou gros romans ?
Des avis, des suggestions, n’hésitez pas à me laisser un commentaire !

Coin-blabla

TAG : Mes habitudes littéraires

Tag mes habitudes littéraires : jeune fille tenant un livre entre ses mains

Coucou les bookaddict ! Je vous retrouve aujourd’hui avec un TAG autour de mes habitudes littéraires déniché sur le blog de Les instants volé à la vie.

1. Est-ce que tu as un endroit préféré chez toi pour lire ?

J’adore lire dans mon lit mais mon endroit préféré chez moi reste ma terrasse et mon super transat. Lorsque les beaux jours arrivent, j’y passe mes soirées !

2. Marque-page ou n’importe quel morceau de papier ?

J’ai une collections de marques-pages énorme mais je suis plutôt du genre à utiliser tout ce qui me passe par la main, souvent des tickets de caisse… Par contre, contrairement à ce que j’ai pu voir en bibliothèque, je n’utilise pas de feuille de papier toilette ! xD

3. Est-ce que tu peux t’arrêter de lire n’importe où dans le livre ou dois-tu attendre la fin d’un chapitre ?

Je m’arrête n’importe où s’il le faut, mais je trouve bien plus confortable de finir mon chapitre.

4. Est-ce tu manges ou bois quand tu lis ?

Que serait la lecture sans le petit thé ? Froid en été, chaud en hiver, c’est mon meilleur ami de découvertes livresques. Je mange occasionnellement un petit carreau de chocolat pour accompagner le tout 😉

5. Multi-tâches : musique ou télévision en lisant ?

Je lis beaucoup dans les transports en commun, je ne suis pas du tout dérangé par le bruit mais j’aime être dans ma bulle. Souvent, je met donc des musiques douces pour accompagner ma lecture. Ça me détend.

6. Un livre à la fois ou plusieurs ?

Je suis incapable de résister à l’appel de la multi-lecture. En ce moment, j’ai 6 livres sur le feu, que je lis au gré de mes envies. Je lis également pas mal de recueils de poésie. J’aime piocher petit à petit de nouvelles poésies, comme des petits bonbons et les laisser fondre sous ma langue pour faire durer le plaisir.

7. Lire à la maison ou ailleurs ?

J’ai toujours un livre sur moi. Dans les transports, sur mon lieu de travail, dans une salle d’attente, à la terrasse d’un café,… tout est un prétexte pour lire.

8. Lis-tu à voix haute ou en silence dans ta tête ?

Je lis en silence la plupart du temps, mais j’aime lire le théâtre et la poésie à voix haute. Je trouve que les textes ont une saveur différentes lorsqu’on les entend. Et ces deux formes littéraires, avec leur travail sur la musicalité s’y prêtent vraiment.

9. Est-ce qu’il t’arrive de sauter des pages ou même de jeter un coup d’œil plus loin dans le livre ?

Sacrilège ! Non, je déteste me spoiler, même si quelques fois le suspense est insoutenable. Je suis plutôt le genre à lire super vite un passage un peu long pour savoir la suite.

10. Casser la tranche ou la garder intacte ?

Malheureusement cela ne dépend pas de nous la plupart du temps. Je suis soigneuse avec mes livres mais s’ils doivent s’abîmer je considère que c’est seulement qu’ils ont vécu. De plus, j’achète beaucoup d’occasion donc les livres sont très souvent déjà usés.

11. Est-ce que tu écris dans tes livres ?

Non, j’utilise des post-it lorsque je veux noter quelque chose.

Et vous, qu’auriez-vous répondu à ces questions ? Ce TAG vous intéresse ? N’hésitez pas à me mettre le lien vers votre chronique en commentaires, je serais ravie de lire vos réponses !

Découvertes Adulte

Un voyage en Australie: Les loups du clair de lune de Xavier-Laurent Petit

Un secret…

C’est les vacances, Hannah part rejoindre sa grand-mère au « bout du monde », un endroit à l’est de l’Australie, loin de toutes civilisation humaine. Lors de ces vacances hors du commun, elles vont partager des morceaux de nature, de magnifiques rencontres animalière, mais aussi un secret, qui ne doit surtout pas être révélé…

Une collection autour de l’écologie, de la nature et des animaux

C’est une collègue de travail qui m’a conseillé ce roman et ayant adoré les romans de Xavier-Laurent Petit jusqu’alors découverts, j’ai décidé de me plonger dans cette nouveauté les yeux fermés. Ce roman est résolument plus jeunesse que ceux que j’avais lu précédemment et fait partie d’une série spécifique de la collections neuf, la collection de l’école des loisirs s’adressant aux dix ans et plus. Cette série s’appelle « histoires naturelles« , comporte aujourd’hui 4 romans qui nous parlent du lien entre les hommes et la nature, de l’écologie et des animaux.

Ce roman prend place dans une destination qui fait rêver : l’Australie. Dans cette période où nous sommes contraints et forcés de rester proche de chez nous, il est un bon moyen pour continuer à faire voyager nos enfants.

Animaux, biodiversité et écologie

Ce petit roman est court, se lit très vite et est accompagné de très belles illustrations poétiques. Il nous parle d’animaux, de biodiversité et d’écologie. Nous suivons l’histoire d’une jeune fille, qui va vernir passer ses vacances chez sa grand-ère, dans une région très reculée d’Australie. Sa grand-mère vit dans une maison seule avec son chien en plein cœur de la nature sauvage. Pour lui rendre visite, il faut faire 3 heures de route sur une piste.

Au fil des pérégrinations de la jeune fille avec sa grand-mère, nous découvrons des espèces animales exotiques comme le Kookaburra, dont je suis d’ailleurs allé écouter le chant très drôle. Nous découvrons également une espèce éteinte. La grand-mère d’Hannah, fascinée par les animaux, va lui faire part de sa fabuleuse découverte et nous allons la suivre dans la traque d’un animal inconnu… Nous allons découvrir à travers ses yeux un paysage sauvage, dépaysant.

La vie de la grand-mère de Hannah est minimaliste, très simple, très en lien avec la nature. Ce roman est une ode au retour aux sources, à la nature et la simplicité. A travers la relation qu’entretient Hannah avec sa grand-mère, ce roman tranche de vie marque l’importance de la transmission, de la protection de la nature et des liens familiaux.

Une grand-mère au fort caractère

Le personnage principal de ce roman est Hannah. Ni son caractère, ni ces caractéristiques physiques ne sont explorés. Elle n’est que le témoin des pérégrinations de sa grand-mère, véritable héroïne de ce texte. Nous ne connaissons pas l’âge de sa grand-mère, mais elle parait tout de même âgée et fragile, malgré son investissement dans la protection de l’environnement. Elle a une connaissance incroyable des écosystèmes et des animaux. C’est aussi quelqu’un de très libre, presque retournée à la nature sauvage. Elle vit éloignée de toutes les commodités modernes, très loin de la civilisation, du réseau téléphonique et des connexions internet.

Le roman en bref

A travers une histoire mêlant famille et nature, Xavier-Laurent Petit nous plonge au cœur du monde animal. Il nous fait découvrir l‘Australie, ses paysages perdus et les espèces animales qui la compose. Il nous rappelle la fragilité de la nature. Un roman pour voyager en toute légèreté, à découvrir !

Les loups du clair de lune
Xavier-Laurent Petit
Ecole des loisirs, 2019

Ma note : ★★★☆☆

Vous cherchez un beau roman sur la préservation de la nature ? Découvrez aussi L’attrape-rêves de Xavier-Laurent Petit
D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Actu'litté

5 actu’littés de mai 2021

Coucou mes lecteurs ! Aujourd’hui, c’est le retour des actu’littés ! Je reviens cette semaine avec une nouvelles rubrique un peu délaissées mais qui je le sais, vous plait beaucoup ! Voici donc sans plus tarder 5 actu’littés de mai !

Prix littéraires

Les prix des collégiens, lycéens et bibliothécaires Imaginales 2021 ont cette année récompensé Steam Sailors (tome 1) : L’héliotrope de E.S Green, Gulf Stream (collégiens), Rouge de Pascaline Nolot chez Gulf Stream (Lycéens) et Vaisseau d’Arcane : Les hurleuses (tome 1) d’Adrien Tomas chez Mnémos (bibliothécaires). Ces prix ont été décerné avant l’événement qui aura lieu du 17 au 20 octobre 2021). Vous en avez lu ?

Le Festival BD de Montréal a décerné ses Prix Bédélys. Ce prix est composé de cinq catégories :
– Le prix Bédélys Étranger a été décerné à Peau d’homme de Hubert et Zanzim (Glénat)
– Le prix Bédélys Jeunesse à Sacrées sorcières de Pénélope Bagieu (Gallimard)
– Le prix Bédélys Indépendant Francophone à Boumeries 10 de Boum
– Le prix Bédélys Québec à Temps libre de Mélanie Leclerc (Mécanique générale)

Des livres au cinéma

Le roman Nature humaine de Serge Joncour sera adapté au cinéma par Alexandra Henochsberg et Grégory Gajos pour Ad Vitam et Jacques-Henri Bronckart pour Versus Production. Pas de date pour l’instant, mais on a hâte de voir ce prix Femina 2020 sur écran !

Des livres sur twitch

Le ARTE Book Club lance sa saison 3. Si vous voulez venir discuter de livres sur Youtube et Twitch, vous pouvez dès maintenant rejoindre le club de lecture en ligne animé par Redek et Pierrot.

RIP

Dimanche 23 mai, l’auteur et illustrateur jeunesse Eric Carle est décédé à l’âge de 91 ans. Il laissera derrière lui de nombreux album dont le célébrissime La chenille qui fait des trous, publié chez Mijade en 1972 et vendu à plus de 50 millions d’exemplaires dans le monde.

Que pensez-vous de ces actualités ?
Vous aimeriez partager une actualité littéraire qui vous a marqué ce mois-ci ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !
Des avis, des suggestions, j’attends vos retours sur cette nouvelle rubrique.

Découvertes Adulte

Une plongée onirique au cœur du désir : Les roses fauves – Carole Marinez

Couverture "Les roses fauves" de Carole Martinez. Blanche avec un bandeau contenant un visage sur lequel des roses sont peintes.

Une coutume familiale espagnole

Une coutume espagnole veut que quand une femme sent sa mort arrivée, elle coud un coussin brodé en former de cœur et enferme à l’intérieur tous ses secrets. Ces cœurs sont ensuite transmis à la fille aînée de la famille, avec pour consigne de ne pas les ouvrir. Ces coussins, Lola en possède de nombreux cachés dans une armoire.

Un roman pour mon anniversaire

Depuis que j’ai participé au Goncourt des lycéen et que j’ai découvert sa plume à travers Du domaine des murmures, je suis une grande fan du travail de Carole Martinez. J’adore son univers, très original, en dehors du temps, féerique et onirique. Lorsque j’ai vu qu’elle avait sorti un nouveau roman, je l’ai tout de suite ajouté à ma wish list pour mon anniversaire. Et mon petit frère a eu la bonne idée de me l’offrir !

C’est un vrai bonheur de se replonger dans l’univers de Caroline Martinez. Si j’ai eu du mal avec le début de ce roman, que j’ai trouvé long à démarré, je me suis accroché et j’ai bien fait, car j’ai été complètement emporté par ce récit.

2 histoire fantastiques

Ce roman construit 2 histoires en parallèle. Le premier point de vue est celui de l’auteur. Carole Martinez se met en scène dans son roman. Elle raconte sa rencontre avec Lola, qui va lui transmettre une de ses histoires de famille, des secrets glissés lors du dernier souffle dans des cœurs en tissus. Lorsqu’elles découvrent qu’un des cœurs s’est ouvert tout seul, elles vont décider de se plonger dans son contenu. Mais les histoires liés aux cœurs cousus viennent dans un second temps, ce qui m’a laissé sur ma fin. L’accent de la première partie du roman est porté sur la vie quotidienne du village, dans toute sa banalité, et le récit est très lent.

Lorsque nos deux personnages vont ouvrir le cœur, nous suivrons en parallèle l’amitié entre Lola et l’autrice, mais également l’histoire de son ancêtre qui se mêlent. Si vous avez aimé le premier roman de Carole Martinez Cœur cousu, vous allez adoré la seconde partie du récit. Il reprend vraiment tous les ingrédients de ce roman : une histoire liée à l’Espagne, la liberté des personnages, l’amour et le fil de la vie.

Carole Martinez nous conte une histoire hors du temps. Viennent se broder délicatement les croisements entre les récits de vie, à travers l’amour, le désir et l’épanouissement des personnages mais aussi la mort. Les frontières temporelles sont brouillées. Le mystique est également très présent. Ici, nous oscillons entre rêves et réalités, songes et métaphores. Le jardin de rose fauves, qui unit les deux temporalités en est le symbole, bénédiction ou malédiction, ange ou démon, comme le désir qui tente de nous dévorer.

L’amour est au cœur de ce récit, placé entre les mains du lecteur sans aucun polissage. L’amour est présenté dans sa forme la plus brute, brutale, presque sanglante, liée à la mort, à la désillusion et au désespoir. A travers l’image des roses, de l’épanouissement et de l’éclosion, ce roman nous compte également le désir ardant de l’adolescence.

1 récit, 3 femmes

Ce récit entremêlement 3 personnages : l’autrice, qui nous conte la genèse de son texte et les difficultés qu’elle peut rencontrer pour accoucher d’une oeuvre. Carole Martinez semble ici se mettre en scène, mais est-ce vraiment ses ressentis ou simplement une fiction de ses sentiments ?

Lola est une vieille fille, elle n’a pas d’amis et est très peu proche de sa famille. Ses parents sont décédés et ses sœurs bien différentes d’elle. C’est une solitaire. Elle travaille à la poste de son petit village. Elle vibre de 2 passions : le jardinage et la lecture de récit biographiques. En découvrant l’histoire de son ancêtre, elle va s’épanouir comme les graines de roses quelle va découvrir dans le cœur cousu et décider de planter. Elle va alors se découvrir en tant que femme, elle qui cachait sa féminité sous des vêtement amples et des coiffures austères. La liberté et le parfum des roses fauves va la dévorer d’une passion qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant.

Le 3ème point de vue est celui de Carmen, l’aïeule au cœur décousu. Carmen est une femme très libre, qui vit très en accord avec la nature, les végétaux. Elle vit au rythme de son cœur, de ses envies et des saisons, sans se préoccuper des problématiques de ses contemporains comme les questions de mœurs ou de traditions de son époque (mariage, sexualité…).

Le roman en bref

A travers l’histoires entremêlés de 3 femmes bien différentes, Carole Martinez tisse un récit tout en dentelle, un pont entre différentes temporalités. Dans le jardin des roses fauves, dans les cœurs cousus, nous découvrons un histoire familiale, le désir et son parfum si puissant, mais aussi l’amour et la mort. Un récit piquant comme la passion, enivrant comme le parfum des roses du jardin de Lola.

Vous voulez découvrir l’univers de Carole Martinez ? Découvrez ma chronique de La terre qui penche. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Actu'litté

Ma wish list – Juin 2021

Coucou les bookaddicts ! Je reviens ce mois-ci avec une nouvelle wish list. Je viens de me rendre compte que ça fait super longtemps que je ne vous ai pas partagé cette rubrique !

Mes incontournables

Esther Andersen
Timothée de Fombelle
Gallimard jeunesse, à paraître le 3 juin 2021

Aucun résumé n’est disponible pour l’instant mais l’histoire semble parler d’été et de découverte.
Comme vous le savez si vous suivez ce blog depuis longtemps, je suis une lectrice fidèle de Timothée de Fombelle. Je ne rate aucun de ses titres et ce petit album ne fera pas exception !

Polaris et autres nouvelles
H.P. Lovecraft
Flammarion, à paraître le 9 juin 2021


Cette anthologie de l’oeuvre de Lovecraft présentent plusieurs nouvelles oniriques, où le lecteur est plongé à la frontière entre le rêve et la réalité.
Pendant le confinement, j’ai écouté des nouvelles de Lovecraft sur France culture. Une révélation pour moi. J’aimerai donc continuer à me plonger dans cet univers. Une édition à 2 euros de ses textes, c’est un aubaine !

Le cerf-volant
Laetitia Colombani
Grasset, à paraître le 9 juin 2021

Afin de se reconstruire après un drame, Léna décide de quitter sa vie quotidienne pour partir en Inde. Sur le bord d’un fleuve, elle observe chaque matin une jeune fille faisant voler un cerf-volant. Un jour, Léna et emportée par le courant et cette jeune fille lui vient en aide. En voulant la remercier, Léna se rend compte de son mutisme. Mais ce mur de silence n’est que le poids d’un lourd passé dans lequel Léna va tenter de se plonger…
J’ai découvert Laetitia Colombani à travers son titre La tresse que javais adoré. J’ai donc très envie de me replonger dans un de ses titres, d’autant que l’Inde, un pays où je rêve de voyager, est le décor de ce roman.

Mes pourquoi pas

Hystériques
Sophie Adriansen
Charleston, à paraître le 9 juin 2021

Noémie, Clémentine et Diane sont trois sœurs. Dans leur famille, parler de son intimité et tabou. Dans cette loi du silence, chacune va devoir apprendre à apprivoiser son corps de femme.
En ce moment, je m’intéresse beaucoup au féminisme. Le sujet de ce roman, l’émancipation du corps féminin, m’a donc beaucoup attiré.

Mes inconnus attirants

Notre feu
Alexandre Chardin
Rageot, à paraître le 9 juin 2021

Colin est un sportif. Il contrôle à merveille son corps, ses muscles. Un jour, il rencontre Luce et il perd le contrôle…
Je ne suis pas très romances en tant normal, mais le résumé de ce roman m’attire… Il fera un bon roman à découvrir au bord de l’eau au soleil !

Gastronogeek recettes végétariennes
Thibaud Villanova
Hachette heroes, à paraître le 9 juin 2021

Dans ce livre de cuisine pas comme les autres, 35 recettes sont présentés. Elles sont toutes inspirées de la POP culture : d’American Gods en passant par le Seigneur des Anneaux ou Maman j’ai raté l’avion, il y en a pour tous les goûts !
Place aux livres pratiques ! C’est la première fois que j’en inclus un à mes envies, mais je me suis dit que ce livre de cuisine était très original. Je suis curieuse de voir les recettes qu’il s’y cache !

Et vous, quels sont les nouveautés de juin qui vous attirent le plus ?
Des avis, des suggestions ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire !

Pause jeunesse

La salade maudite de Christian Oster

Couverture de "La salade maudite" de Christian Oster. Jaune avec une salade verte qui sourit en bas.

Une télévision, une salade et une nuit évanouie, un trône étrange

Il arrive parfois que la nuit tombe pour de bon et que le sol soit jonché d’étoiles. Il arrive parfois qu’une salade maudite, bannie de son potager, parte chercher fortune en chantonnant. Il arrive parfois qu’un trône éjecte des aspirants roi à travers le toit. Il arrive parfois qu’une télévision s’ennuie, à force de voir toujours les mêmes têtes la regarder, et qu’une nuit elle attende que tout le monde s’endorme pour tirer d’un petit coup sec sur son fil et aller prendre l’air, discrètement, sur ses petites roulettes…

Un recueil léger et drôle

Ce petit recueil est dans ma pal depuis au moins 3 ans et je n’avais jamais sauté le pas ! C’est le confinement qui m’a motivé car j’étais à la recherche de texte légers et drôles. Il est composé de 4 histoires distinctes et de qualités différentes. J’ai beaucoup accroché à 2 d’entre-elles et beaucoup moins avec les 2 autres. J’avais déjà découvert Christian Oster à travers une première lecture que j’aime beaucoup Les trois vaillants petits déchets. La patte de cet auteur fun, décalée, fofolle nous fait oublier un peu cette lourdeur du quotidien.

Chaque nouvelles de ce recueil se lit indépendamment. La première se nomme La salade maudite, la seconde La nuit tombe, a 3ème La télévision qui voulait voir le monde et la dernière Le cour règne de Caracouski.

Un univers loufoque

Le point commun entre toutes ces histoires est l’univers loufoque. Christian Oster est très fort quand il s’agit de personnifier les éléments de notre quotidien ! Ses personnages sont du coup complètement originaux et abracadabrants car ils sortent de leur concept de base. Cette personnification est vraiment très réussie dans la nouvelle La salade maudite. Comme son nom l’indique, le héro de cette nouvelle est une salade, qui un jour s’échappe de son potager. Elle va devenir l’héroïne centrale d’une réécriture de conte puisqu’elle va rencontrer un prince et lui permettre de délivrer une princesse prisonnière dans une foret maudite. Voilà qui nous change des habituels princes héroïques ! Ce texte est plein de références au conte traditionnel. Les différentes histoire que nous connaissons sont détournée si bien que le texte que nous pouvions penser prévisible est en fait plein de rebondissement.

La seconde histoire raconte la vie d’un conseillé du roi qui, un soir, en se baladant avec sa girafe, va se rendre compte que le ciel est tombé, tel un drap sur la sol. Pour qu’il retrouve sa place initiale, il faut que le roi se fasse pardonner, puisque chaque étoile entraînant le ciel vers le bas représente, un homme mort à la guerre pour ce roi. L’idée est super intéressante, le récit est assez philosophique mais je n’ai pas retrouvé le côté loufoque et rigolo que j’aime chez l’auteur. Nous somme plus sur un registre sérieux.

La troisième histoire présente une petite télévision qui décide un jour de s’échapper de l’appartement où elle vit car elle en a mare de ne rien découvrir, de voir seulement la famille qui l’a acheté scotchée à son écran. Ce texte nous amène à réfléchir sur notre consommation des écran et sur notre vie quotidienne qui nous avale. L’idée de faire parler et marcher une télévision est complètement absurde. Cette absurdité est soulignée par les réactions des personnes qui la croise.

La dernière histoire est ma seconde préférée. C’est l’histoire d’un petit pays qui n’a pas de roi depuis très longtemps puisque personne n’arrive à s’asseoir sur la trône pour renier. Le trône décide d’éjecter tous les prétendants. Le chef du personnel du palais a donc décidé de faire un trou au plafond pour éviter les morts. Un jour, un dénommé Carouski décide de tenter sa chance. Et miracle ! Il n’est pas éjecté. Sans expérience, il doit par la suite essayé de gouverner cet étrange peuple. S’en suit alors tout un tas événements tous plus marrants et truculents les uns que les autres. Le loufoque, l’abracadabrant sont au rendez-vous !

Le texte en bref

Vous aimez les histoires loufoques, les personnages originaux et les situations abracadabrantes ? Vous serez servi avec la salade maudite. 4 récits succulents, hilarants à lire en famille !

La salade maudite
Christian Oster
L’école des loisirs, 2000

Ma note : ★★★★★

Vous cherchez un autre titre de Christian Oster ? Découvrez Mon point première lecture. D’autres idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

Pause jeunesse

Une uchronie vampirique : Vampyria (1) : La cour des ténèbres – Victor Dixen

Après avoir subi une transmutation, le Roy-Soleil est devenu un vampire, le Roy des Ténèbre. Il a depuis créé la Vampyria, un vaste territoire sous le joug d’une aristocratie vampirique. Soumis à une taxe de sang, les roturiers sont considérés comme des réservoirs de nourriture. Jeanne, une jeune roturière voit sa famille être massacrée sous ses yeux. Elle décide alors de devenir Diane, une jeune noble, et fait son entrée à la cour sous la protection du Roy. Elle n’a qu’un seul objectif, la vengeance, coûte que coûte.

Une histoire de vampire mais pas que

Dans l’absolu, je ne suis pas fan des romans mettant en scène des vampires. Je penses que j’en ai lu beaucoup trop et j’ai fait une overdose de ces gentils monstres, tombant amoureux d’humaines innocentes et luttant pour venir à bout de leur monstruosité. Ce roman m’a pour autant attiré, déjà par sa jolie couverture, très mystérieuse, puis parce que j’ai apprécié le premier tome de Phobos, mais pas le second. J’avais donc envie de redonner une chance à cet auteur jeunesse, vraiment très apprécié par le public. Enfin, le pitch de ce roman comprend certes une histoire de vampire, mais sous un angle plus original, ce qui m’a séduit.

Un mélange « d’histoire » et de fantastique

A travers cette saga, Victor Dixen test un mélange étrange qui fonctionne plutôt bien. Il ancre son uchronie dans une époque moderne où tout est resté à la mode du roi soleil. Nous retrouvons donc les jeux de la cour, les tenue d’époques et les différentes classes sociales et leurs influences. Ce contexte lui sert de base pour exposer la domination des riches et nobles vampires sur le reste de la population. Ici comme dans l’histoire, la position sociale est ancrée dans les veines de chaque individus. Les vampires buvant celui des humains des plus basses classes, comme métaphore de la dominations des hautes sphères sur les plus basses.

Pour asseoir son univers fantastiques, Victor Dixen prend cependant de grosses distances face à l’histoire elle-même. Première et non des moindres, la place des femmes dans la société. Jeanne, orpheline dans sa vraie vie comme dans sa fausse, est envoyée dans l’école formant les jeunes nobles aux mœurs de la cour, ce qui n’existait d’ailleurs pas à ma connaissance, puisque les familles nobles se payaient des précepteurs. Les nobles, qu’ils soient femmes ou hommes reçoivent dans cette école les même types enseignements. Or, les rôles sociaux des hommes et des femmes à l’époque de Louis XIV étaient bien différents. L’art de la guerre par exemple était seulement réservé aux hommes.

Un univers horrifique

Dans ce premier tome de sage, Victor Dixen pose les bases de son univers qu’il veut résolument horrifique. Nous retrouvons un des monstres sacrés de la littérature fantastique : le vampire. Cependant, à mon plus grand bonheur, ses traits monstrueux ne sont pas gommés. Il a certes des caractéristiques physiques séduisantes, mais elles sont également effrayantes, car vue comme éloignées du naturel, comme cadavérique. De même pour ses caractéristique psychologiques. Le vampire est dans ce roman déshumanisé et cela pose les bases d’un texte horrifique.

Dès le début de ce tome, nous sommes mis dans le bain d’un univers résolument sanglant, ce qui était à prévoir lorsqu’on parle de vampire. De nombreuse référence à la culture horrifique et à la culture fantastique sont présentes au fil du récit : de Frankenstein à Twilight en passant par le conte de blanche-neige. Le tout nous donne un récit visuel avec des descriptions très précises. L’univers présenté est aussi dynamique et plein de suspenses et il plaira sans aucun doute à des lecteurs adolescents. Malgré tout l’histoire reste prévisible : thème de la vengeance, histoire d’amour, jeu de pouvoir… Nous retrouvons les ingrédients classiques des romans adolescents du genre.

Une personnage principale spéciale

Si Jeanne nous est présentée dans un premier temps comme une héroïne, elle a plutôt la figure de l’anti-héroïne. A l’image du monde dans lequel elle gravite, elle est violente, agressive et prête à tout pour arriver à ses fins : meurtre, haute trahison… Et ses camarades de classes ne sont pas en reste. Seul personnage sympathique à mes yeux son amie Makao, victime d’une possession, qui cache un monstre sous sa belle chevelure noire. J’ai aimé sa dualité, son caractère profondément gentil et son courage.

Le roman en bref

En mêlant élément horrifique et historiques Victor Dixen nous propose une uchronie résolument originale. Une lecture pleine de rebondissements qui reste malgré tout assez prévisible et ne sort pas des codes classiques du roman adolescent.

Vampyria (1) : La cour des ténèbres
Victor Dixen
Robert Laffont, 2020

Ma note : ★★☆☆☆

Vous cherchez un roman sombre et captivant ? Découvrez aussi Les larmes des Avalombres d’Alexandre Chardin.
Des idées en lien avec ce roman ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !