Quand l’eau est contaminée…
Rubis Morris était en pleine soirée avec ses amis quand c’est arrivé. Tous se sont vite réfugiés dans la maison. Mais son petit copain a décidé de ressortir. C’est comme cela qu’ils ont tous compris : la pluie est contaminée, l’eau est contaminée. Qui conque la touche meurt dans d’atroces souffrances. Rubis doit maintenant retrouver son père. Ensembles, ils trouveront une solution.
Un récit plein de tension pour réfléchir sur l’importance de l’eau
Nouveauté de mon office, The rain m’a premièrement attiré grâce à sa très jolie couverture noire et blanche au gros titre rouge. Après mes lectures plutôt réalistes, j’avais envie de changer de registre et de me faire un peu peur. C’est donc chose faite avec ce roman post-apocalyptique au titre évocateur .
Avec son univers sombre et violent, ce roman pousse le lecteur à réfléchir autour de questions écologiques. Nous avons tous conscience que l’eau est la ressource la plus indispensable à la vie mais ce roman vient illustrer, rendre tangible cette réalité. En devenant nocive, la pluie va tuer les personnes qu’elle mouille, mais aussi contaminer les nappes phréatiques, les réserves d’eau à ciel ouvert… Les survivants ne pourront ainsi plus boire de l’eau au robinet, se laver, aller aux toilettes, consommer des aliments qui sont restés sous la pluie… Nous remarquons alors combien notre vie quotidienne est dépendante de notre consommation d’eau et ça fait froid dans le dos… Ce roman fait donc écho à des questions d’actualité comme l’assèchement des nappes phréatiques, la surconsommation d’eau ou encore l’avancée du désert.
Un roman autour de la survie et de l’individualisme
Il dévoile également une face sombre de l’humanité. Après la catastrophe, les survivants tentent de trouver de l’eau par tous les moyens. Vols, violence, irrespect, les individualités prennent la place sur le comportement social. Avec la disparition du régulateur social classique (le gouvernement), des groupes de malfrats se forment, les militaires contrôlent les rations et la discrimination se renforce. Le texte se transforme d’ailleurs en véritable roman d’horreur lors de descriptions de cadavres morbides et glaçantes.
Rubis, un personnage atta-chiant
The rain est en faite la transcription du journal intime de Rubis. Rubis est agaçante, peu réfléchie, superficielle, capricieuse et même parfois inconsciente. La première chose à laquelle elle pense lorsqu’elle se retrouve seule après la catastrophe c’est de dévaliser un magasin de vêtement hors de prix ! En fait, j’ai trouvé qu’elle représentait le clichée de jeune fille de 15 ans, dans laquelle je n’ai pu donc que très peu me retrouver. Malgré tout elle reste attachante car elle a beaucoup de spontanéité, d’humour et d’optimisme. Ces ingrédients font d’elle le parfait personnage atta-chiant !
Le roman en bref
En démontrant que l’eau est indispensable à toutes les taches de notre vie quotidienne, ce titre nous pousse à réfléchir sur la pollution, la surconsommation… Un page turner glaçant qui va d’ailleurs être prochainement adapté par Netflix. Affaire à suivre !
The rain, tome 1
Virginia Bergins
Bayard jeunesse, 2017
Ma note : ★★★★★
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